Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Parce qu'elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles - déglutition, digestion, excrétion -, ses parents l'ont surnommée la Plante. L'intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c'est Dieu.
Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n'est pas éternelle, même au pays du Soleil levant...
Avec cette « autobiographie de zéro à trois ans », Amélie Nothomb nous révèle des aspects ignorés de sa personnalité et de la vie en général, tout en se montrant plus incisive, plus lucide et plus drôle que jamais.
Amélie Nothomb, on aime ou pas. J'ai passé un moment assez agréable, il y a des passages amusants, mais cela ne m'a pas donné envie d'en lire un par an. Heureusement, la dame n'a pas besoin de moi pour élargir son cercle de lecteurs, elle a déjà beaucoup de fidèles.
Je n'ai pas éprouvé trop de sympathie pour ce petit tyran surdoué.
Le côté découverte de la vie au Japon est intéressant.
Un Nothomb dans la veine autobiographique, plus précisément sur les trois premières années de la vie de l’auteure au Japon, pays dans lequel son père, diplomate belge, est affecté à l’époque.
Encore faut-il s’entendre sur le point de départ de cette vie, puisque Amélie Nothomb considère qu’elle est née à l’âge de deux ans et demi, par la grâce d’une spécialité belge apportée par sa grand-mère paternelle en visite au Japon.
Et donc, avant cette naissance, l’auteure tenait davantage de la plante que de l’humain, du tube digestif fonctionnel que de l’être vivant doté d’une individualité débutante. La petite Amélie « pré-naissance » est en effet un bébé léthargique, silencieux, immobile, sans regard, sans affects, sans conscience d’elle-même et qui, forcément, n’en fait pas tout un drame, faute d’avoir la moindre idée de ce qu’est la vie.
Mais les choses changent donc radicalement deux ans et demi après sa naissance biologique, avec la découverte du plaisir. A partir de cette révélation, Amélie Nothomb se souvient de tout, et nous livre ainsi le récit de ses six premiers mois de vraie vie, avant son entrée à la maternelle à l’âge de trois ans. Entre ses parents, son frère et sa soeur aînés, et sa nounou japonaise en adoration devant cet enfant-dieu, Amélie découvre ce petit monde dont elle se croit la souveraine incontestée et incontestable. De l’apprentissage du langage (en français et en japonais) au nourrissage de carpes, on fait la connaissance d’une enfant précoce, sensible à la beauté et à la culture japonaise, imbue de sa petite personne, qui frôle la mort à deux reprises et se questionne sur celle-ci et sur l’importance de la parole qui fait exister les choses et les êtres quand elle les nomme.
Même s’il paraît invraisemblable que l’auteure se souvienne réellement de sa petite enfance, ce récit est cocasse, agaçant, lucide et à hauteur d’enfant, sérieux ou léger, plus subtil qu’il n’y paraît, et surtout, constitue, dans un style impeccable, une déclaration d’amour sincère au Japon, par celle qui s’est longtemps crue Japonaise.
#LisezVousLeBelge
L'auteur raconte son enfance au Japon, de 1 à 3 ans. Jusque l'âge de 2 ans, aucune réaction de sa part, c'est un légume, un tube.S es parents pensent qu'elle est handicapée. Puis elle se réveille mais c'est un démon. Seule sa grand-mère réussira à la calmer : avec du chocolat. Elle devient dès lors une petite fille presque "normale". Presque car elle se prend pour Dieu, elle adore l'eau et la pluie et a appris à lire seule. A côté de celà, elle est très attachée à sa gouvernante, à sa soeur et ses parents. On découvre quelques coutumes japonaises, on suit quelques péripéties avec plaisir : notamment quans son père, consul, tombe dans les égouts. Elle est persuadée alors que son métier est égouttier.
De bons passages. A mon goût, pas le meilleur d'Amélie Nothomb, même si on retrouve son côté déjanté, son humour, son cynisme et sa plume.
Amélie Nothomb revisite de façon totalement baroque les 3 premières années de sa vie dans « Métaphysique des Tubes ». Elle se raconte, dans le style comico-flamboyant qui est le sien, en bébé-tube, puis en bébé-colère, puis finalement en mini-Dieu japonais.
Il y a clairement trois étapes dans le développement de la petite dernière de la famille Nothomb, la famille du consul de Belgique au Japon dans les années 70. Pendant un an, bébé-Amélie sera amorphe, sans mouvement, sans expression, sans pleurs, se contentant d’avaler mollement ce qu’on lui donne. Ce serait évidemment inquiétant pour n’importe quel parent, mais pas trop pour les parents d’Amélie, qui attendent que ça passe en se disant qu’au moins, elle ne les empêche pas de dormir ! C’est cette première partie qui donne le nom étrange du roman, Amélie n’est qu’un tube, elle n’est rien, elle est donc tout, elle est Dieu ! Puis soudain, à 12 mois de « rien » succèdent 6 mois de hurlements de colère non-stop. Amélie n’est plus que colère, elle est désormais un Dieu vindicatif. Enfin calmée (par une friandise), Amélie-Dieu devient ce qu’elle est censée devenir, une divinité qui parle et qui marche. Elle possède déjà tout le vocabulaire nécessaire (puisqu’elle est Dieu) mais distille ses premiers mots au compte-goutte puis découvre la marche, l’eau, les poissons, et regarde le monde tourner autour de son nombril jusqu’à son 3ème anniversaire, qui marque le fin de l’ère divine. Ce n’est pas évident de qualifier cette autobiographie fantasmatique d’une écrivaine que l’on sait à la fois hyper talentueuse et hyper originale, à la personnalité hors du commun. Je pars donc du principe que n’ayant aucun souvenir de ses trois premières années, comme tout le monde, elle imagine le bébé hors du commun qu’elle était, à mi-chemin entre le tube et le divin, entre le Rien et le Tout. Passé les premiers chapitres très déconcertants, on prend un certain plaisir à lire les aventures d’Amélie bébé, dans un style élégant, drôle et même parfois un peu acide. Le livre est ultra court, finalement facile à lire pour peu qu’on adhère au principe. Il est plus facile d’accès et plus ludique que son titre ne peut le laisser supposer.
J'ai terminé "Métaphysique des tubes", c'est tout chaud et j'ai encore le sourire aux lèvres.
Je ne m'attarde pas sur le résumé qui serait l'autobiographie de l'auteur de 0 à 3 ans.
C'est surtout le prétexte pour une petite fille d'avoir un regard sur son entourage, sur le Japon, sur la relation à la fratrie (surtout des frères qui n'ont aucun intérêt et qu'on devrait exterminer), au non-intérêt de grandir et aux bizarreries des adultes.
Il y a de la trinité qui se révèle dans les carpes (il faut le lire pour comprendre).
C'est loufoque, drôle, le style est efficace et agréable avec à chaque page le grain de folie d'Amélie Nothomb.
C'est très court, se lit vite mais qu'est ce que c'est plaisant et original.
Au commencement était Dieu. Un être plein de lui-même que rien ne troublait, n’intéressait, n’énervait ou ne mettait en joie. Une sorte de tube digestif qui se contentait d’avaler et d’éliminer. Un bébé silencieux, dans un état quasi végétatif, que ses parents avaient surnommé ‘’La Plante’’. Puis vint le cri. Consciente de son impuissance à agir, à accomplir son destin, La Plante ressentit une frustration telle qu’elle se mit à hurler de jour comme de nuit, rien ne trouvant grâce à ses yeux. Alors que ses parents, son frère et sa sœur, épuisés jusqu’à la haine ne savaient plus à quel saint se vouer pour faire taire ce monstre, la grand-mère belge, tout juste arrivée au Japon, lui proposa une barre de chocolat blanc qui mit fin au calvaire des Nothomb. Amélie était enfin prête à intégrer le monde des hommes et à profiter des nourritures terrestres. Commença alors une période de découvertes, de paix intérieure, de bonheurs simples, sous la surveillance énamourée d’une bonne d’enfants à la japonaise, c’est-à-dire au service de l’enfant-Dieu. Quatre saisons passent ainsi, où Amélie côtoient la mort à deux reprises, apprend à parler et à lire le japonais et le français en autodidacte, développe une phobie des carpes, s’imprègne de la culture japonaise qu’elle croit sienne et s’immerge dans la délicate beauté de son pays de naissance.
Dans cette parodie de la Genèse, Amélie Nothomb réinvente sa petite enfance et le passage de l’état de néant à celui d’une petite fille consciente du monde qui l’entoure. Le ton est vif, le propos léger, le Japon sublimé et la vérité sans doute ailleurs.
Un court roman, dans la veine ‘’autobiographique’’, qui ne laisse pas un souvenir impérissable mais se lit pour ce qu’il est, un gentil divertissement.
Un bébé sous acide
Amélie Nothomb nous raconte ce qui s’est passé dans sa tête jusqu’à ses 3 ans, au Japon...
Le style des premiers Nothomb est là : caustique, très (très) drôle, hyper lucide sur le monde et sur elle-même, on peut dire excessif même. L’écriture est un délice et ce roman un vrai moment de plaisir. Un incontournable.
Retrouver Amélie
J'ai beaucoup lu Amélie Nothomb à la sortie de ses premiers romans, puis j'ai un peu perdu le fil, même si je suis toujours ravie de la retrouver quand l'occasion se présente.
Alors quand j'ai vu ce titre dans la liste des choix de lecture pour ma fille dans le thème Quêtes autobiographiques, je n'ai pas hésité à lui imposer, oups, à lui conseiller. Comme c'était aussi le plus court, il ne m'a pas fallu longtemps pour la convaincre.
Et mon choix a été judicieux car même si je doute qu'une ado de nos jours puisse saisir les nombreuses références disséminées par Amélie Nothomb, ou les mots inusités dénotant son amour de la langue française, la malice et l'humour de la romancière belge se ressentent clairement.
Pour ma part, j'ai été plus qu'enchantée de retrouver la verve d'Amélie Nothomb, ayant toujours eu un faible pour ses romans autobiographiques.
Pendant cette lecture, je me suis un peu sentie comme une "Nothombphile" pendant mes échanges avec ma fille : "Alors, elle a fait quoi Amélie aujourd'hui ? Elle se prend toujours pour Dieu ?"
Prochaine lecture commune prévue : Neverland de Timothée de Fombelle, j'ai hâte !
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