1909. Sôseki se lance dans l’écriture du feuilleton Petits contes de printemps pour un journal. De contemplations philosophiques en moments singuliers de l’existence, l’auteur japonais observe le monde avec vivacité et nostalgie tout en révélant les fragments de sa vie à travers cette panoplie...
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1909. Sôseki se lance dans l’écriture du feuilleton Petits contes de printemps pour un journal. De contemplations philosophiques en moments singuliers de l’existence, l’auteur japonais observe le monde avec vivacité et nostalgie tout en révélant les fragments de sa vie à travers cette panoplie de textes délicats.
C’est en lisant ce grand auteur que nous pouvons aisément nous rappeler mille choses qui nous transcendent, le coté éphémère de la vie, la beauté d’un petit rien, l’inconnu suscité par le voyage et la simplicité absolue de toute chose en ce bas monde. Lire Sôseki, c’est prendre part l’espace d’un moment à cette douceur chère à la littérature japonaise, à cette contemplation constante et ce rythme d’écriture lancinant.
J’ai énormément aimé ce recueil de textes courts qui n’ont en vérité rien du conte si ce n’est une morale quelques fois. Nous prenons part à l’intimité de Natsume Sôseki et ses états d’âme. Sans prétention, l’auteur évoque son travail d’écrivain, ses études, Londres, mais surtout les fragments de son pays natal qu’il laisse derrière lui. Ses appréhensions sont totalement intemporelles et par cela il ne manque pas de créer un lien indéfectible avec son lecteur.
Elisabeth Suetsugu, la traductrice, nous livre une interprétation très poétisée de son écriture, ce qui donne encore plus de cachet à ce court ouvrage anthologique. Ses notes sont également très intéressantes et subliment parfaitement un pont entre les histoires narrées ici et l’aspect autobiographique de cet ouvrage. Petits contes de printemps est un moment suspendu dans la littérature étrangère classique, un instant hors du temps à apprécier entre deux récits haletants.