Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
À Aigues-Mortes, où l'on vit du sel, de la vigne ou des arènes, le ténébreux Valentin Sol, face au taureau, est le meilleur des " raseteurs ". Depuis toujours, il aime la fille du boulanger, la blonde Isoline. Mais le père de la jeune fille s'oppose mystérieusement à leur mariage.
À trois heures de l'après-midi, sous le soleil implacable de la Camargue, le destin des amants va se jouer. Inexorable.
Valentin Sol est le meilleur raseteur de Camargue : lorsqu’il ne danse pas avec les taureaux dans l’arène, ce jaune saunier d’Aigues-Mortes ne pense qu’à son amour pour Isoline Fontanès, que son père a convaincue d’en épouser un autre. Le jour de la fête votive de la ville, le drame éclate.
Noces de sel aurait pu tout avoir de ces romans courts qui savent aller à l’essentiel, usant de leur sobriété pour souligner leur beauté tragique. Malheureusement, c’est surtout le sentiment d’une certaine vacuité qui a dominé ma lecture : si l’histoire d’amour marquée par le sceau de la fatalité fait preuve d’intensité dramatique et pourrait évoquer un Pagnol moderne, elle s’avère au global très classique, assez prévisible, et sans véritable aspérité. Ses personnages, uniquement décrits dans l’action et sans profondeur psychologique, peinent à s’incarner et, faute d’épaisseur, ne suscitent guère d’émotions, encore moins d’attachement.
L’aspect le plus décevant du roman vient sans doute de ce que l’on perçoit de l’intention esthétique de l’auteur, par un jeu de contraste entre la noirceur désespérée de son histoire et les indifférentes beautés de son écrin de nature camarguaise, et qui demeure totalement inabouti : ne parvenant pas à s’élever au-dessus d’un niveau quasi documentaire aux accents de brochure touristique, les descriptions de paysages manquent de lyrisme et, comme surajoutées au récit, ne parviennent pas à le sublimer ni à en exprimer toute la poésie. Et que dire de cette page entière d’énumération sans intérêt des symboles associés aux années de mariage ? N’y avait-il pas manière plus subtile de parvenir à l’idée des noces de sel, qui devront faire d’un instant une éternité d’amour ?
Agréable mais sans plus, cette lecture est un désappointement après le magnifique Neige qui m’avait fait découvrir Maxence Fermine et apprécier un style subtil et poétique que je n’ai pas retrouvé : je referme Noces de sel sur une persistante et frustrante impression d’inabouti et de relative banalité.
Une histoire tragique intéressante longue à démarrer! dommage pour un livre assez court
De très belles descriptions d'Aigues- Mortes, un petit clin d'oeil à "la femme[fille]du boulanger", un petit roman mi miel-mi vinaigre...Facile à lire.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
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