"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voici un ouvrage court qui nous emmène à la suite d'un photographe qui a besoin de prendre du recul, besoin de solitude. Il va s'isoler, là haut, dans la montagne pour la saison d'hiver.
Il va y rencontrer de la compagnie, une amitié ? En tout cas, un lien. Un lien construit de cette solitude.
Je suis une amoureuse de la plume de Maxence Fermine mais cette fois, je n'ai pas marché.
J'ai trouvé les ficelles vraiment grosses (de la taille de cordes d'amarrage) et l'utilisation de phrases définitives étonnantes pour cet auteur qui nous a habitué au discernement, à la délicatesse d'un fil-de-ferriste.
Deux exemples :
- Le photographe s'appelle William Winter !
- Cette phrase : Il le savait, plus jamais il ne gouterait au vertige de l'ultime solitude. Cette expérience l'avait radicalement changé....
Dommage, vraiment dommage, il y avait matière ; cette phrase notamment en début de roman :
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
Il aborde également l'approche inuit de la neige, c'est troublant, c'est utile, subtile et pertinent.
Mais vraiment globalement je me suis ennuyée pendant la lecture et même une fois refermé, ce livre ne m'a laissé aucune sensation de vide, ce qui est vraiment mauvais signe.
Hâte de lire d'autres avis, pour peut-être un jour le relire et découvrir que c'est ma lecture qui était définitive.
On retrouve dans ce petit roman le grand Maxence Fermine ! J'ai passé un très bon moment de lecture. Une écriture au top, de la poésie, une ambiance de montagne magnifique.
Son père aimerait le voir devenir prêtre ou militaire mais Yuko, jeune japonais du XIXe siècle, rêve d’une toute autre vie : il veut se consacrer à ses deux passions, le haïku et la neige. Il a déjà de belles qualités pour devenir un grand poète mais il doit encore perfectionner son art, et surtout diversifier ses écrits, pour l’instant uniquement dédiés à la blancheur et à la pureté de la neige. Cela lui est d’ailleurs confirmé par le poète officiel de l’empereur qui, lors d’une visite, lui fait remarquer que ses poèmes sont blancs et qu’il faut donner de la couleur à ses mots. Aussi, Yuko est-il invité à se rendre auprès du poète Soseki qui lui apprendra à transformer son don en art.
J’aime infiniment ce petit roman que je prends toujours plaisir à relire. Il est pour moi d’une simplicité et d’une pureté exceptionnelles, et il prouve à lui seul qu’on ne mesure pas la grandeur d’un récit au nombre de pages écrites. Comme le ferait un haïku en trois petits vers, Neige condense une histoire passionnante et envoûtante qui vise à l’accomplissement d’un individu, dans un pays où la blancheur est source d’inspiration et de sérénité. La beauté du monde, l’art, mais aussi la vie, ses surprises, ses hasards et ses désenchantements sont les maîtres mots de ce magnifique récit, aussi poétique qu’émouvant.
En cette rentrée littéraire, j’ai eu le plaisir de lire La théorie des étoiles filantes de Maxence Fermine. On y rencontre Alexandre Dreamsen, un astronome en pleine mission. Avec une poignée d’autres scientifiques, une infirmière, une cuisinière et un conducteur de dameuse surnommé Shogun, la petite équipe vit dans une station d’observation alpine, a plus de 2000 mètres d’altitude. Problème : les conditions météorologiques sont catastrophiques et il se pourrait que l’équipe ne puisse pas redescendre à la date prévue. J’ai aimé l’univers de l’astronomie, des étoiles et l’environnement du roman : les personnages sont isolés, en haute montagne et sous une neige des plus abondantes. Je m’imaginais dans cette espèce de capsule, coupée du monde et où le temps y est suspendu. En revanche, j’ai moins aimé le personnage principal, j’ai peiné à éprouver de l’empathie pour lui. Alexandre est âgé de 50 ans, il vient de divorcer après avoir commis un adultère et ne semble éprouver aucun regret. Il se remet peu en question et se lamente beaucoup. Il va heureusement tirer certains enseignements de Shogun, que j’ai adoré pour son franc parler. Enfin, j’ai aimé l’écriture de Maxence Fermine, toujours poétique et l’intérêt suscité pour l’astronomie, en particulier un événement rare, le vortex polaire, très bien explicité. Pour conclure, un roman qui sort des sentiers battus et qui m’a offert une parenthèse lactée.
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