Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Ce livre est le journal d'une flânerie à la fois érudite et caustique entre civilisation américaine et histoire européenne. La perte d'aura subie par les oeuvres d'art, repérée par Walter Benjamin bien avant les ressources de la numérisation, arrive aujourd'hui à son terme, constate Marc Fumaroli. Plus rien ne distingue en effet l'art dit "contemporain" du flux d'images dont nous bombardent les revues, les affiches et les écrans qui rythment notre consommation.
L'art contemporain n'est plus alors qu'un cocktail de marketing et d'"entertainment" dont le saint patron serait le grand entrepreneur de spectacles américain : Phineas Taylor Barnum. S'il y a danger à s'aligner sur les valeurs cotées à New York, Londres ou Shanghaï, c'est parce que le marché, devenu le seul prescripteur de légitimité, ignore le soubassement social et intellectuel dont se nourrissait l'art et que Marc Fumaroli nomme en reprenant un terme latin : otium. L'otium, c'est une forme de loisir voué aux choses de l'esprit, la mise entre parenthèses du negotium (le commerce) au profit de la vie contemplative. C'est cet arrière-plan social et culturel qui fait défaut aux pourvoyeurs de l'art contemporain. Et c'est sur cette valeur fondamentale que s'appuie l'auteur pour penser aujourd'hui les ressorts de l'admiration.
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