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« Petit, chaque fois que j'écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j'avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c'était bien.
Qu'est-ce qu'elle penserait aujourd'hui de ce que je suis en train d'écrire sur elle ?
Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu'on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu'on parle d'elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse.
Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d'amour ? Que j'essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l'aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse.
Ce livre, je l'ai écrit pour la faire revivre.
Parce qu'elle me manque. » Un beau portrait de femme, brossé par touches légères - moins moqueuses qu'à l'accoutumée - en forme de déclaration d'amour. Marianne Payot, L'Express.
Une autre époque que celle de sa mère. L'auteur sait très bien nous la faire revivre à travers son écriture. Sa mère n'a jamais réellement connu le bonheur. Petite fille, peut-être aurait-elle pu être espiègle mais elle avait une mère autoritaire qui vénérait le Bon Dieu. Elle s'est mariée ensuite à un médecin alcoolique. Trop tard quand elle a compris et on ne divorçait pas. Elle a dû travailler pour subvenir aux besoins de sa famille, un emploi qui ne lui a jamais permis d'être jugée à juste valeur ou de s'épanouir. Et quand elle a vieilli, ses enfants étaient devenus grands, n'avaient plus besoin d'elle. Un très bel hommage à cette maman du nord.
Parfois, le besoin de retour aux sources se fait sentir et c'est exactement ce qui est arrivé lorsque j'ai acheté ce roman. Originaire de cette magnifique région, j'avais besoin de lire quelque chose sur les gens qui en font toute la chaleur.
Moins sarcastique que ce que l'on pouvait attendre de la part de cet auteur, on plonge ici dans un portrait nostalgique d'une mère qui n'a pas eu une histoire facile mais qui a toujours su garder le cap. La plume de l'auteur est très agréable et la construction du récit le rend très facile à lire, les chapitres courts donnent toujours envie d'en lire un de plus et on se retrouve rapidement à la fin.
Le portrait d'une mère est ce qui est, à mes yeux, le plus difficile à faire pour un écrivain, il est dur d'être objectif et de ne pas enjoliver les souvenirs d'enfance. Le regard que le narrateur porte sur sa mère est émouvant et j'avoue qu'au terme de ma lecture je n'ai eu qu'une envie : appeler ma mère pour lui dire à quel point elle est importante pour moi. La figure maternelle est au cœur de ce récit et elle donne une autre dimension à l'auteur, que l'on considère souvent comme sarcastique, ici il est doux-amer, nostalgique.
Comme on le dit souvent on ne se rend compte de l'importance des gens que lorsqu'ils sont partis, ici Jean-Louis Fournier nous dit à quel point sa mère lui manque, comment elle a marqué sa vie d'une empreinte indélébile, comment il est difficile de vivre sans elle. L'auteur s'inquiète encore du regard de sa mère, de ce qu'elle pourrait penser de ce qu'il dit d'elle, de son histoire, elle si discrète, elle n'aimait pas être aux centres des attentions, mais ce récit est la plus belle des façons pour rendre hommage à une femme qui a tout donné pour sa famille.
Ce récit est, pour moi, une des plus belle déclaration d'amour que j'ai pu lire et je ne peux que recommander cette lecture à tous ceux qui seront tentés !
La première page débute avec l’humour habituel de Jean-Louis Fournier, mais ensuite, le ton devient plus sérieux. Bien sûr on sourit encore souvent, et pourtant j’ai trouvé ce livre plus grave que les autres.
A partir de souvenirs, de photos, il nous décrit sa mère, son caractère, ses souffrances, ses passions… mais le sérieux des lignes tient sans doute à ce que, cette fois-ci, l’amour et le respect sont plus profonds que les mots d’esprit.
En tout cas, c’est un très bel hommage, une déclaration d’amour à cette mère si peu heureuse dans la vie
Pudique, acéré, touchant ... Ce court roman de Jean-Louis Fournier, comme un hommage et une déclaration d'amour à sa mère et à son courage, va droit au coeur. Beaucoup de sincérité et d'émotion...
Bel hommage à sa mère comme on aimerait savoir le faire !
"Capitaine du bateau ivre", l'auteur rend un vibrant hommage à sa mère
Dans ce court récit Jean-Louis Fournier égrène ses souvenirs, après nous avoir parlé de son père dans "Il n'a jamais tué personne mon papa", de ses fils dans "Où on va papa? " et de sa fille dans "La servante du seigneur" il poursuit sa saga familiale avec le portrait et la vie de sa mère.
Jeune fille romantique qui joue du piano et aime Chopin, catholique et de bonne moralité, elle se marie par amour à 20 ans avec un "jeune homme turbulent", le couple s'installe dans la maison familiale à Arras, la maison aux 15 crucifix, où vit également Bonne-maman, la grand mère maternelle de l'auteur qui régente tout.
Jean-Louis Fournier décrit sa mère comme une personne discrète, très réservée, distante "Quand on l'embrassait elle ne tendait pas la joue elle restait raide, comme une statue. Si on voulait l'embrasser sur les deux joues il fallait faire le tour", marquée par le poids de son éducation et des convenances. refusant par exemple que sa fille l'embrasse dans la rue...
C'est aussi une femme qui s'invente des maladies, un jour le tétanos, un jour une tumeur au cerveau, sans doute un moyen qu'on s'intéresse à elle mais aussi une attitude qui provoquera chez son fils une angoisse de la mort de sa mère.
Cette toute jeune femme qui avait "appris la vie dans les romans" va vite se retrouver confrontée à une dure réalité : l'alcoolisme de son mari qui deviendra presque un clochard dont elle aura honte.
Elle va élever ses enfants seule, son mari préférant "ses bistrots, ses copains, ses Byrrh", elle devient au yeux de son fils une mère Courage qui a tenu la barre seule sans s'autoriser à se remarier après le décès de son mari. C'est une mère que ses enfants auront beaucoup entendu pleurer "D'habitude, ce sont les enfants qui pleurent, pas les grandes personnes. Surtout pas les mères qui sont sur terre pour consoler les enfants qui pleurent."
Cette femme aura eu une vie faite de solitude mais égayée par son amour pour les arts : la lecture, la musique, le cinéma, le théâtre... et par une soif d'apprendre qui lui feront suivre des cours dessin et de littérature à la retraite.
Jean-Louis Fournier parsème son récit de descriptions de photos de sa mère et de mots très émouvants de certains de ses 11 petits enfants qui auront pu profiter d'une grand-mère joyeuse "Si, nous ses enfants, l'avions entendue beaucoup pleurer, ses petits enfants eux ont eu de la chance, ils l'ont entendue beaucoup rire."
Comme à son habitude, avec de très courts chapitres, de courtes phrases et peu de mots Jean-Louis Fournier exprime à la perfection ses émotions et sait raconter des choses tristes dans un style empreint de tendresse et d'un humour moins grinçant que dans ses précédents livres. Son récit est rempli de belles phrases que j'ai eu envie de noter.
C'est un très bel hommage à une femme qui aura eu une vie difficile et un magnifique témoignage d'amour à une mère à qui il n'a jamais pu qu'il l'aimait."Elle ignorait qu'elle avait été la plus grande chance de ma vie. Je n'ai pas osé le lui dire, elle m'avait appris à taire mes sentiments"
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/04/ma-mere-du-nord-de-jean-louis-fournier.html
Le narrateur nous raconte sa mère, figure froide et distante qu'il essaie, après sa mort, de faire revivre, de comprendre.
J'ai été happée par la lecture, l'auteur excelle à peindre l'univers de son enfance et de son adolescence, la complexité de sa mère, sa trajectoire abîmée par un mariage précoce avec un homme qui se révèle alcoolique, la façon dont la famille entière subit des années durant les conséquences douloureuses de cette maladie que l'on tait, et sa tentative d'émancipation.
Une lecture intéressante et touchante!
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/03/ma-mere-du-nord-jean-louis-fournier.html
magnifique déclaration d amour d un écrivain à sa mère. Ce court récit retrace de facon épisodique les images marquantes de son enfance parfois douloureuse entre un père qui se noie dans l alcool et une mère courageuse et lumineuse.
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