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Paix à leurs ârmes

Couverture du livre « Paix à leurs ârmes » de Oliver Bottini aux éditions Piranha
  • Date de parution :
  • Editeur : Piranha
  • EAN : 9782371190252
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

En octobre 2012, un cadre allemand de l'industrie d'armement est enlevé par des terroristes à Constantine, loin de la zone d'action habituelle des islamistes. Le représentant des autorités algériennes leur attribue pourtant ce rapt. Mais Eley, policier chargé de la sécurité à l'ambassade est... Voir plus

En octobre 2012, un cadre allemand de l'industrie d'armement est enlevé par des terroristes à Constantine, loin de la zone d'action habituelle des islamistes. Le représentant des autorités algériennes leur attribue pourtant ce rapt. Mais Eley, policier chargé de la sécurité à l'ambassade est bien décidé à mener sa propre enquête car rien dans cette affaire ne paraît coller. La piste qu'il suit le mène à un mystérieux groupe jusque là inconnu ainsi qu'au coeur du monde très opaque des fabricants d'armes, bien décidés à investir dans des pays loin de répondre aux critères démocratiques.
Ce thriller est un portrait glaçant d'une Algérie meurtrie et appauvrie par les guerres civiles et une dénonciation du cynisme des gouvernements et des industriels européens avides de profits.

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Avis (3)

  • Paix à leurs armes d’Olivier Bottini n’est pas mon premier choix dans le cadre « un livre en échange d’une critique » mais au final je suis contente d’avoir pu découvrir Olivier Bottini et l’univers sombre et quelque fois difficile de Paix à leurs armes.
    Voilà un roman bien difficile pour un...
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    Paix à leurs armes d’Olivier Bottini n’est pas mon premier choix dans le cadre « un livre en échange d’une critique » mais au final je suis contente d’avoir pu découvrir Olivier Bottini et l’univers sombre et quelque fois difficile de Paix à leurs armes.
    Voilà un roman bien difficile pour un premier exercice de critique, je vais donc essayer de m’exprimer au mieux.

    Olivier Bottini nous amène dans un milieu sombre et quelque peu oublié et mal compris. A travers, son personnage rebelle, Ralf Eley, responsable de la sécurité à l’ambassade allemande, on découvre un Algérie marqué par la « décennie noire » et qui peine à s’affranchir et deux pays européens facilement aveugles à ces évènements. Le combat de Ralf Eley, pour faire éclore la vérité envers les principes d’une Algérie, marqué par le terrorisme, l’indépendance et la religion, d’une France, ancien persécuteur, et d’une Allemagne, plus préoccupé par la diplomatie que par la vérité, ne sera pas sans embuche. On s’attache rapidement à ses différents personnages qui chacun est représentation des leçons que veut apporter l’auteur.

    Lire « paix à leurs armes » dans le contexte actuel où le terrorisme, l’amalgame et l’incompréhension règnent, permet de remettre un peu les choses à leur place, et donner la parole à un groupe de personne réprimé.
    Même si, à certain moment, on ressent un certain ralenti dans l’histoire, ou l’on se demande « ou veut-il aller ? qu’es ce qu’il veut me dire », en plus de la dureté du ton du récit, il ne faut pas lâcher. Olivier Bottini donne à réfléchir sur le monde algérien, sur le milieu de l’armement mais aussi sur la politique allemande, impactant sur le combat de Ralf Eley.

    Je le conseils vivement

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  • Dans Paix à leurs armes, Oliver Bottini mélange avec maîtrise le thriller, la complexité du roman d'espionnage mais aussi, grâce aux armes du polar, le portrait d'une société, allemande et algérienne. Dans ce récit à la froideur rythmée, la corruption et faux-semblant deviennent un ressort...
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    Dans Paix à leurs armes, Oliver Bottini mélange avec maîtrise le thriller, la complexité du roman d'espionnage mais aussi, grâce aux armes du polar, le portrait d'une société, allemande et algérienne. Dans ce récit à la froideur rythmée, la corruption et faux-semblant deviennent un ressort d'une intrigue complexe et captivante.

    Avouons avoir été désarmé par la lecture de ce livre. De ce que je connais de la ligne éditoriale de Piranha, elle propose un regard décentré sur le monde contemporain. Nous le retrouvions sous le prisme de l'histoire féminine et familiale dans La huitième vie et, d'une façon assez similaire à Paix à leurs armes, dans Breaking news. Peut-être grâce à un point de vue allemand qui, ici, éclaire d'un jour différent l'Algérie contemporaine. Bien sûr, dans cette sombre histoire de trafic d'armes, la France reste une présence tutélaire, une ombre au tableau.

    Dans une succession de courts chapitres, avec de perpétuels changements de lieux et de personnages, Bottini éclaire un contexte algérien à la fois, pour un lecteur français, familier et méconnu. Certes, l'Algérie contemporaine souffre de sa sauvage colonisation, des immondices de sa prise d'indépendance mais Paix à leurs armes montrent aussi les conséquences de la « décennie sanglante », des luttes d'indépendance kabyle et du terrorisme islamiste qui est ici - avec hélas presque déjà une impression d'obsolescence, de prétexte et de cache-misère. Ce roman présente dès lors l'indéniable mérite de nous relater d'autres événements et d'en montrer, en évitant de pesantes leçons de morale, l'enchaînement fatale.

    Hormis ce contexte censément connu par le lecteur, Paix à leurs armes décrit aussi avec minutie, mais avec une sécheresse d'un récit à tout instant tendu vers son dénouement, les représentations allemandes en Algérie et le système politique allemand. De quoi, certes, être désarmé. Dans ce fouillis de détails, de personnages parfois réduits à des silhouettes (mais toujours incarné par un détail "vivant" : un téléphone étanche, le goût des croisières, la répétition presque symétrique d'amour impossible, l'histoire de l'équipe clandestine de foot algérienne...), le lecteur finit par se laisser porter. La grande complexité semble alors servir à ne pas se laisser prendre au roman d'espionnage. L'écriture de Bottini déjoue cette hypothèse. Efficacité et froideur. À l'exception, à peine de Ralf Eley, le personnage suscite peu d'empathie. Pourtant, on ne parvient pas à se détacher de cette lecture.

    Sans doute par l'implacable dénonciation de Bottini : l'Allemagne a ses lobbys, son modèle se diffuse dans un soutien aveugle à son industrie. Les armes ne sont qu'un bien mondialisé de plus. Une guerre économique dont Paix à leurs armes démontrent admirablement les rouages. J'ai été un peu moins convaincus par cette organisation des "Sans-noms", ces révolutionnaires confus et instrumentalisés.

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  • J'ai déjà rencontré Oliver Bottini, qui, comme son nom ne l'indique pas, est un écrivain allemand, dans ses deux romans précédents : Meurtre sous le signe du zen et L'été des meurtriers. Changement d'éditeur français cette fois-ci et changement de décor, Louise, sa flicque alcoolique, torturée...
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    J'ai déjà rencontré Oliver Bottini, qui, comme son nom ne l'indique pas, est un écrivain allemand, dans ses deux romans précédents : Meurtre sous le signe du zen et L'été des meurtriers. Changement d'éditeur français cette fois-ci et changement de décor, Louise, sa flicque alcoolique, torturée et peut-être sauvée par la méditation laisse la place à Ralf Eley, qui doit marcher sur des œufs pour ne froisser personne, et surtout pas les décideurs algériens et les vendeurs d'armes allemands. Le plus gros problème de ce roman c'est qu'il a tellement d'entrées et de personnages qu'il en est confus surtout au début. Certaines explications arrivent au fur et à mesure, mais mon esprit ne fait pas toujours le lien entre toutes les situations, les protagonistes. C'était déjà un peu le cas avec les romans précédents de l'auteur. Et puis, il faut bien dire que le monde des fabricants d'armes est opaque pour ne pas dire plus et s'y retrouver dans ses arcanes relève du défi.

    Néanmoins, le contexte décrit par Oliver Bottini est fort, surtout pour les lecteurs français qui pourront voir certaines explications comme superfétatoires, qui ne le sont évidemment pas pour les lecteurs d'autres pays qui ne connaissent pas forcément les liens entre l'Algérie et la France. Toute l'intrigue naît au temps de la guerre d'indépendance, puis continue dans la décennie noire du pays (les années 1990 et le combat contre les extrémistes). 2012, le pouvoir algérien est encore fragile, et d'autres groupes d'extrémistes ont fait leur apparition, Aqmi, Al-Qaïda,... Les Européens sont ultra-protégés, mais font encore du commerce notamment d'armes ; les entreprises d'armement ne faisant pas dans l'humain se moquent des conséquences : "Les hommes n'ont aucune importance. Les trusts d'armement et les gouvernements ne travaillent pas en fonction des valeurs et des idéaux des hommes, mais en fonction des impératifs économiques. Les processus sont automatisés. Tu veux investir dans mon pays ? Bien, je veux tes blindés ! Tu veux notre pétrole ? Notre gaz ? Notre énergie solaire ? Bien, je veux tes fusils d'assaut !" (p.156) Je ne découvre rien, je ne suis pas naïf à ce point, mais ce monde fort bien décrit par O. Bottini fait peur et nous entraîne vers la violence et la haine avec un cynisme affiché et insupportable.

    Assez peu d'espoir dans ce roman, le ton est froid, les hommes à peine plus chauds ; le thème n'inspire pas la gaudriole et le style et le rythme exacerbent sans doute ce sentiments de noirceur. A conseiller à ceux que le genre ne rebute pas et qui prendront du temps pour ne pas se perdre en route. Ceux-là trouveront sans doute un livre excellent. Moi, je m'y suis un peu perdu, ce qui ôte une partie de sa saveur.

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