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Fils d'un père breton et d'une mère algérienne, un jeune étudiant en droit est arrêté pour des violences au cours d'une manifestation pacifiste.
L'auteur, engagé contre l'erreur judiciaire, fera un réel procès à la justice française concernant les préjugés que peuvent avoir certains juges.
Cependant, la justice est faite par les hommes et ne dit-on pas que l'erreur est humaine ?
Un roman que j'ai apprécié lire en perspective. Cependant, je m'attendais à une fin quelque peu différente. Je comprends le choix de l'auteur mais ce n'est pas ce que j'espérais. Autant vous dire que l'effet de surprise est garanti !
Oui, Julien est un enfant sage, trop sage.
Il vit avec son papa, voit sa maman une fois par semaine et pour contenter les deux, il s’efface, consent, acquiesce, il rêve, écrit. Il n’a pas vraiment d’amis au collège. Ses parents accaparent ses pensées. Il ne veut contrarier ni l’un ni l’autre, se plie à ce qu’il pense qu’ils désirent.
C’est un roman de conception très classique, bien écrit, qui dénonce avec justesse la situation des enfants lors d’une séparation des parents.
La part d’eux qu’ils doivent mettre à l’ombre est parfois douloureuse et trop souvent négligée.
Entraîné dans une manifestation qui a dégénéré, Ali-François Caillou se retrouve devant les tribunaux, jugé pour l’agression d’un policier. Un coupable, qui retrace avec un grand réalisme la procédure judiciaire (l’auteur est lui-même avocat), s’achève sur la sentence des juges.
Ali-François, âgé de dix-huit ans, était au mauvais endroit, au mauvais moment ; le jeune homme solitaire, qui avait huit ans quand sa mère, algérienne, a quitté la France, et douze quand son père breton est mort, s’est réfugié dans ses études de droit qu’il réussit avec succès. Issu d’un « douloureux mélange », sans attache, il est victime de sa propre histoire. Accusé d’agression, il est en prison en attendant la parution devant le tribunal.
[...]
Le thème de l’erreur judiciaire, assez couru, prend ici une force certaine : en chacun de nous, la possibilité du mauvais hasard bouscule la tranquillité de l’esprit. Le rythme est rompu par un usage particulier de la ponctuation ; préférant la virgule au point, Jean-Denis Bredin donne au récit un ton inhabituel, qui gagne en intensité en mêlant le discours indirect et la narration, les songes et la réalité.
Jusqu’au bout, on est au cœur de la question : va-t-il être acquitté ? La fin, grave et surprenante, sert au mieux l’intention de l’auteur : la justice, déconnectée de la réalité, commet aussi des erreurs et ne répare pas la culpabilité fabriquée par la vie elle-même. Ce roman court, fort, renvoie à Nous sommes tous des assassins, de Jean Meckert qui prend pour cible la pratique de la peine de mort.
L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/un-coupable-jean-denis-bredin-a80136650
Entre mélancolie, souvenirs et excuses, Jean Denis Bredin nous conte ses premières années.
Enfant de parents divorcés, l'auteur est confié à son papa.
Père rigoureux, effacé, ou l'éducation isolée de son fils sera de vigueur.
A ses 10 ans son père meurt, la seconde guerre mondiale donne à ce petit garçon trop bien élevé, une autre vision du monde qui l'entoure.
Devant sa nouvelle vie auprès de sa maman et de son beau-père l'enfant va grandir bien trop vite.
Cet ouvrage est fort agréable à lire.
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