"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La Seconde Guerre mondiale éclate et, le 14 juin 1940, l'armée allemande entre dans Paris. Juliette a continué son métier de reporter dans le journal clandestin Libération en vue. La chasse aux Juifs ne se fait pas attendre et rapidement Léa Vollak, la meilleure amie de Juliette, est arrêtée ainsi que toute sa famille. Juliette est impuissante et devra attendre la fin de la guerre pour voler au secours de son amie déportée, puis portée disparue. Et pour ce faire, elle n'hésitera pas à aller jusqu'au bout du monde.
Mademoiselle J en est déjà à son troisième tome.
Le premier était excellent, "Il s'appelait Ptirou", 1929, la rencontre tragique entre Juliette et Ptirou, sorte de Spirou, relecture du mythe. Spin Of ? Crossover ? Inspiration très directe ? Comme vous voulez, en tous cas cette BD était très belle et à mener l'héroïne à avoir sa propre série suite au succès de ce premier tome.
Puis il y a eu "Je ne me marierai jamais", tome 2, où Juliette, à 22 ans, tente de devenir Grand Reporter. Mais le monde est à la veille de cette terrible seconde guerre mondiale où tout commence à se mettre en place, Hitler, son influence. …
Puis là ce troisième tome "Jusqu'au bout du monde", qui verra la chasse aux juifs être réalisée en France, pays vaincu. Juliette tentera de retrouver son amie disparue, Léa, à la fin de cette guerre, où l'horreur a bien eu lieu.
Un tome rempli d'aventures, de belles images, et d'une histoire assez lourde. Qui marquera forcément les personnages.
Avec cette série, Sente et Verron ont tapé juste et ont trouvé de quoi raconter, on attend impatiemment les prochains tomes, et assurément déjà une très grande série vouée à devenir une référence, pour sa narration, ses dessins, ses sauts dans le temps entre chaque album, et une héroïne magnifique, forte et pleine de courage et de belles valeurs.
A lire, à suivre assurément.
Yves Sente et Verron nous plongent dans l’atmosphère de Spirou avec un Oncle Paul qui raconte (si si) des histoires dans l’Histoire avec « mademoiselle J » (pour Juliette), passionnée des aventures de Spirou et du magazine, et surtout qui est une jeune femme libérée, n’hésitant pas à s’impliquer pour défendre ses amis dans cette France occupée par les nazis, à prendre la plume pour montrer et dénoncer, et pour, alors que les nazis sont en déroute, tout faire pour retrouver son amie déportée dans les camps ; y compris en allant dans la Russie soviétique ; tout en s’affirmant comme journaliste.
Ce troisième opus est de nouveau de bonne facture tant sur le fond que la forme avec une belle héroïne qui sait s’affranchir d’un certain milieu et confort bourgeois pour prendre parti et défendre ce qui lui est important ; l’amitié avant tout.
Emil Bravo avait donné, avec brio, une nouvelle coloration à Spirou en le plongeant aussi dans la seconde guerre mondiale, Sente et Verron apporte une autre approche en inscrivant leur héroïne dans l’histoire (opus 1 -1929 : il s’appelait Ptirou ; Opus 2 - 1938 : Je ne me marierai jamais ; et cet opus 3 – 1945 : jusqu’au bout du monde … en attendant le prochain : 1955 : le bonheur de dire maman !
A noter que le code couleur adresse quelques clins d’œil avec un présent (oncle Paul et les enfants) dans du noir et blanc … à l’exception des magazines de Spirou) avec un passé en couleur … malgré les heures sombres de la Seconde guerre mondiale.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !