Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Place du Paradis est le roman cruel de l'actualité, l'histoire croisée de deux êtres que tout oppose et que la guerre réunit. Un récit incisif sur une dérive terroriste, ponctué par les témoignages réels des accusés et des victimes des attentats du 13 novembre.
Raqqa, Syrie, 2017. Pierre Déjean, célèbre photographe de guerre, suit des Français enrôlés dans les YPG, les unités de protection du peuple kurde. Leur mission : libérer la place du Paradis, lieu hautement symbolique que Daesh a désigné comme la place des supplices. Dans les décombres de cette ville martyre, Marie, une jeune Française qui a choisi l'État islamique, est arrêtée par les YPG devant l'objectif du photographe.
Cinq ans plus tard, alors que s'ouvre le procès des attentats du 13 novembre, une juge d'instruction convoque Pierre. Marie est désormais aux mains de la police française, prête à collaborer mais à une condition : qu'il lui soit permis de parler à Pierre. Tandis que les témoins défilent à la barre du tribunal, le photographe fait face, dans le huis clos d'un parloir de prison, à une femme brisée au caractère autrement plus complexe que celle qu'il avait découverte dans les rues de Raqqa.
J ai eu de lachance de le recevoir pour cet été pour lecteurs .com ,très contente de mon livre ,vraiment on de demande comment hommes et femmes peuvent en arriver jusque là, des fanatiques , une ados fragile ,mal dans sa peau ,radicalisee à fond avec son mari ,et comprendre pourquoi elle en ai arriver à ce point fanatique pour y laisser sa vie, encore merci pour se roman ,lisez le surtout
La place du Paradis se situe dans la ville de Raqqa , en Syrie. C’est là où sont exécutés les traitres à l’Etat Islamique ; leurs corps y sont ensuite exposés.
Marie est une jeune femme française qui vit là, qui traverse cette place tous les jours. Elle y fera la rencontre d’un photographe. Ils se reverront 5 ans plus tard en France; Marie est alors incarcérée suite aux attentats du 13 novembre 2015.
Ce roman est l’histoire cruelle de l’actualité, qui nous dévoile les failles de la société. C’est aussi l’histoire d’une petite fille comme les autres, née dans le sud de la France et qui va devenir l’ennemie du peuple français.
C’est aussi l’histoire de rencontres, de familles perdues, le tout entrecoupé de véritables témoignages.
J’ai été bouleversée par cette histoire, par le destin de cette jeune femme qui a choisi son camp, et qui semble en regretter certains aspects.
C’est cruel, tranchant, cru et sans fard. C’est un roman fort qui nous dévoile les dessous et le ressenti de personnes ayant été directement impactées par cette actualité criminelle.
Maintenant que vous êtes avertis, foncez en librairie et lisez ce roman hors du commun.
« Selon le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, 306 887 civils ont été tués en Syrie, entre le 1er mars 2011 et le 31 mars 2022, pour une population d’environ dix-neuf millions en 2018 »
Ces chiffres peuvent effrayer, et nous renvoie à ce lieu commun de l’absurdité de toute guerre, quels que soient les opposants. Mais lorsque le roman met en scène des personnages, fictifs ou non, des individualités confrontés aux souffrances, au deuil, à la folie, ces données prennent une autre dimension.
Le personnage principal hante le terrain de tous les dangers, mal abrité derrière le prisme de ses objectifs, mal protégé de l’horreur par le cadrage, et l’obsession de la photo dont le hors champ parle plus que ce qui apparait.
C’est à Raqqa qu’il croise le chemin de Marie, que rien ne destinait à revêtiri le voile et à prier cinq fois par jour un dieu dont elle vient de découvrir la toute-puissance.
Pas de pensée unique dans ce roman bouleversant, la parole est donnée à tous, combattants pour une cause dont ils ont hérités, ou choix difficiles à légitimer. Pas question non plus d’ignorer les conséquences à distance, les attentats qui nous ont endeuillés. On peut envisager une analyse simple, le mal face au bien, le noir et le blanc, mais l’une des forces de ce roman est justement de montrer que rien n’est limpide.
Le sujet a été souvent traité, mais rarement avec une telle lucidité et un tel impact émotionnel. Sans oublier la qualité remarquable de l’écriture.
320 pages Récamier 4 janvier 2024
Raqqa Syrie, Pierre Déjean grand photographe de guerre suit un groupe de kurdes, les YPG chargés de libérer la Place du paradis haut lieu de supplices de Daesh, il va rencontrer Marie, jeune française qui a 18 ans a choisi la radicalisation pour rejoindre son petit ami Fabien devenu Abou Medhi al-Faransi en Syrie. 2022, Marie est en prison en France, les procès des attentats du 13 novembre débutent, elle est convoquée par la juge d'instruction qui lui demande de donner les noms de ses complices. Marie lui impose avant tout la visite au parloir de Pierre a qui elle veut parler. C'est ainsi que débute ce roman que je viens de terminer, je suis encore en vous écrivant bouleversée par le texte, l'écriture et tout ce qui questionne à la lecture de ce roman car l'auteur a mis en avant une constatation qui me taraude depuis bien longtemps, pourquoi notre jeunesse a perdu ses repères et pourquoi le passé, notre histoire sont-ils comme abandonnés voir sortis de leur mémoire pourtant pilier fondateur de leur construction et leur avenir. Comment vous expliquer que ce récit est troublant, terrible, éprouvant et nécéssaire et qu'il est d'hier, d'aujourd'hui et malheureusement sûrement de demain. Ces deux personnages m'ont énormément touchée, Pierre dont l'extraordinaire langage passe par ses photos, ces images qui peuvent en dire bien plus qu'un long discours et Marie jeune femme perdue qui croit trouvée la liberté dans ce choix de vie radical. Entrecoupé de témoignages réels des procès, des accusés, des victimes, les personnages des parents de Marie, les récits des exactions on est submergé par des sentiments contradictoires mais aussi par des questions sur le pourquoi de l'engagement de ces jeunes qui abandonnent leur famille pour des jours sans lendemain. Merci infiniment à l'auteur pour ce récit, à Vanessa @van_et_si_et_ca , à Maxime @maxime.guillon.pro des @editionsrecamier pour ce service presse. #booksta #instabook #lectricepassionnee #placeduparadis lirelirelire
Lors du procès des attentats du 13 novembre, un photographe est convoqué à rendre visite à une jeune femme, brisée, dans le parloir d'une prison. Ils s'étaient rencontrés il y a 5 ans, à Raqqa, en Syrie. Lui est photographe de guerre, elle, a choisi l'état islamique.
La partie fictive de ce roman est très bien entremêlée à la réalité. Beaucoup de témoignages des victimes des attentats sont inclus dans ce roman.
Ce roman a été assez difficile à lire. On y retrouve une cruauté qui est difficile à imaginer et à la savoir vraie est encore plus compliquée. Ce livre nous permet d'essayer de comprendre comment certaines personnes peuvent se faire enrôler dans tout ce processus et comprendre certaines des dérives terroristes.
Alors qu'il suit des français membres d'une unité de protection du peuple kurde (YPG) à Raqqa, Pierre, photographe de guerre, fixe sur la pellicule Marie, une jeune femme française partie rejoindre l'EI. Cette dernière, après un séjour en camp, arrive en France où elle est incarcérée. Elle ne collaborera avec la justice française que si ce photographe accepte de la visiter.
Avec ce roman, Xavier Marie Bonnot tente, non pas d'excuser ces jeunes qui décident de faire le djihad, mais de les comprendre. On s'aperçoit que tous ces jeunes sont en perte de repère, d'identité, de racines. Ils sont sans filtre, sans complexes, se sentent investis d'une mission. Et c'est par celle-ci qu'ils existent.
Il aborde aussi la question du devenir de ces photographes qui doivent apprendre à vivre avec ce qu'ils voient, à vivre avec leur conscience car il leur fait trouver le bon cliché qui plaira à leur rédaction et qui qui donnera, à nous occidentaux, bonne conscience au fond de notre canapé, à ce qui se passe dans le monde et qu'on oubliera bien vite.
Enfin il interroge sur la gestion de ces français, surtout ces femmes avec enfants, qui souhaitent revenir.
J'ai beaucoup aimé l'écriture fluide, humaniste ainsi que cette analyse sans jugement qui pose juste les questions pour tenter de comprendre comment notre jeunesse part à la dérive, n'est-ce pas une démission collective ?
Merci Babelio et les éditions Récamier.
https://quandsylit.over-blog.com/2024/02/place-du-paradis-xavier-marie-bonnot.html
Le prologue s'ouvre le 21 juillet 2022 lors des funérailles de Marie Rouart, jeune femme française radicalisée partie en Syrie aux côtés de son mari djihadiste combattant de l'Etat islamique. Emprisonnée en France quelques mois avant sa mort, sa seule condition pour collaborer avec la justice est de parler à un photographe de guerre, Pierre Déjean, rencontré en 2017 à Raqqa lors de sa première arrestation par des soldats kurdes.
« Le passé, l'histoire, le tintamarre des siècles et la fanfare des erreurs, ça pèse sur la vie de tout son poids. On met longtemps à le comprendre, mais on n'y échappe pas. Ça commence par un grand basculement. le moment où tout devient concret, la ligne de partage du temps qui sépare l'avant et l'après, et rien n'est plus pareil, dans la marche du siècle comme dans le coeur. Les destins, il leur faut toujours un prologue, quelque chose qui enclenche. Un déclic minuscule, un truc de trois fois rien, parfois un Big Bang, et ensuite le monde se dilate, loin, très loin. On plante le décor et on craque une allumette. Et toute l'existence prend feu. »
Grâce à une construction narrative très habile, posant au bon moment les analepses éclairant le passé, on va découvrir les parcours croisés de Marie et Pierre ainsi que leurs relations dans le chaos de Raqqa.
Xavier-Marie Bonnot convoque le sujet sensible de la radicalisation et du terrorisme. Il le fait avec beaucoup de doigté, trouvant la bonne distance pour ne pas asséner des explications tranchées mais laisser le lecteur se questionner intelligemment. Il ne juge pas Marie, ne l'absout pas non plus, mais permet factuellement de comprendre le processus qui l'a conduit à choisir Daesh, avec toutes les zones de gris qui entourent les responsabilités individuelle et collective à l'oeuvre dans tout acte.
Plus que Marie, c'est le personnage du photographe que j'ai trouvé passionnant. Pierre qui malgré tout ce qu'il a vu de l'horreur du monde lors de ses voyages en Syrie, chérit la complexité et les nuances. Dans cette bataille contre Daesh et le fondamentalisme religieux, il connaît son camp, mais pour autant, il veut continuer à montrer par ses photographies ce que le « camp du Bien » refuse de montrer, la part d'humanité du « camp du Mal », invisible au niveau collectif mais visible au niveau individuel. Il continue à avoir de l'empathie pour tout être en souffrance, quel que soit son camp.
Et c'est d'autant plus fort que derrière les portraits sensibles de Pierre et Marie, l'arrière-plan historico-géopolitique résonne puissamment en nous, tant on a encore en tête des images marquantes qui accompagnent, sans excès de pathos, les remarquables scènes décrivant le quotidien de Raqqa sous emprise de Daesh, la bataille de Raqqa ou encore le procès des attentats de 2015 avec Salah Abdeslam dont les retranscriptions accompagnent la deuxième moitié du récit.
Un roman grave et intense, équilibré, qui jamais ne caricature et toujours cherche à aller au-delà des clichés.
Marie Rouart était une adolescente plutôt fragile, qui avait du mal à trouver sa place dans ce « monde de brutes » … Du mal à accepter la « frivolité » de sa mère. La distance de son père. Alors quand Fabien Marceau (qui a fait voeu d’allégeance à Daesh) entre dans sa vie, elle ne réalise pas – hélas – qu’elle n’a pas franchement rencontré « la bonne personne » ! … Tout va aller très vite à partir de ce moment-là. Le bourrage de crâne, la Syrie, la naissance de son fils Adam … La détention dans un camp de l’YPG … Et finalement, la prison en France. Car entretemps, à Paris, ont eu lieu les épouvantables évènements du 13 novembre 2015.
Pierre Déjean, photographe populaire (qui a fugitivement croisé Marie au cours d’une mission, alors qu’elle était aux mains des YPG à Raqqa, en 2017) va – à la demande de cette dernière – accepter d’aller la « visiter » dans sa prison française. Avec l’accord de la juge d’instruction en charge du dossier, Hélène Conrad. Nous sommes en 2020, le procès de Salah Abdeslam est en cours.
Xavier-Marie Bonnot nous livre un roman douloureux, où rien n’est tout blanc ou tout noir. Une partie de la jeunesse européenne, qui se cherche constamment des raisons de vivre et d’espérer (en vénérant parfois l’obscurantisme, la violence et la mort) fait froid dans le dos. Mais qui est « responsable » de ce phénomène grandissant ? Les manipulateurs, pervers et malfaisants, de l’État Islamiste ? Nos sociétés (consuméristes) occidentales, qui aggravent les injustices sociales et fracturent les populations ? Nos sociétés « aveugles » qui ne sont plus vraiment capables de donner – à certains de leurs enfants – des repères humanistes ? Une éducation laxiste, qui part à vau-l’eau, en occultant l’importance des valeurs morales ?
Un monde qui fait peur, décrit avec une grande pertinence par l’auteur. Et tant pis si son intrigue est un peu dérangeante aux yeux de certains … Un roman qui se lit d’une traite.
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