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À Rome, au lendemain du grand incendie de juillet 64, l'empereur Néron est en proie au doute. Lucius Murena, son ami, a disparu. Celui-ci aurait-il participé à un complot contre lui, comme certains le prétendent ? Néron l'a cru, mais ne sait plus quoi penser. L'absence de Lucius le ronge, comme si son propre passé avait disparu, lui aussi.
Lucius est entre les mains d'une femme, Lemuria, qui l'a drogué afin de faire de lui l'objet de son plaisir. Lucius décide de la fuir, car il doit retrouver sa liberté pour se retrouver lui-même. Mais sa mémoire est incertaine. Seul Pétrone peut l'aider à renouer avec celui qu'il était.
Pendant ce temps, dans les cercles du pouvoir, des proches de l'empereur fomentent une cabale. Devenu l'homme le plus recherché de la ville, Lucius rencontre une femme étrange, surnommée « l'Hydre ». Elle détient un terrible secret. Un secret qu'elle ne peut partager qu'avec Néron lui-même...
Trois ans après Le Banquet, le retour très attendu d'une série devenue culte et servie par le trait classique de Theo Caneschi, digne successeur de Philippe Delaby.
Néron est sombre depuis ce qu’il pense être la trahison de son ami Lucius Murena. En effet, après le terrible incendie de Rome survenu en juillet 64, l’empereur a décidé de reconstruire sa ville. Pour réaliser son rêve de grandeur avec le Domus aurea son futur palais impérial, Néron a besoin de fonds importants et demande aux sénateurs de participer financièrement à la construction.
Ceux-ci refusant ce qu’ils trouvent être une spoliation, fomentent un complot, contre leur mégalomane de chef, qui échoue et provoque la mort de Ruffalo, garde de Néron. Les conjurés décident de faire accuser Lucius Murena, réconcilié depuis peu avec son ami empereur.
Au début de ce nouvel album, Lucius Murena est en convalescence chez Lemuria, après l’agression pendant laquelle il avait été laissé pour mort. Mais toujours amnésique malgré les soins de sa maîtresse, il décide de retrouver Pétrone son ami poète, le seul qui pourrait l’aider à retrouver la mémoire.
Pendant ce temps-là, les ennemis de Néron, sous la direction de Pison, frère de Lémuria, planifient un nouveau complot et se mettent à la recherche de Lucius. De son coté, Néron va essayer avec l’aide de Tigellin de savoir qui sont ses véritables ennemis. Un nouveau personnage fait également son apparition, une femme combattante dénommée l’Hydre, qui va croiser le chemin de Lucius.
Quel immense plaisir que de retrouver, après trois ans d’absence, ce nouveau tome, le onzième de cette très belle série culte de chez Dargaud, commencée en 1997 par le duo Dufaux et Delaby. Ce dernier étant décédé en 2014, c’est Théo qui a superbement pris le relais au dessin.
Une relecture de tomes 9 et 10 s’impose avant de plonger dans nouvel opus, ceci afin de se remémorer les faits et les personnages qui évoluent dans ce scénario foisonnant de machiavélisme, d’envie de pouvoir, de trahisons et de recherche de la vérité. L’intrigue est menée de façon magistrale de bout en bout et nous laisse sur une envie irrépressible de découvrir la fin de ce troisième cycle, celui de la mort.
Les dessins, qu’ajouter de plus, sont superbes et rythment la lecture, puisqu’on ne peut définitivement pas passer à coté de la beauté de ces paysages, ces bâtiments et de ces corps.
Un très bel album qui ne pourra que réjouir les amoureux de cette formidable aventure.
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