"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Giorgio Colli est mort le 6 janvier 1979, laissant une oeuvre philosophique étroitement liée à son activité éditoriale et universitaire, comme éditeur, entre autres, des oeuvres complètes de Nietzsche (avec Mazzino Montinari) et professeur de philosophie antique à l'Université de Pise.
Ce deuxième volume des " Cahiers posthumes " rassemble différents fragments antérieurs à l'écriture de " Philosophie de l'expression " et constitue le laboratoire de cette oeuvre importante, dont Colli dira lui-même qu'elle fut sa " plus grande émotion ". Le contact grandit à l'ombre du fragment d'Héraclite. " Contacts : les totalités et les non-totalités, le convergent et le divergent, le consonant et le dissonant.
" Il est " l'indication d'un rien représentatif, d'un interstice métaphysique, qui est pourtant un certain rien, puisque ce qu'il n'est pas... Lui confère une détermination expressive ". La prodigieuse plongée dans ce " rien qui est " laisse apparaître un monde, au seuil duquel Colli s'arrête. La terre promise d'une pensée du contact a encore les contours flous d'une oeuvre posthume. Elle attend une nouvelle génération de pionniers du concept.
Qui tarde.
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