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Mythologie du .12

Couverture du livre « Mythologie du .12 » de Celestin De Meeus aux éditions Editions Du Sous Sol
Résumé:

C'est l'histoire d'un jour de solstice d'été au milieu de nulle part. C'est l'histoire de deux jeunes types qui zonent sur le parking d'un supermarché dans une vieille Clio, à se chambrer et à enchaîner les bières et les joints.

C'est l'histoire d'un médecin, dont la vie rangée et la famille... Voir plus

C'est l'histoire d'un jour de solstice d'été au milieu de nulle part. C'est l'histoire de deux jeunes types qui zonent sur le parking d'un supermarché dans une vieille Clio, à se chambrer et à enchaîner les bières et les joints.

C'est l'histoire d'un médecin, dont la vie rangée et la famille modèle, construites dans une obsession de réussite, volent en éclats, un homme éméché qui ressasse, impuissant, ses échecs et s'enferme peu à peu dans un monologue paranoïaque et délirant.

C'est l'histoire d'une soirée qui n'en finit pas, d'un snack sur le bord de la route, d'un trip dans la nature et d'une petite cabane au bord de l'eau, de Max et de Théo, de Rombouts et du tenancier de Chez Moustache, d'un médecin à la dérive, de traînards, de la haine et de l'ennui, de ce qu'on ne regrette que parce que cela nous échappe, du besoin de possession et du constat amer que rien ne se contrôle, de l'ivresse et de la violence.

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  • Une très belle découverte

    « Les grandes fenêtres bleues renvoyaient les rayons obliques du soleil et l’asphalte du parking fondait, formant de petites flaques de goudron noir, nauséabondes, auréolées de halos jaunes, verts et violets, comme si l’été qui commençait à peine avait pris corps...
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    Une très belle découverte

    « Les grandes fenêtres bleues renvoyaient les rayons obliques du soleil et l’asphalte du parking fondait, formant de petites flaques de goudron noir, nauséabondes, auréolées de halos jaunes, verts et violets, comme si l’été qui commençait à peine avait pris corps avec ces lourdes, inexorables odeurs d’asphalte gras et de friture, d’essence, de relents de parfums qu’ici et là traînaient les couples et les familles, assis aux tables du McDo, profitant de ce premier jour d’été, de l’approche des vacances, pour manger au grand air »

    C’est le jour du solstice, le 21 juin 2023. Théo est au zoning. Il passe le temps avec bière et pétard. Il attend que Max le rejoigne. Le docteur Rombouts termine sa journée et s’apprête à rentrer chez lui pour savourer son traditionnel whisky glace sur la terrasse, au calme.
    Mythologie du .12 c’est deux histoires enchâssées : celle d’une jeunesse qui fait la fête, fume, boit, vit… et celle d’un docteur aux principes et valeurs à l’ancienne. C’est la confrontation inéluctable de deux mondes qui semblent inconciliables si ce n’est l’alcool et les femmes.

    « il entendit Max dire que c’était un truc de malade, que pour la première fois de sa vie il avait l’impression d’avoir découvert la beauté, comme si pendant dix-huit années il avait vécu au milieu d’une immense décharge de toc de pourriture et de laideur »

    Il est question de ruptures pour les uns, de fantasme pour d’autre, d’espoir et de colère, d’incompréhension et de rancœur, d’ivresse, de possession.
    Le récit se déroule sur quelques heures, jusqu’au grain de sable, jusqu’à « la goutte de trop ».

    Mythologie du .12 regorge de thèmes très contemporains : l’ennui, la violence, les excès et l’absence de communication en sont les fils rouges. Cela résonne fortement avec l’actualité. Est-ce le fruit d’une pure coïncidence ?

    « c’était sans conteste par les livres, par sa scolarité latine, que le docteur s’était forgé un esprit critique, une tête bien faite, érigeant le courage et l’ambition et la rigueur en vertus cardinales, mais eux, ses fils et cette génération, avaient accès au monde entier et au savoir comme autre auparavant, comme aucun autre oui, et pourtant ils n’en faisaient rien, non, cette génération était exagérément gâtée, dans tous les sens du terme, se dit Rombouts »

    Mythologie du .12 c’est surtout et avant tout une narration atypique et singulière. Les phrases sont longues à très longues, à la ponctuation non conventionnelle. Le lecteur a l’impression d’un long monologue, avec les explications entre parenthèse pour renforcer la compréhension. Point d’inquiétude, la lecture est d’une grande fluidité, le plaisir averé.

    L’écriture est très descriptive : visuelle, olfactive, cinématographique. Elle frôle la caricature parfois tant les détails sont nombreux.
    Elle est populaire dans la « bouche de Max ou Théo », elle est adaptée à leur âge. Elle est plus littéraire et travaillée dans celle du docteur.
    Elle est rythmée, poétique.

    « déjà gamin il aimait les bouquins sur la mythologie grecque, et il se rappela comment ceux-ci (les Grecs) avaient défini l’origine du monde par le chaos, principe de commencement (et de fin ? se demanda Théo en regardant l’asphalte moite) de toute chose, où tout prenait naissance, donc, un trou béant, une nuit aveugle inextricable et infinie qui englobait toute chose, ou plutôt dans laquelle toute chose tombait, si paradoxal que cela puisse paraitre »

    Mythologie du .12 est l’histoire d’un jour qui vire au chaos, servi par une narration renversante et convaincante. Une des belles surprises de la rentrée littéraire, la découverte d’une nouvelle voix dont on va entendre parler.

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