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Après avoir dû démissionner de l'université de téhéran sous la pression des autorités iraniennes, azar nafisi a réuni chez elle clandestinement pendant près de deux ans sept de ses étudiantes pour découvrir de grandes oeuvres de la littérature occidentale.
Certaines de ces jeunes filles étaient issues de familles conservatrices et religieuses, d'autres venaient de milieux progressistes et laïcs ; plusieurs avaient même fait de la prison. cette expérience unique leur a permis à toutes, grâce à la lecture de lolita de nabokov ou de gatsby le magnifique de scott fitzgerald, de remettre en question la situation " révolutionnaire " de leur pays et de mesurer la primauté de l'imagination sur la privation de liberté.
Ce livre magnifique, souvent poignant, est le portrait brut et déchirant de la révolution islamique en iran.
Azar Nafisi enseigne la littérature à l'université de Téhéran.
Parmi de nombreux auteurs, Nabokov et Jane Austin sont souvent étudiés dans ses cours.
Mais la révolution islamique renverse le Shah et le nouveau pouvoir ne tarde pas à mettre de plus en plus de mesures liberticides en place.
Les femmes sont plus encore concernées et Azar supporte de moins en moins ces contraintes dont le port du voile et du tchador obligatoires.
Elle démissionne et réunit chaque semaine quelques étudiantes chez elle où elle poursuit ses cours.
En arrivant, chaque élève retire son tchador et libère ses cheveux
Une intimité se crée et des amitiés naissent.
Un témoignage qui nous fait vivre en plein cœur ce qui se passe en Iran.
On connaît déjà les dérives et les horreurs causées par ces pouvoirs extrémistes.
On les subit de plein fouet sous la plume de l'auteure, nous mettant à la place de ce peuple et de ces femmes.
Du côté littérature, on a l'impression de participer aux cours donnés.
J'avoue que je les ai trouvés un peu longs et répétitifs ., mais c'est personnel.
En tout cas, c'est un livre incontournable à lire pour qui veut connaître la situation en Iran
Les éditions Zulma rééditent ce livre inclassable qui a obtenu le Grand Prix des Lectrices Elle (Documents) en 2005.
« Lire Lolita à Téhéran » se situe entre le reportage, le roman et la critique littéraire, car c’est par le prisme de la littérature que Azar Nafisi a choisi de nous raconter son histoire.
Azar Nafisi est née à Téhéran sous le règne du Shah. Elle fait ses études en Europe puis en Amérique où elle milite contre la dictature imposée par le souverain iranien. Elle retourne au pays en 1979, après la révolution qui met en place le régime islamique de Khomeini, et devient professeure de littérature à l'Université de Téhéran.
Ne trouvant plus d’espace de liberté à l’Université, elle décide de réunir quelques étudiantes chez elle pour étudier avec elles quelques grandes oeuvres : Nabokov, avec son oeuvre phare et subversive « Lolita », Fitzgerald et son « Gasby le Magnifique », mais aussi Austen et James. A travers cette analyse littéraire, fascinante pour le lecteur, c’est leur quotidien qu’elles jugent et décortiquent : le culte de l’islam, la sexualité, le manque de libertés symbolisé par le port du voile. La fiction les aident à mettre des mots sur l’incompréhensible.
« Nous étions toutes victimes de la nature arbitraire d'un régime totalitaire qui s'introduisait constamment jusque dans les moindres recoins de nos vies privées et nous imposait sa fiction sans pitié. »
Azar Nafisi nous offre un témoignage poignant et sincère sur tous les aspects de la vie et des moeurs de la République islamique d'Iran, sans jamais être pathétique. Elle confirme que la littérature est un lieu où peuvent s’épanouir les libertés fondamentales, le sens critique et surtout la rébellion.
J'ai lu avec un grand intérêt ce document d'Azar NAFISI. J'ai apprécié son talent d'écrivain qui nous régale d'un vocabulaire riche, imagé, élégant et d'un grand sens du détail et de l'anecdote .
L'analyse est fine de chaque situation et le portrait de chaque personnage évoqué avec pertinence. Prenons la page 41 où l'auteur propose de suivre l'une de ses étudiantes au sortir d'une de leurs rencontres. Chaque geste, de la mise en place du voile à l'attitude adoptée dans la rue, est décortiqué, qui nous permet de prendre conscience de la liberté ressentie par chacune d'entre elles lors de ces réunions de travail autour d'œuvres littéraires.
Ces rencontres, on le sent à la lecture du document, ont été essentielles dans la prise de conscience de la privation de leur liberté. A travers la littérature, elles mesurent l'importance de l'imaginaire et petit à petit se rendent compte de leur propre subordination au pouvoir despotique de ceux qui les gouvernent.
Il est particulièrement touchant de lire les confidences qu'elles sont amenées à faire à leur professeur au fil des rencontres , de prendre connaissance, de leurs espoirs, mais aussi de leurs déceptions.
Nous sentons le sentiment très fort qu'Azar NAFISI porte à ses étudiants, le respect qu'ils lui inspire, le souhait qu'elle a de leur apporter une aide à la réflexion, de leur communiquer le pouvoir de s'extraire du joug des mollahs. C'est un regard d'amour qu'elle leur porte, cet amour qui se donne gratuitement. Le partage de ces moments autour d'un livre, d'un auteur, les réflexions qui en découlent leur permet de faire la lumière sur leurs propres vies, leurs manques et la possibilité de s'en sortir.
L'épilogue est un des moments forts de ce document qui nous permet de constater les avancées, ou les régressions, de ces jeunes filles qui auront eu la chance de rencontrer un temps l'imaginaire, source de liberté.
Impressionnantes, ces femmes. Inconcevable, une telle coercition !
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