J'ai coutume de dire à mes élèves qu'il faut privilégier la qualité à la quantité. En voilà un qui a compris la leçon ! Toute l'efficacité de ce texte tient à sa brièveté. C'est percutant et fulgurant : on assiste, en 11 pages seulement, à la transformation d'une société et à l'instauration d'un état totalitaire. Tandis que les libertés sont de plus en plus restreintes, étouffées par des règles absurdes (tout ce qui n'est pas brun doit disparaître), l'inaction semble légion. Le narrateur ne semble pas comprendre, ne veut pas comprendre. La peur, le manque de discernement, la tendance au conformisme expliquent l'absence de réactions. La prise de conscience est bien trop tardive.
Le style est limpide, les allusions claires, la leçon efficace. À mettre entre toutes les mains.
Livre de 11 pages lu dans le cadre du concours lecture recyclivre 2020.
On peut pas dire grand chose d’un livre de 11 pages.
Toutefois, en peu de temps, il laisse à réfléchir.
Matin brun est une nouvelle de Franck Pavloff qui va droit au but et qui peut être lue aussi bien par les adultes que par les enfants.
À travers deux personnages, nous sommes amenés à nous rendre compte – si nous en avions besoin – des conséquences d’une montée de l’extrême au pouvoir, ici nommé l’État brun. Dans cette histoire, peu à peu, tout devra être brun, et seulement brun : les journaux, les livres et même les animaux de compagnie ! Les propriétaires de chats et de chiens d’autres couleurs devront donc s’en débarrasser.
Cette couleur unique d’un quotidien privé de liberté est le pendant de la pensée unique que cet extrême a pour but d’instaurer.
L’auteur dénonce également, à travers ces quelques pages, ce qu’il en résulte lorsque la population se laisse enrôler, lorsqu’elle ne se rebelle pas contre le pouvoir en place, contre les absurdités des règles et des lois.
Avec ce court récit, Franck Pavloff nous démontre que le nombre de pages est peu important lorsque l’on souhaite passer un message. Une nouvelle cinglante à mettre entre toutes les mains.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2020/04/09/lecture-matin-brun-de-franck-pavloff/
Ou comment cinq minutes de lecture en disent plus que de bien longs discours.
Ou comment en regardant ailleurs, ou refusant de prendre position, on laisse s'instaurer un état totalitaire.
Minuscule par la taille, costaud par le propos; lecture à faire dans tous les collèges et lycées, encadrée par les enseignants pour pouvoir en discuter ensuite.
Je suis tombée sur cette version il y a quelques jours, je garde une telle émotion de la lecture de la version papier que je ne pouvais pas passée outre.
Cette version audio nous plonge dans l'ambiance des années trente avec les voix des deux acteurs Jacques Bonnaffé et Denis Podalydes et un fond musical légèrement angoissant.
Cette histoire interpelle sur l'intolérance, le pouvoir et reste d'une grand actualité.
On est clairement dans l'illustration du coureur cycliste qui chute parce qu'il ne peut pas avoir le nez dans le guidon et suivre la route. La montée du totalitarisme peut difficilement se ressentir quand on est assis sur l'épicentre. Au début.,on pense que "Ça ne peut pas arriver " et petit à petit l'évidence apparaît :On est dedans .Un livre bref,efficace ,vif,un de ceux qu'on reçoit. ...en pleine tête !
À lire
11 pages mais qui en disent beaucoup.
L'histoire montre parfaitement que les choses qui se font "en douceur", pas à pas, sont particulièrement dangereuses parce que le temps que les gens réagissent il est déjà trop tard.
Etudié dans certains collèges, une nouvelle qui permet d'interroger, de questionner sur le thème du totalitarisme.
Très intéressant pour poursuivre un travail sur le sujet.
Il m'a rappelé un autre livre plus long, en catégorie jeunesse, qui aborde le même thème et qui est tout aussi intéressant : "On n'a rien vu venir" (préface de Stéphane Hessel).
Je conseille ces 2 bouquins aux enseignants qui ont des élèves en âge d'aborder le sujet (à mon avis, possible à partir du CM1/CM2 et au delà).
Un livre court qui se lit donc rapidement, malheureusement, je n'ai pas trop accroché.
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