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Richard Kraft est interne en chirurgie pédiatrique au Carver Hospital, à Los Angeles. Au coeur de cette mégalopole, qui a renoncé à l'idée même de service public, la pression est permanente. Maladie du corps social, maladie du corps physique : tout est sur le point de se défaire, de voler en éclats. Dans cette atmosphère explosive, Richard et sa collègue thérapeute Linda essaient de soigner un groupe d'enfants malades, des enfants qui semblent en savoir plus long qu'eux sur l'âme humaine et recèlent tous des secrets étonnants. À leur contact, la thérapie peut basculer dans l'enquête, et l'Amérique révéler ses failles les plus noires.
Avec un humour grinçant et une empathie bouleversante, Richard Powers explore dans ce roman sous pression les racines de la survie et la mémoire de l'Amérique, grâce à une tribu d'enfants blessés mais, surtout, providentiels.
C'est perturbant , ambitieux , l'auteur véhicule l'horreur et le désespoir , une vision déroutante et cauchemardesque ... Il ne cherche pas à rendre son roman plaisant . ..
Après avoir adoré L'Arbre-Monde, que je place au niveau de chef d'oeuvre, c'est avec excitation et appréhension que j'ai entamé la lecture de ce roman publié en 1994 aux États-Unis mais encore inédit en France. Malheureusement la magie n'a pas opéré cette fois-ci. Dès les premières pages je me suis sentie perdue, relisant les phrases sans comprendre ce que voulais me dire l'auteur. Richard Powers utilise ici une langue complexe, pleine de métaphores qui me sont restées absconses, et de références que je n'ai pas. Si bien que je pense être passée complètement à côté des trois quarts du livre. J'ai de loin préféré les digressions de l'auteur sur les contes et légendes qu'il a repris et remanié pour les adapter à son histoire.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, elle se passe dans le service pédiatrique d'un hôpital public où l'on croise des enfants aux fortes personnalités comme Nico souffrant d'une maladie le vieillissant à un rythme accéléré, lui donnant l'apparence d'un petit vieillard et qui va prendre la tête des enfants malades, imposant sa façon de faire dans le service ou Joy, petite boat people avide d'apprendre, toute en retenue et pondération. On y trouve également Linda, une kiné toute dévouée à ses petits patients et évidemment le docteur Kraft, personnage principal du roman, épuisé par ses gardes et tourmenté par ses souvenirs d'enfance. Ses personnages vont se croiser, interagir, se changer.
Un roman difficile, hermétique que je n'ai pas réussi à percer malgré toute ma bonne volonté.
Opération âme errante avait à priori tout me plaire (auteur comme sujets). Je garde le souvenir d’un roman impressionnant avec « Le temps où nous chantions » de Richard Powers, lu il y a plusieurs années. Est-ce moi qui ai changé, mon rapport à la lecture ou simplement l’inégalité entre les deux textes ?
Si je ne l’avais pas sollicité en échange d’une chronique je l’aurais abandonné au bout de quelques pages. J’ai persévéré, commencé plusieurs fois et remis à plus tard, puis recommencé. L’entrée était laborieuse mais la suite ne s’améliore pas, en tout cas pas pour moi. Le récit m’a semblé dithyrambique et embrouillé. Tellement de digressions que régulièrement mon esprit s’envolait loin de Kraft et du Carver Hospital. Je n’ai pas pu aller au bout, c’est peut-être dommage, j’aime ces romans américains vibrants et denses, mais celui-ci n’était manifestement pas fait pour moi.
Le temps où nous chantions en revanche, est à découvrir et redécouvrir. Une fresque historique suivant une famille sur trois générations, sur fond de ségrégation raciale et conquête de droits civiques, enrobé d’une musique infini. Un très grand roman.
Le début de la lecture s’est avéré quelque peu laborieux et j’ai eu bien du mal à entrer dans l’histoire tant le propos me paraissait obscur. Les premières pages évoquent une sorte de voyage fantasmagorique au cœur d’un système autoroutier tentaculaire qui pourrait être une allégorie du monde dans lequel évolue le personnage principal. Puis on entre dans l’histoire, mais elle demande un véritable effort pour s’y attacher tant la narration est pleine de digression, de chocs de temporalité et ne suit pas une chronologie et une structure simples et familières.
Richard Kraft est interne au Carver Hospital de Los Angeles, spécialisé en pédiatrie. Il doit faire face à une pression permanente et l’accueil des enfants va bien au-delà de simples interventions médicales car il semble que l’hôpital soit un carrefour où se croisent toutes les détresses.
C’est un livre émotionnellement perturbant par la noirceur qu’il véhicule et cela d’autant plus qu’il concerne des enfants malades, en difficulté, victimes de violence, clandestins, au cœur d’une ville qui semble être au bord de sombrer, dans un pays apocalyptique.
Le personnage de Richard Kraft paraît être aussi proche de l’effondrement, cherchant à éprouver le moins d’empathie possible pour les enfants qu’il opère contrairement à Linda, la thérapeute dont il est amoureux.
Pourtant, le système de défense de Kraft ne peut rien face à la rencontre avec Joy, une petite fille laotienne qui à douze ans a déjà connu les massacres, la famine, l’abandon et détient une sagesse et une intelligence hors pair.
C’est à la fois violent, dérangeant, terriblement présent et révoltant. Richard Powers ne cherche pas à nous rendre son roman plaisant. Il montre et dissèque un monde terrifiant sans laisser à son lecteur le temps de reprendre son souffle au milieu de toute cette noirceur.
C’est aussi très chaotique, voire cauchemardesque, cela prend parfois des allures de cour des miracles - les surnoms des enfants sont par exemple le Sans-visage, le Crabe violoniste ou la Rapparition. C’est un roman très ambitieux, parfois drôle (le groupe des enfants est à la fois attachant et touchant), souvent désespérément cynique, un brin trop embrouillé pour moi lorsque le roman part dans des considérations politiques, historiques ou théologiques. Au point que j’avoue avoir passé un peu vite sur certains passages et les longues paraboles dont la présence étaient pour moi trop disruptives et perturbaient finalement ma compréhension du récit.
Je conseille quand même de lire ce livre uniquement si on a un moral au top !
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