"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un soir, Martin voit son père mort venir s'attabler avec lui. Ce père qui lui a appris à entendre les arbres et à humer le vent, à suivre les pistes des bêtes dans la forêt, à connaître les paysans des alentours...
Les mystères que cette apparition révèle, le jeune homme va les affronter. Qu'y a-t-il au-delà de sa ferme isolée en pleine montagne ? Une mère, d'autres lieux, d'autres gens, une autre manière de vivre... Martin va apprendre à les connaître et partir sur les traces de l'absent, pour mieux comprendre d'où il vient et ce qu'il vit.
Nous sommes des chardons, c’est l’histoire de Martin. Il a une vingtaine d’années et a été élevé exclusivement par son père, là, au milieu des montagnes.
Un soir, Martin voit son père, mort il y a peu, venir s’attabler avec lui. Ce père qui lui a appris à entendre les arbres, à suivre la piste de bêtes dans la forêt, à connaître les paysans des alentours.
Les mystères que cette apparition révèle, le jeune homme va les affronter. Qu’y a-t-il au-delà de sa ferme isolée en pleine montagne ? Une mère, d’autres lieux, d’autres gens, une autre manière de vivre…
Martin va, au fil du temps les découvrir et partir sur les traces de son père, l’absent, pour mieux comprendre d’où il vient et ce qu’il vit.
Nous sommes les chardons porte des valeurs fortes d’humanisme et d’universalité. Le narrateur, Martin, a un rapport très fort à la terre et à la montagne. Il fait corps avec elles. Elles sont son essence. En s’éloignant d’elles, lors d’un voyage initiatique, il ressent qu’elles lui sont indispensables. Le lien qui l’unissait à son père était fort, mais son père lui avait transmis l’essentiel.
Le voilà enfin ce beau roman au nom de fleur, le Prix Jean Anglade du Premier Roman de cette curieuse année qui a vu le jour en plein confinement, dans l'étroitesse d'un écran de visioconférence où chaque membre du jury, dont j'étais, a tâché de faire entrer au mieux l'ampleur de son enthousiasme pour ce très beau texte qui semblait ouvrir soudain une large fenêtre donnant sur des espaces infinis et le parfum des cimes.
"Nous sommes les chardons", c'est la déclaration fervente et militante qu'Antonin Sabot fait au monde par la voix de son personnage. Martin, aux pas de qui on s'attache très naturellement avec intérêt, est de ces cœurs purs et de ces âmes claires dont la droiture n'avait jamais été rabotée aux reliefs acérés des compromis sociaux et des demi-mesures qu'impose la cohabitation avec ses pareils. Son père l'en avait soustrait depuis son plus jeune âge, or, à la mort brutale de celui-ci, livré à lui-même, il sera forcé d'en découvrir tous les aspects, y compris les plus inattendus.
Plus nuancé qu'il y paraît, le propos d'Antoine Sabot est porté par une plume déjà ferme en ce premier roman et dotée d'une personnalité dont la beauté n'est pas sans rappeler celle d'un Franck Bouysse, excusez du peu.
Laissez ces chardons-là piquer votre curiosité et vous entraîner hors des sentiers battus, dans les escarpements où l'on croit sentir le vent sur son visage et les cailloux sous ses semelles, entre une nature exigeante mais généreuse et une urbanité à la fausse simplicité, révélant chacune , tour à tour, leur part de beauté et de cruauté.
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