Vous recherchez des idées de lecture ? Vous êtes au bon endroit !
Les Simart-Duteil ont marqué votre enfance. Leur nom si français, leur maison flanquée d'une tourelle - comme dans les contes -, leur allure bon chic bon genre ont imprimé sur le papier glacé de votre mémoire l'image d'une famille parfaite.
Un jour, pourtant, vous les retrouvez à la page des faits divers, reclus dans un manoir normand aux volets fermés. Les souvenirs remontent et, par écran interposé, vous plongez dans la généalogie d'un huis clos.
Paul, Clothilde, Samuel ont été des enfants rois. Leur père, magnat des autoroutes au Moyen-Orient, leur mère, Italienne flamboyante, leur ont tout donné. Quand un frère caché écrit de Syrie pour réclamer sa part de l'héritage, la façade se lézarde. Les failles intimes se réveillent.
Paul, dont la notoriété d'influenceur politique commence à exploser, décide de prendre en main le salut de son clan. Une lutte pour la survie de la cellule familiale se met en branle. Et l'« étranger » a beau montrer patte blanche... il n'est pas le bienvenu.
Une fable qui porte un regard d'une grande finesse sur le climat social et la peur de l'autre.
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Auteur que je ne connaissais pas mais une quatrième de couverture qui m'a bien tenté.
Une fratrie de trois enfants se trouvent confrontée à des médisances, des menaces. Alors pour s'échapper elle se replie sur elle-même.
Si l'intrigue m'a particulièrement attiré (le huis-clos de la famille, l'emprise psychologique, la montée crescendo du côté dramatique) l'écriture du roman ne m'a pas plu. J'ai eu une impression de fouillis dans les personnages à ne plus savoir qui était qui par rapport à qui. de continuels sauts dans le temps, les va et vient entre les membres de la famille m'ont déstabilisée et perdue. Enfin je n'ai pas compris la chute, mais alors pas du tout.
Je suis déçue par cette lecture et n'y ai pas trouvé le plaisir attendu
Kinga Wyrzykowska avec ce premier roman déjanté et brillant, nous entraine dans une spirale infernal d'une famille qui se retrouve un beau matin dans les pages des faits divers, un huis clos de la bourgeoisie, le drame, la vengeance, la manipulation, la folie paranoïaque, le ton est juste et acérée, la lecture est captivante, un jeu de massacre, une famille modèle devient un spectacle théâtrale pour la société. Tension, haine familiale, un regard sur notre France névrosé, rongée par la peur de l'autre et même complotiste.
Une analyse, un regard, du suspense, un rythme ne faiblit pas, un final étonnant et un soupçon d'humours.
"Samuel est en train d’annoncer son mariage. Regarde la tête de ta mère.
Isabella pâlit sous l’effet de la surprise. Samuel aurait pu le lui dire en privé. Elle observe le couple. À quarante-deux ans, son fils a la beauté du diable. Il ressemble à Gregory Peck. En plus mat, et les cheveux bouclés, un Gregory Peck méditerranéen. La silhouette fine, élégante et virile de Claude. Monika ne démérite pas non plus. Une créature, dans son genre scandinave un peu froid. Un peu triste. Pas la sensualité italienne mais si ça convient à Samuel… Isabella devra s’en accommoder. "
Claude (décédé depuis peu) et Isabella Simart-Duteil font partie des nantis de la grande bourgeoisie française.
Leurs enfants, Paul (l’ainé, le loser, l’homosexuel, rejeté à dix-huit ans par sa propre mère, ignoré par son propre père, méprisé par ses frère et soeur …) Samuel (celui à qui tout réussit, le médecin en chirurgie plastique et le beau gosse …) et Clothilde (la fille parfaite, fière de son mari et de ses trois enfants …) se retrouvent régulièrement dans la (coûteuse) propriété de Yerville, fief de la « matriarche » (qui commence à perdre la boule à soixante-dix ans …)
Et quand Paul trouve (en triant les vieux papiers de son défunt père) une photographie de l’irréprochable Claude, en compagnie d’un bébé et d’une femme inconnue, datée de 1988 à Damas, il exulte ! Son père, si formidable aurait-il eu une double vie ? … Ce qui pourrait du coup expliquer ses réguliers déplacements entre le Liban et la Syrie … Il a bien l’intention de se venger de cette famille « si parfaite », avec cette bombe à retardement ! Et d’en profiter pour se donner le beau rôle !
Un roman caustique, une famille déjantée, devenue paranoïaque avec la découverte plutôt embarrassante de ce demi-frère syrien (l’année 2015 se termine enfin, avec les terribles évènements que nous avons connus durant ces mois maudits …) Jusqu’au basculement final qui n’est pas sans rappeler les reclus de Monflanquin, ces aristocrates qui firent la Une des journaux au début des années 2000 …
Un roman à la fois drôle et touchant, une écriture sans filtre, parfois crue. Bref, un fort bon moment de détente littéraire !
La famille bourgeoise des Simart-Duteil se replie complètement sur elle même en se barricadant dans sa maison de Normandie. L’autrice décrit parfaitement les mécanismes d’emprise, de peur, de haine qui aboutissent à ce repli volontaire. Ce qui est dommage, c’est que l’on voit très bien d’où vient la manipulation, de ce fait la fin du livre n’est pas une surprise.
Lu grâce aux @68premieresfois
Je suis passée à côté de cette lecture. Pourtant le début était prometteur.
Très vite la paranoïa ambiante m’a agacée et je n’y ai pas cru.
Désolée
Grandeur et déchéance d’une famille française
Inspirée d’un fait divers – l’histoire d’une famille qui a choisi de se cloîtrer dans sa demeure, le premier roman de Kinga Wyrzykowska est un joyeux jeu de massacre au sein d’une famille bourgeoise. Vous allez vous régaler avec les Simart-Duteil !
Souvenez-vous, c’était avant le covid et avant la guerre en Ukraine. Mais le climat n’en était pas moins anxiogène. Nous étions en 2015 et la France était confrontée à une vague d’attentats. C’est dans ce contexte que Kinga Wyrzykowska nous offre un premier roman aussi corrosif que jouissif. Il met en scène une famille bourgeoise, les Simart-Duteil, qui décident de se cloîtrer dans leur maison de famille en Normandie. Héritiers d’une fortune amassée dans les travaux publics et plus exactement la construction d’autoroutes au Moyen-Orient, Paul, Clothilde et Samuel n’auraient pourtant guère de raisons de s’en faire, si ce n’est cette crainte ancrée profondément de ne pas être à la hauteur. Car ils ont tous espéré suivre la voie de la réussite et ont finalement dû se rendre compte que le chemin de la réussite était semé d’obstacles.
Paul aura été le premier à connaître son heure de gloire. Sous le nom de Pol Sim, il a travaillé avec Thierry Ardisson et s’est fait connaître par ses saillies féroces. Sa chaîne YouTube (Pol’pot) lui aura aussi permis d’asseoir sa notoriété, mais comme rien n’est plus éphémère qu’une carrière médiatique, il sent bien que sa chance est passée. Son réseau s’étiole, dans les allées du Racing-Club de France on ne le reconnaît même plus.
Samuel a longtemps pensé que son avenir était beaucoup plus solide. En ouvrant une clinique de chirurgie esthétique, il s’imaginait faire fortune en un rien de temps. Il a d’ailleurs très vite trouvé une clientèle, élargi son réseau et fait fructifier son entreprise. Mais dans ce milieu, la réputation fait tout. Alors quand les premières critiques – même infondées – ce sont fait jour, la confiance envers le chirurgien en a pâti. Si bien qu’il doit désormais penser à sauver les meubles. Ce qui tombe plutôt mal, car il a demandé Monika, rencontrée lors du tournage d’un film publicitaire pour vanter l’un de ses appareils censés faire rajeunir, en mariage. Une nouvelle qu’il compte annoncer à la famille réunie à Yerville. Quant à Clotilde, avouons-le, elle n’a pas eu à faire grand-chose, sinon un trouver un mari de son rang et lui faire trois enfants qui font sa fierté. Mais l’usure du couple est là, faisant croître les angoisses de Clothilde, toujours prompte à voir les choses en noir.
Et les choses ne vont pas s’arranger. Car de la Syrie en guerre leur parvient un message qui va les déstabiliser. Leur père menait une double-vie, de part et d’autre de la Méditerranée. Il avait une maîtresse qui lui donnera un fils. Ce dernier annonce sa venue, fuyant les combats via le Liban.
L’ambiance devient explosive, les vieilles histoires ressortent, la tension croit et le vernis de la bienséance se craquelle. Ce jeu de massacre auquel participent trois générations est servi par un style corrosif au possible. On se régale de cette descente aux enfers.
Kinga Wyrzykowska montre avec finesse combien les phrases convenues se vident de sens, comment les belles conversations basculent dans l’anathème et comment le bien-parler peut se transformer en blessures profondes. On imagine combien un Chabrol aurait pu faire son miel de ces dialogues tranchants et de ce huis-clos explosif. Et on jubile avec autant de plaisir qu’avec la prose de Stéphane Hoffmann, notamment dans On ne parle plus d'amour.
https://urlz.fr/mCGj
« Patte blanche » est la peinture d’une France conservatrice et passablement hors-sol qui croit à l’immuabilité de ses privilèges et qui découvre la peur de l’extérieur, immigrés en tête. Toute ressemblance avec des idées en cours etc., etc...
« Famille, je vous hais » prend tout son sens lorsque les personnages découvrent les jalousies intra-familiales, les liens filiaux qui se distendent, la peur irrationnelle, le naufrage de la vieillesse et autres joyeusetés de la vraie vie ; lorsque le complotisme leur dictera le choix de se cloîtrer pour se protéger de tous les changements, il sera trop tard pour revenir en arrière, tout sera déjà « parti en sucette » comme le dit si bien l’un des membres de la fratrie.
Avec un comique féroce que vient noircir un brin de cynisme, Kinga Wyrzykowska organise une narration maîtrisée ; il faut attendre quasiment le dernier 1/3 du livre pour qu’arrive l’emballement qui rend la lecture puissamment jouissive, que jusqu’alors j' avais trouvée surtout perturbante.
Lu dans le cadre des 68 premières fois, que je remercie pour tout ces premiers livres enthousiasmants, celui-ci par exemple.
Dans la riche famille Simart-Duteil, il y a la mère Isabella, une flamboyante Italienne qui passe ses journées à lutter contre les marques du vieillissement.
Il y a Paul, l'aîné homosexuel et vilain petit canard, un influenceur politique qui peine à percer avec sa chaîne YouTube « Pol'Pot », Pot pour potins. Le quinquagénaire n'hésite pas à fricoter avec l'extrême droite pour développer ses projets.
Il y a Clothilde, desperate housewife hypocondriaque, mère de trois enfants, qui comble le vide de son existence en postant sur les réseaux sociaux des photos de plats qu'elle a réalisés et d'idées de décoration.
Il y a enfin Samuel, le cadet, chirurgien esthétique à la tête d'une clinique, qui n'hésite pas à rafistoler sa mère à coups de liposuccions quand sa peau fiche le camp. Il s'apprête à épouser une mannequin polonaise enceinte de ses œuvres.
Tout ce petit monde se prépare à fêter les soixante-dix ans de la daronne dans la propriété normande où celle-ci vit la moitié du temps.
Tout ce petit monde va jouer le jeu de l'entente familiale, sauf Paul, le mal-aîmé, qui excelle à mettre les pieds dans le plat.
Seul le patriarche manque à l'appel. Claude, magnat des autoroutes, est décédé quelques années plus tôt d'un cancer de l'œil. Isabella l'a remplacé par un certain Marco, « de quinze ans son cadet ».
En faisant du rangement dans les affaires de son père, Paul tombe sur une photo sur laquelle figurent une femme et un homme au visage indiscernable sur les genoux duquel un bébé est assis. L'individu au costume gris qui figure sur ce cliché pris à Damas, où Claude faisait du business, est-il son père ?
Nous le saurons rapidement. Le nourrisson a bien grandi. Il s'appelle Feras et annonce aux trois enfants « officiels » de Claude qu'il est leur demi-frère, qu'il souhaite quitter la Syrie pour rejoindre la France et, pour ce faire, qu'il a besoin d'aide.
Sur les conseils insistants de Paul, la fratrie décide de ne pas répondre à son appel au secours. Feras va alors se montrer menaçant, semant la paranoïa chez les Simart-Duteil qui se croient victimes d'un complot.
Contre l'adversité, il faut se serrer les coudes pense Paul qui transforme la maison familiale en bunker.
Premier roman déjanté et réjouissant faisant partie de la sélection 2023 du Prix Premières paroles, « Patte blanche » est un récit savoureux sur la comédie humaine qui sonde nos travers les plus minables.
Tous les personnages sont détestables et sont des miroirs de nous-mêmes avec nos petites lâchetés, nos trahisons, notre propension à médire, notre peur de l'étranger...
On rit beaucoup à la lecture de « Patte blanche » dont la narration est truffée de dialogues désopilants. Et la fin, modèle de twist, est surprenante.
http://papivore.net/divers/critique-patte-blanche-kinga-wyrzykowska-seuil/
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