"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le final à couper le souffle de la nouvelle série de Veronica Roth Résumé : Les vies de Cyra Noavek et d'Akos Kereseth sont dirigées par leurs destins, révélés par les oracles à leur naissance. Ils sont amoureux, mais leurs peuples sont ennemis, et le destin d'Akos est implacable : il doit mourir au service de la famille Noavek.
Or le père de Cyra, le tyran Lazmet Noavek, que tout le monde croyait mort, est de retour pour réclamer le trône.
Alors que Lazmet déclenche une guerre sanglante, Cyra et Akos se dressent contre lui, dans une tentative désespérée pour l'arrêter. Quitte, pour Cyra, à ôter la vie de son père. Quitte, pour Akos, à donner la sienne. Ils vont découvrir à quel point leurs destins déterminent leurs vies, d'une manière qu'ils ne soupçonnaient pas. Dès 14 ans.
Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un tome deux que j'attendais avec une impatience folle, à savoir l'opus final de la duologie Marquer les ombres de l'autrice américaine Veronica Roth, avant tout connue pour sa trilogie Divergente qui, je dois vous l'avouer, m'avait laissée plutôt mi-figue mi-raisin (le fait que j'ai été spoilée au sujet dénouement de l'ensemble de la saga à la sortie VF du troisième et dernier tome a joué pour beaucoup). En revanche, Marquer les ombres est une série qui m'a totalement conquise et je remercie infiniment les éditions Nathan pour ce merveilleux envoi !
Cependant, ne vous y trompez pas : les deux romans qui constituent Marquer les ombres laissent sur quiconque les lit une marque indélébile comme le suggère le titre VO de la série, Carve the mark ou littéralement "graver la marque" en français. En effet, la violence et la profonde noirceur de cette série vous entaille tel un couteau que l'on voudrait vous planter en plein cœur. Et au bout du compte, le second tome de cette saga indéniablement poignante et palpitante, sanguinolente aussi et d'une brutalité sans pareille, finit par atteindre sa cible. Pour ma part, j'en garderai la cicatrice béante à tout jamais.
Néanmoins, malgré la souffrance déchirante, la plupart du temps insoutenable, que l'on éprouve tout au long de ce tome deux, impossible de se détacher de ce récit qui nous emporte telle la plus déchaînée des tempêtes. A de nombreuses reprises, j'ai ressenti le besoin de reposer mon livre afin d'assimiler les horreurs que je venais d'apprendre ou de penser, de voir sous mes propres yeux de lectrice innocente, et pourtant je ne l'ai pas fait car il fallait que je sache ce qui allait advenir de mes personnages bien-aimés, si leur plan pour ainsi dire suicidaire allait réussir. IL LE FALLAIT A TOUT PRIX.
D'ailleurs, en parlant des protagonistes de cette remarquable histoire, quel plaisir incommensurable j'ai eu à les retrouver - et ce en faisant fi des circonstances désastreuses avec lesquelles ils doivent composer. En écrivant cela, je pense notamment à mes Akos et Cyra d'amour qui, une fois encore, doivent affronter les épreuves les plus abominables que l'on puisse s'imaginer et qui pourtant s'en sortent avec un aplomb et une détermination, un espoir contagieux qui forcent l'admiration. Je les aime et les estime d'autant plus que dans ce tome, une révélation fracassante est faite à leur propos. Et, si l'on pouvait certes s'y attendre, j'en suis pour ma part tout de même restée sur mon séant et je leur dis CHAPEAU d'avoir su affronter ce cataclysme comme ils l'ont fait. Vous l'aurez compris, l'attachement et l'affection que j'éprouve à leur égard se passe résolument de mots.
Toutefois, je pense que le personnage qui m'a le plus surpris et saisi dans ce second tome, c'est indubitablement Cisi, ou la petite sœur de mon Akos chéri (qui appartient à ma Cyra adorée, donc pas touche ! - oui, c'est plus à moi-même que je dis ça, humhum...). Personnellement, je ne comprends pas pourquoi cette protagoniste féminine qui connaît dans ce livre-ci une si spectaculaire évolution est autant honnie. En réalité, je le conçois mais je ne suis néanmoins pas du tout d'accord avec l'opinion générale la concernant. A mes yeux, Cisi est une fille et une sœur d'exception, ainsi qu'une compagne attentionnée, extrêmement forte et profondément inspirante. Elle doit certes composer avec un don-flux qui se révèle généralement être une malédiction ou un puissant avantage en fonction de la manière dont elle décide de l'utiliser mais de mon côté, je perçois sa façon d'employer toute la noirceur dont elle recèle comme un véritable tour de force. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne point vous gâcher l'époustouflante surprise que ce personnage que j'ai pour ainsi dire totalement redécouvert ici vous réserve, mais je crois que le message est décidément passé : j'ai décidé d'aller à contre-courant de la majorité des avis en soutenant cet épatant petit bout de femme qu'est Cisi à 200% ! Et je vous mets au défi de parvenir à me faire retourner ma veste à son propos (vous n'y arriverez pas, c'est un fait avéré) !
Last but not least, il était selon moi essentiel, fondamental, bref, tous les adjectifs de cet acabit, que je vous parle de la nouvelle planète que ce livre nous fait découvrir, j'ai nommé Ogra qui, au passage, porte diantrement bien son nom. En effet, l'écosystème de cette dernière mène la vie dure aux êtres humains qui la peuple. Autant vous dire que, pour habiter Ogra, vous vous devez d'être extrêmement résistant et prêt à affronter tous les dangers que la vie peut vous mettre sur votre chemin. Personnellement, je suis restée admirative face à la persévérance des Ograns au sein d'un tel environnement alors qu'on aurait juste envie de prendre ses jambes à son cou et de se choisir un lieu de vie nettement plus agréable et sain dès qu'on pose le pied sur cette planète dont le maître mot est "auto-destruction". J'y ai vu là une très intelligente et pertinente double métaphore réalisée par l'autrice : selon moi, Ogra serait effectivement l'expression imagée et descriptive d'une Nature qui reprend ses droits après avoir été tant de fois exploitée et bafouée, à l'instar de notre Terre dont tous les éléments se déchaînent plus que jamais, au point d'en devenir toxique pour l'Homme (cette vision et anticipation des choses m'a beaucoup rappelée le film d'animation Nausicäa qui est un petit chef d'oeuvre de science-fiction pouvant devenir réalité à mon sens). D'autre part, Ogra est également l'incarnation de notre Humanité dans toute sa complexité, dans ce qu'elle est capable de pire comme de meilleur comme les Ograns nous le prouvent à maintes reprises au cours de l'intrigue. En clair, cette planète et surtout sa communauté m'a à proprement parler charmée, même si je n'y retournai probablement jamais. Pas de mon propre gré en tout cas.
Pour conclure, il est temps désormais pour moi de dire « Adieu » pour de bon à cette expérience de lecture tout bonnement unique et mémorable que fut de mon côté Marquer les ombres. Je ne vous le cacherai pas, j'ai longtemps repoussé l'écriture de cette chronique afin de ne pas mettre le point final à la relation très particulière et d'une sincérité qui ne se questionne nullement que j'entretiens avec cette duologie. Cela n'empêche pas qu'il fallait bien que ce jour arrive à un moment donné, et le voilà. Malgré ma tristesse de prendre congé d'une saga tant aimée et encensée, je ne me rappellerai que des bons souvenirs, c'est une certitude, et en tapant ces mots sur mon clavier, je pense notamment au dénouement épique, gravé dans le marbre, tout ce qu'il y a de plus ingénieux et vibrant d'émotions d'une intensité rare de l'ensemble de cette duologie qui aura su tenir ses promesses jusqu'au bout. J'ai énormément aimé ce soupçon de mystère que l'autrice est parvenue à distiller jusqu'au bout, qui nous laisse à penser qu'une suite aurait peut-être pu être possible alors que la boucle est définitivement bouclée. Cet alanguissement mêlé à un sentiment d'authentique satiété relève à mon sens du pur génie. J'en reste donc à ce que j'avais affirmé dans ma chronique du premier tome, à savoir que je préfère nettement Marquer les ombres à la fameuse Divergente, qui avait, et ce n'est là que mon humble opinion, perdu en qualité au fil des tomes. Ce sera mon dernier mot, Jean-Pierre. Il n'y a tout simplement rien à ajouter.
J'avais hâte de découvrir la suite et fin de cette nouvelle série de Veronica Roth, et ce fut ainsi avec plaisir que je me suis replongée dedans à la sortie de ce tome.
Ici, on reprend dans un contexte de guerre civile, et proche de la guerre entre les nations. Les deux peuples vivant sur la planète de Thuvhé sont à deux doigts de s’entre-tuer, mettant en péril la relation entre les différents personnages.
L'action est bel et bien présente, l'autrice une nouvelle fois ne nous épargne pas de l'horreur d'une situation de guerre, tout comme cela a été le cas avec Divergente. Durant ces moments-là, on se demande si cela va réellement arriver, on voudrait parfois essayer d'empêcher les choses de se faire.
Mais nous n'avons pas que de l'action dans ce roman, nous avons aussi des moments plus calme mais avec de l'émotion, des moments où les personnages peuvent profiter, même un court instant de la présence des uns et des autres.
J'ai tout autant apprécié les personnages que nous avions découvert dans le premier tome. Tout particulièrement, j'ai tout autant adoré Cyra et Akos, qui essayent d'avancer malgré leurs blessures respectives. Ces protagonistes sont, je pense, mes personnages favoris de cette série.
Mais en plus des points de vue de ces deux personnages, nous avons dans ce second tome aussi celui de la soeur d'Akos, Cisi. Cela permettait d'en savoir un peu plus sur elle, mais aussi sur la situation tendue entre les deux nations. Ce fut intéressant à suivre, surtout que cela a personnellement légèrement modifié ce que j'en pensais, ce point de vue rendant le personnage plus complet mais aussi plus ambigu.
En sus de ces différents personnages, nous retrouverons aussi Teka, Eijeh, Rizek, mais aussi de nouveaux acteurs, plus ou moins importants dans l'histoire. Parmi tous ces personnages, j'ai trouvé d'ailleurs intéressant la construction autour de Eijeh et Rizek, que nous donne Veronica Roth.
Ce tome permet aussi de répondre à des questions lancées par le premier tome, et ce par des révélations qui changent tout un pan de l'histoire des personnages. La principale révélation du roman, bien que nous ayons eu des indices éparpillés tout le long du premier livre et de la fin de ce dernier, reste néanmoins importante pour l'intrigue du roman.
Il y a un point néanmoins que j'ai trouvé dommage, puisque exploité qu'à la toute fin, c'est la présence et l'implication de l'Assemblée. Je me serais attendue à plus, et cela aurait pu être intéressant de le faire.
Concernant la fin, je me serais attendue à autre chose. Celle-ci est très bien mais étant donné ce que nous a offert l'autrice dans Divergente et à la quatrième de couverture, je pensais à une fin différente que celle que l'on a dans ce livre.
L'autrice a laissé entendre que ce tome était le dernier de la série, néanmoins, étant donné les dernières pages du roman, je pense qu'il y a possibilité d'un futur bouquin dans l'univers. Rien d'essentiel pour ceux qui auraient peur des fins qui laissent supposer un quelconque événement sans connaître son issue, mais qui laisse, à mon avis, une porte ouverte pour le jour où Veronica Roth voudrait revenir dans cet univers.
Pour conclure, j'ai vraiment apprécié de replonger dans l'univers de Marquer les ombres. J'ai tout autant apprécié cette lecture que celle du second tome, malgré des choses que j'aurais parfois imaginé autrement, mais qui ne font pas, pour moi, descendre la qualité de l'oeuvre que je lui accorde.
Au final, cela me confirme que j'apprécie vraiment les œuvres de cette autrice, que je pense ainsi suivre dans ses prochaines parutions.
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