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Passagère sur un cargo

Couverture du livre « Passagère sur un cargo » de Nur Dolay aux éditions L'ancre De Marine
Résumé:

Journal de bord sur un vieux cargo entre Anvers et Montevideo, en longeant les côtes africaines et brésiliennes...

Ce passionnant récit ne laisse guère de place au romanesque. Le regard aiguisé de l'auteure dissèque, observe, éclaire les coins sombres de cet univers clos. Et la journaliste... Voir plus

Journal de bord sur un vieux cargo entre Anvers et Montevideo, en longeant les côtes africaines et brésiliennes...

Ce passionnant récit ne laisse guère de place au romanesque. Le regard aiguisé de l'auteure dissèque, observe, éclaire les coins sombres de cet univers clos. Et la journaliste Nur Dolay épice son récit par des situations vécues, d'anecdotes révélatrices d'un certain état du monde en général, de la marine marchande d'aujourd'hui en particulier.

Des bateaux poubelles font escale dans l'air suffocant des ports africains où l'Europe déverse toutes ses épaves, où les dockers crachent leurs poumons remplis de vapeur de diesel. Les embruns salés du grand bleu s'estompent dans la pollution épaisse d'un trafic maritime de plus en plus dense.

Les épidémies se transportent d'un port à l'autre avec de faux documents sanitaires, et les relations humaines deviennent parfois conflictuelles dans un huis clos interminable.

L'auteure nous fait entrevoir la solitude de ces forçats modernes que sont les marins philippins, certains restant à bord pendant deux ans sans revenir à terne ! Un confinement à vie comme métier.

Malgré tout, la mer reste comme un refuge pour échapper au « mal de terre ». Pendant les longues attentes devant l'entrée des ports encombrés,l'auteure part sur des voyages intérieurs, avec un questionnement des luttes passées qui jalonnent ses mémoires, ou avec les souvenirs de ses errances autour de la planète.

Confinée sur les coursives d'un cargo, la mer continue de servir de matrice à une nostalgie permanente des ailleurs lointains.

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