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Pense-bête

Couverture du livre « Pense-bête » de Vincent Bonnet aux éditions Eric Pesty
  • Date de parution :
  • Editeur : Eric Pesty
  • EAN : 9782917786079
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Pense-bête obéit à un dispositif artistique en deux temps.

Du point de vue de la structure du livre, Pense-bête est un imagier composé de 96 pages pour 96 images publiées, soit une photographie par page : la place du blanc dans la page, fondamentale et toujours délibérée, agissant comme une... Voir plus

Pense-bête obéit à un dispositif artistique en deux temps.

Du point de vue de la structure du livre, Pense-bête est un imagier composé de 96 pages pour 96 images publiées, soit une photographie par page : la place du blanc dans la page, fondamentale et toujours délibérée, agissant comme une scansion précise dans la consécution des images.
Cependant, l'unité du livre est bien la double page, où deux photographies se confrontent l'une à l'autre selon leur vis-à-vis immédiat, et trouvent sens contextuellement dans ce rapprochement. Ce système de confrontation est rendu d'autant plus évident par la contrainte de création qu'a ici choisie Vincent Bonnet, à savoir de présenter deux fois chaque image, l'une apparaissant sur la page de gauche et l'autre sur la page de droite du livre.
La logique volontairement entêtante de cette combinatoire est de créer progressivement une répétition dans la différence, une répétition et une différance de chaque image, qui corrobore la diversité des types de prises de vue et des motifs photographiés, ainsi dé-hiérarchisés. Du fait de cette dé-hiérarchisation, se dessine une syntaxe de contiguïté des images qui produit un effet de saturation, ou « densification » du sens des photographies elles-mêmes. Ce pourquoi Pense-bête de Vincent Bonnet, à s'interroger radicalement sur la forme du livre, rencontre les recherches les plus aiguës de la littérature contemporaine, notamment dans la proximité d'un questionnement ininterrompu sur le problème de l'image, de la répétition et de la littéralité, et sur la dimension réflexive du geste d'écrire. Pour rendre compte de cet enjeu, un texte de Jean-Marie Gleize est publié, en manière de manifeste à la première personne, sur la couverture de Pense-bête - l'intérieur du livre étant entièrement dévolu aux images, sans autre commentaire.

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