"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« En octobre dernier, quand, par un coup de téléphone, votre Académie a agité ses clochettes, c'est le nom de Magnus qui m'est venu en premier à l'esprit. Les choses naissent bien quelque part, et comment ne pas nous revoir, lui, le jeune garçon penché sur mes poèmes, et moi, au toupet illimité, qui le regardait lire... » À l'occasion de son discours de réception du prix Nobel de littérature, Annette Comte se souvient de ses dix ans et de celui qui lui a donné l'envie d'écrire. Elle raconte, émerveillée, ce que le flamboyant Magnus fut pour elle - et il fut tout - l'été 1972, dans le sud de la France. Mais ce n'est qu'en osant, à Stockholm, revenir ainsi sur cette première et immense peine de coeur qu'Annette prendra la mesure de ce qu'un écrivain demande à l'amour.
« Nobelle » est le récit d’une vocation, la vocation d’écrire. Une vocation très jeune pour le personnage de ce livre, 10 ans. Et cette vocation a mené Annette jusqu’au prix Nobel de littérature. J’ai trouvé ce roman doux, à l’image de ces enfants de 10 ans ayant toujours cette insouciance qui fait défaut aux adultes. Je l’ai trouvé profond aussi car sous ses airs de candide, Annette va poser un regard sur les adultes, un regard qui commence à comprendre beaucoup. Sophie Fontanel est une virtuose pour tout ce qu’elle touche et évidemment, cela est le cas pour ce roman. Elle a su transcrire les mots, les sentiments, les attentes, les rêves, les espoirs et désespoirs d’une enfant de 10 ans et c’est réussi pour moi. J’ai aimé Annette. J’ai aimé sa rencontre avec Magnus. J’ai aimé redécouvrir cette si jolie Provence à travers ses yeux et ses mots. J’ai aimé cette complicité naissante avec un grand écrivain Kléber. J’ai aimé son empathie pour les autres même les plus indifférents. J’ai aimé son amour pour les mots, la poésie, sa façon d’écrire. J’ai aimé sa discrétion, sa pudeur vis-à-vis de ses écrits. J’ai aimé découvrir la naissance d’un écrivain.
Dans « Nobelle », Sophie Fontanel a usé de sa plus belle plume pour nous livrer des sentiments doux, intimes, à fleur de peau. Elle nous a aussi livré la découverte du sentiment amoureux, du désarroi d’un enfant face à son père, des sentiments ambigus d’adultes. Elle nous a emmené dans un joli tourbillon de mots au son des cigales provençales. Elle nous a montré la voix d’une vocation, une vocation qui prend naissance tôt. Une vocation qui a pu être accompagnée. Une vocation belle, culturelle, nobelle!!
« Nobelle » est un roman sensible qui se lit avec envie. Il est sentimental dans le très bon sens du terme. Il est frais, enfantin et ancré dans la réalité. « Nobelle » est un roman à découvrir surtout pour les écrivains à en devenir!
Afin de recevoir le Prix Nobel de littérature, Annette Comte prépare son discours. Elle se souvient que son inspiration est née l’année de ses 10 ans ; des vacances à Saint-Paul de Vence en famille, la rencontre magnétique avec Magnus fils de l’éditeur qui prête la maison, le vieil écrivain secret qui met la piscine de sa villa à disposition de ces deux enfants, puis l’arrivée de celle qui ébranlera la beauté fragile des premiers émois. Poèmes et autres déclinaisons de sentiments seront-ils des armes suffisantes pour faire face à l’adversaire ?
Une plume agréable qui porte bien la légèreté de ces moments propices à l’écriture dans un milieu où tout paraît idyllique et source d’ inspiration pour Annette, les souvenirs les plus mémorables, une histoire toute en légèreté pour décrire de vraies vacances, empreintes d’insouciance et de liberté, la naissance d’une écrivaine… que je suggérerais plus volontiers à des ados.
Comment vient le don d’écrire à une petite fille de dix ans que rien ne la prédestine ? Comment ce don peut la conduire jusqu’au soir de la remise de son Nobel de littérature ? Comment pendant ses vacances d’été de sa dizaine année, cette même petite fille découvre l’amour et avec lui, l’art de « d’écrire »? Comment se construit cet art particulier ? Est-ce l’amour qui développe cet art ? En tout cas, c’est l’affirmation de Sophie Fontanelle dans son nouveau roman « Nobelle » paru à la rentrée littéraire 2019.
J’ai lu ce livre trop tard. D’autres plaisirs de lecture de cette rentrée littéraire 2019 avaient déjà creusé leur sillon.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2019/12/11/sophie-fontanelle/
Un livre léger et gai dont l'histoire se passe dans le sud de la France, en été, et qui pourrait tout de suite faire penser à Sagan parce qu'il s'agit d'une enfant de dix ans qui écrit des poèmes à son ami de vacances. Avec lui elle nage dans la piscine d'une maison presque déserte. Ils jouent, ils mangent des pignon de pin, font sécher leur vêtements sur les branches des cèdres, les parents sont occupés ailleurs, un éditeur leur a prêté sa maison à Saint-Paul de Vence. L'ami chez qui ils nagent dit à Annette que l'on écrit sur les gens, surtout pour s'en débarrasser. C'est surtout cette réplique qui m'a le plus plu lors de cette lecture, un peu trop fade à mon goût.
Pour moi Sophie Fontanel c’est d’abord le personnage de Fonelle, une héroïne de papier qui jette avec humour un œil acéré sur la société et ses contemporains.
Pour moi Sophie Fontanel est la journaliste et chroniqueuse du magazine Elle, qui sait mettre de la profondeur dans les sujets qui peuvent sembler les plus futiles.
Pour moi Sophie Fontanel est l’auteure de deux livres très personnels que j’ai lus et qui m’ont particulièrement touchée, L’envie et Grandir.
Et aujourd’hui, Sophie Fontanel devient pour moi l’auteure de ce roman lumineux comme un été de 1972 à Saint-Paul de Vence.
A l’instant de recevoir le prestigieux prix Nobel de littérature, Annette se souvient de ce moment fondateur où tout a pris forme.
Annette est une petite fille de dix ans, enjouée, intelligente, aimée par ses parents et son frère. En cet été 1972, elle va faire l’expérience de la mort, de l’amour, de la jalousie, de la trahison, de la déception. Mais elle va surtout comprendre le pouvoir des mots. Grâce à sa rencontre avec Magnus, un petit garçon de son âge et à la bienveillance de Kléber, l’auteur célèbre chez qui les enfants vont jouer, Annette appréhende l’importance de l’écrit et son don « d’écrivaste ».
C’est un roman à la fois léger par l’époque qu’il décrit (une époque où deux enfant jouaient dans une piscine sans alarme et sans barrière, marchaient sur des routes sans crainte, une époque qui respirait la liberté) et profond par les sentiments qu’il explore.
Je suis assez admirative du fait que Sophie Fontanel soit parvenue à créer un personnage de petite fille intelligente et drôle sans qu’elle soit insupportable.
Elle a aussi su rendre avec une grande justesse ce moment charnière où le monde de l’enfance se confronte à un monde plus adulte et où l’enfant se retrouve catapulté dans un monde beaucoup moins naïf qu’il n’était jusque là .
Un fort joli roman, plein de tendresse.
Annette vient de recevoir le prix Nobel de littérature (pas moins !) et dans son discours fait allusion à Magnus un gamin de son âge qu’elle a connu pendant les vacances l’année de ses dix ans (1972) : c’est à ce moment-là qu’elle a senti qu’elle deviendrait écrivain.
Quelque temps avant, elle a lu un poème qu’elle avait composé pour l’enterrement de son grand-père, poème qu’elle n’avait pas hésité à attribuer à Aragon avant de reconnaître que c’était elle qui l’avait écrit.
Pour son anniversaire, elle a donc reçu en cadeau un stylo-plume pour l’encourager à écrire. Son père, imprimeur, lui a offert « Saint-Paul de Vence » : un séjour dans la villa de son ami Bernard, éditeur. Pas dupe, Annette réplique : « c’est gentil de me faire un cadeau que vous vous offrez à vous tous ». Le stylo aide à faire passer la pilule…
Sur place, elle rencontre le fils de Bernard, Magnus, qui a le même âge qu’elle, et elle tombe amoureuse du beau blond, allant nager avec lui dans la piscine d’un écrivain en mal d’inspiration Kléber mais que tout le monde vénère dans la maison de Bernard (ou donne l’illusion de vénérer tant l’hypocrisie ambiante est intense).
Yoyo, le frère aîné d’Annette, pendant ce temps, se promène en mobylette et semble être aussi amoureux.
Annette perçoit très bien toute l’hypocrisie ambiante, la méchanceté de Bernard qui voudrait que son fils devienne un écrivain, mais il n’est pas doué. La fillette lui écrit des poèmes pour le réconforter, et lui faire comprendre ses sentiments.
Pendant ce temps la mère d’Annette et celle de Magnus deviennent très proches, se promènent ensemble… Tout se passe bien jusqu’à l’arrivée d’une chipie qui arrive chez Bernard avec ses parents critiques littéraires (éreinteurs serait un mot plus adapté dans leur cas) et tout va s’embrouiller… Annette va faire l’expérience de la trahison.
Le thème est intéressant, la jalousie, la méchanceté, avec les remarques au vinaigre de Bernard qui démolit Annette, faisant référence à une poétesse Minou Drouet, qui a écrit de beaux poèmes, mais comme elle était très jeunes, les mâles critiques de l’époque l’ont descendue en flèche : elle ne pouvait pas être l’auteur bien-sûr ! ledit Bernard étant aussi infect avec tout le monde: la manière dont il se montre exigeant avec Magnus qui , quoi qu’il fasse ne pourra jamais satisfaire les désirs de son père.
Par contre, Kléber, l’écrivain est un personnage très intéressant et très humain, ce qui contraste avec ce milieu intello méprisant (et méprisable).
A l’adolescence, ce roman m’aurait peut-être plu mais, à mon âge vénérable, c’est plus compliqué ! il en faut plus pour me convaincre. Je suis passée à côté de ce roman, même s’il y a des passages bien écrits, je n’ai réussi à m’y intéresser, et certaines phrases laissent un peu à désirer. (cf. certains extraits-ci dessous).
Je lui accorde des circonstances atténuantes: cette lecture vient juste après « Pourquoi tu danses quand tu marches » de Abdourahman A. Waberi qui était un coup de cœur…
Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont qui m’ont permis de découvrir l’auteure en même temps que le roman, car elle a déjà écrit un certain nombre d’ouvrages et je n’en avais encore lu aucun.
Ironie du sort: ma demande vient tout juste d’être acceptée sur NetGalley que je remercie également…
#Nobelle #NetGalleyFrance
https://leslivresdeve.wordpress.com/2019/10/13/nobelle-de-sophie-fontanel/
Nobelle, de Sophie Fontanel, Editions Robert Laffont
Les amours d'enfance sont les plus belles.
Deuxième lecture d'un roman (sous forme d'épreuve puisqu'il n'est pas encore publié ) dans le cadre du Comité de Lecture pour la rentrée littéraire de septembre.
Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré.
Sophie Fontanel nous emmène en vacances avec Annette, 10 ans, dans la chaleur de St Paul de Vence.
Annette écrit des poèmes et veut être écrivain. Durant cet été, elle va rencontrer Magnus, 10 ans lui aussi, beau comme un dieu nordique, et elle va connaître son premier amour.
Sous couvert d'une belle compréhension du regard que les enfants portent sur le monde des adultes, Sophie Fontanel use d'un humour frais et pétillant pour aborder des thèmes plutôt profonds : Comment sait-on qu'on est amoureux ? Peut-on se remettre d'une trahison ? C'est quoi, la mort ? Pourquoi écrit-on ? Quel pouvoir ont les mots ? Est-ce qu'un écrivain peut cesser d'écrire ? Et plein d'autres questions abordées presque sans en avoir l'air tant l'écriture est légère et agréable.
Un bien joli moment de lecture.
#livre #lecture #chronique #SophieFontanel #Nobelle #RobertLaffont
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !