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Vingt-deux ans après une lecture transie de Moderato cantabile, Olympia Alberti reçoit un coup de fil de Marguerite Duras. Leur rencontre débouchera sur une longue amitié. « C'est elle qui parle, mais c'est moi qui écris » : se mettre dans la peau de Marguerite Duras, c'était pour Olympia Alberti un défi, une joie et la chance de tenter de combler une dette de gratitude.
L'histoire ? Lors d'une longue journée d'automne, dans son appartement de la rue Saint-Benoît, Marguerite Duras revoit toute sa vie, des instants fondateurs aux tragédies, s'acheminant, au fil des souvenirs et des introspections, vers une grâce emplie d'amour et d'espoir. Ce récit romancé nous fait découvrir à quel point Duras a pu être, au cours de sa vie, « exténuée de désir », pour un homme, pour l'écriture ou pour la vie.
Une multitude de questions englouties dans la jouissance se démêlent ainsi à travers l'écriture, celle de Duras et celle d'Alberti.
Dans ce roman intimiste, O. Alberti révèle ce qui a fait la vie et l'oeuvre d'une des plus grandes figures littéraires du xxe siècle en lui rendant un bel hommage.
L'auteur rend hommage à Marguerite Duras d'une plume très poétique.
Marguerite Duras, à 80 ans, lui raconte sa vie cahotique de petite fille battue, orpheline de père, traumatisée par la mort de son petit frère Paulo et de son grand frère violent.
Cette vie misérable la pousse dans la déchéance de sa personne (sexe, alcool, drogue).
Son rêve le plus cher est d'écrire....
Ce livre est bien écrit et se lit avec une sorte de respect.
Extraits :
Ses livres avaient été fidèles à son jeune désir, à sa jeune conscience si aiguë pourtant, et ils avaient fait de la place aux mots traversés de pénombre, à la peur aussi, à la passion, et avaient eu, chacun d'eux, ce point secret où pressentir le vrai, une musique qui disait partout, en chaque page, qu'elle n'avait cessé de chercher ce dont on ne peut pas écrire, plus que l'indicible, l'inaccessible. Entre l'apparition et ce qui ne cessait de l'émerveiller, le mystère de chaque histoire.
Leurs tombes, c'étaient ses mots à elle, les mots écrits, donnés, transmis, gardant avec tendresse les cris, les murmures livrés dans le sommeil, les chuchotements des nuits lumineuses. Des mots jamais perdus.
Ecrire, ç'avait d'abord été une intuition d'être vivante, soulevée par une autre respiration, d'être enclose et libre, vulnérable et forte, écrire ç'avait été cet avant-goût de fraîcheur renouvelée, de quelque chose qui baptise, élève et rend si humble, si foulée au pied des mystères et des grâces, qu'elle reçu l'écriture comme la plus grande peur et la plus grande joie de son existence.
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