Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
«Il envisageait de changer de file quand le visage d'une fillette apparut dans le pare-brise arrière, parfaitement encadré par les autocollants écaillés. Elle semblait avoir cinq ou six ans. Visage lunaire, joues roses. Fins cheveux blonds rassemblés en deux couettes hautes.La première chose qu'il se dit, c'est qu'elle aurait dû être attachée.La deuxième fut : Izzy.»Depuis ce jour, Gabe n'a jamais revu sa fille. Trois ans après ce drame, il arpente jour et nuit l'autoroute dans l'espoir de la retrouver.De leur côté, Fran et Alice passent aussi leur temps en voiture... mais pour fuir ceux qui leur veulent du mal.Leurs histoires convergent vers un même groupe : Les Autres. Soumettez-leur une requête, ils trouveront une solution. Mais à quel prix ?
L’autrice avait été encensé suite à son premier roman L’homme Craie par des auteurs tels Maxime Chattam ou le grand maître de l’horreur Stephen King. Au fil des pages les pièces d’un puzzle s’imbriquent, afin de nous emmener à un final surprenant que je ne spoilerai pas. Je me suis régalée avec une intrigue qui saura nous amener à réfléchir pleinement à toutes les pistes possibles.
"Gabe haïssait Noël, comme quiconque a un jour perdu quelqu’un. Noël s’empare de votre douleur et la hisse à des sommets inégalés. Toutes les cimes illuminées, les « First Noël » se liguent pour railler votre perte, vous rappeler qu’il n’existe aucun répit pour vous, aucune pause. Votre chagrin ne connaît pas de fin, et même si vous arrivez à le mettre de côté, comme une boîte de décorations, il revient toujours. Il réapparaît chaque année, aussi familier que le fantôme pourrissant de Jacob Marley"
La femme et la fille de Gabriel ont été assassinées mais Gabriel est persuadé que sa fille, Izzy, 5 ans, est toujours vivante car, peu de temps après le meurtre, il l'a vue à l'arrière d'une voiture. Pendant 3 ans, il écume l'autoroute sur laquelle il l'a aperçue pour la dernière fois, vivant dans un camping-car lorsqu'enfin la voiture est retrouvée dans un lac. Tout s'accélère alors...
L'auteure frappe fort dès le début et ne nous lâche plus ensuite, maintenant le suspense en ne dévoilant les éléments du puzzle que parcimonieusement dans l'ultime phrase de chaque chapitre, nous poussant à tourner les pages frénétiquement.
Chaque personnage, dont les destins s'entremêlent au fur et à mesure de la lecture, cache une part d'ombre; la figure du père, dévasté par la mort/disparition de sa fille, qui met sa vie entre parenthèse, prend tous les risques pour se consacrer à la recherche de la vérité, est attachant.
Je n'aime pas le fantastique mais la touche est légère, à la limite réaliste et j'ai donc dévoré ce roman avec plaisir. Mais dommage que le final ne soit pas à la hauteur du reste du roman avec une scène fantastique, surnaturelle, exagérée, lourde, surjouée que je n'ai pas du tout aimée. N'est pas Stephen King qui veut bien qu'il ait salué ce roman comme étant dans la lignée de ses œuvres.
Alors qu’il est bloqué dans les embouteillages, Gabe apprend que la police à trouvé le corps de sa femme et de sa fille chez lui. C’est impossible ! Il vient d’apercevoir sa fille sur la banquette arrière d’une voiture juste devant lui, il a essayé de la prendre en chasse, sans succès… Depuis ce jour funeste, il y a trois ans, Gabe a tout abandonné, il a acheté un vieux camping car et arpente l’autoroute jour et nuit avec pour seule obsession celle de retrouver la voiture dans lequel, il en est sur, il a aperçu furtivement sa fille. A quelques kilomètres de là, Fran et la petite Alice fuient sans cesse un ennemi invisible, elles passent d’hôtel en hôtel, et dés qu’elles se sentent en danger, elles disparaissent avec les quelques affaires qu’elles possèdent. Gave et Fran ne se connaissent pas, ils ne se sont jamais rencontrés, mais ils sont liés par la même histoire.
Après le très intéressant « L’Homme Craie » et le déroutant « La Disparition d’Annie Throne », voilà le troisième roman de l’auteure britannique C.J. Tudor. Difficile de ne pas être happé par une intrigue qui part bille en tête, on est immergé dans le cauchemar de Gabe au bout de quelques paragraphes et on reste assez scotché par le roman jusqu’à la fin. Pourtant, au début, pas évident de comprendre ce que l’histoire de Fran et Alice (qui semblent fuir sans cesse un homme dangereux sans que jamais rien ne soit expliqué) vient faire dans la quête éperdue de Gabe. Sauf que, au fil des indices disséminés ici et là, le puzzle se met en place et on commence à comprendre qu’on est devant une sorte de pelote de laine emmêlée. Chaque intrigue (celle de Gabe, celle de Fran puis celle de Katie la serveuse du restauroute, qui arrive ensuite) répond à celle de l’autre avec en arrière plan, une menace sans visage nommé « Les Autres ». Je m’empresse de le dire, il n’y a rien de surnaturel dans cette menace, sans en dire trop, elle vient du fin fond du Dark Web (dans lequel les protagonistes surfent avec une facilité désarmante !) et elle est très (trop) humaine. Est-ce crédible ? Difficile de se prononcer, personnellement je n’ai pas été convaincue à 100 %. Certaines coïncidences et certains hasards sont tout de même un petit peu gros. Mais le roman à la bonne idée d’explorer les notions de justice et de vengeance, et de montrer, avec certes un peu de facilité, combien la première apaise et combien la seconde est vaine et avilissante. Difficile d’en dire davantage sans spoiler le roman. Le style de C.J. Taylor est efficace et agréable à lire, Même si son intrigue est protéiforme elle parvient à la rendre intelligible et on suit avec un vrai intérêt 3 intrigues (qui finissent par se rejoindre, évidemment). Deux petits bémols cependant, d’abord si on est un peu attentif, on devine assez vite un certain nombre (pas tous) des rebondissements à l’avance. Du coup, l’effet « Whaou !» est éventé 2 fois sur 3 ! Et puis, même si elle n’est pas retombée dans les travers de « La Disparition d’Annie Thorne », elle ne peut pas s’empêcher de glisser en toute fin de roman des passages surnaturels, passages qui fonctionnent mal et qui n’étaient pas nécessaires. On sent bien que ca va être une récurrence chez elle, de glisser vers le fantastique, on sent que ça l’attire comme un aimant. Alors, je n’ai rien contre sur le principe mais n’est pas Stephen King qui veut. Parfois c’est pertinent et légitime, voire même structurant au niveau de l’intrigue. Ici, c’est un peu superflu et même un peu vain et c’est dommage. Mais cela ne gâche pas la bonne impression d’ensemble de « L’Ombre des Autres » (pas fan du titre français), roman à suspens efficace qui se dévore en quelques jours et avec un plaisir sans prétention.
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