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« Je suis sorti de la maison au petit matin, j'ai marché à grands pas sous les platanes du cours Mirabeau, sans pouvoir m'empêcher de sourire.
Une chose m'apparaissait sûre et certaine : je n'étais plus le même. Je venais de passer la nuit dans le lit d'une femme, à l'embrasser, la serrer, la baiser, car si cette nuit n'avait pas été celle de l'accomplissement de l'acte sexuel, elle n'en avait pas moins été une nuit d'amour, entière, complète, jusqu'au petit matin frisquet, le reste n'était qu'une question de vocabulaire : est-ce que nous avions fait l'amour ? C'est ce qu'il me semblait puisque j'étais amoureux. » Christophe entre dans les années soixante-dix et dans l'adolescence bercé par les idées révolutionnaires de ses parents divorcés, entre qui il va et vient, et la découverte angoissante d'une sexualité dévorante, obsessionnelle. De Paris à Saint-Tropez en passant par la Tunisie, l'adulte qu'il est devenu égraine les souvenirs d'une jeunesse douce-amère à travers le prisme de ses aventures sexuelles.
De brefs chapitres qui sont autant de souvenirs, paysages, odeurs, mêlent la voix de l'enfant précoce et de l'auteur qui, quarante ans plus tard, observe avec tendresse et cruauté ce Christophe d'une autre époque. L'école, la famille, la révolution, les vacances, la mer. Autant d'éléments de décor aux scènes que se remémore Donner avec ce court récit, très intime, qui montre le film irréalisable de sa vie, entre 13 et 15 ans, quand l'amour s'apprenait dans les tourments du sexe.
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L'une est pour, l'autre est contre ! Découvrez les critiques de Danielle ou Camille pour "L'innocent" de Christophe Donner (Grasset)
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Plus que quelques jours avant les premières chroniques de nos #explolecteurs, venez découvrir les avis de la page 100 !
1965, Christophe a neuf ans, 1968, Christophe découvre sa sexualité naissante…Pendant ce temps, ses parents divorcés et remariés découvrent aussi l’amour à la façon des années 60, légèrement débridée. Balloté de la famille de Julia, sa mère, à celle de Jean-Claude, son père, les années adolescentes passent. Christophe a découvert le plaisir solitaire. Seul, il se branle, partout, en tout lieu et à tout moment, comme une sorte de baptême amoureux et rêve d’un dépucelage précoce. 1969, il rencontre Lila, elle a vingt ans, il en a treize et fait l’amour pour la première fois. Puis il y a Raphaël et Paul, les amis que Christophe veut rejoindre en Tunisie, et là-bas, Florian, dont il tombe amoureux, il y a aussi la lutte révolutionnaire de gauche et la rébellion contestataire, poser pour des photos, pour gagner un peu d’argent facile et surprendre ou choquer.
Tout est bon à prendre quand on vit au milieu de cette jeunesse relativement protégée entouré de parents aux mœurs libres et souvent eux-mêmes en recherche d’équilibre, qu’il soit amoureux, politique, ou sociétal. Et Christophe prend et essaye tout, sans limite, mais peut-être également sans bonheur. Étrange roman construit comme un film. Au début de chaque chapitre ou presque, une présentation, comme un voix off qui introduit chaque scène, la replace dans une époque, un lieu. Puis Christophe apparait, agit, bien ou mal, il vit, il tente, essaye tout, jusqu’à y bruler son innocence sans doute. J’ai eu beaucoup de mal à le trouver sympathique et à m’y attacher. Le roman est ancré dans une réalité très urbaine et intellectuelle, à laquelle on a du mal à s’identifier il me semble. Même s’il se lit vite et facilement, il ne m’en reste pas grand-chose une fois refermé… enfin si, peut-être le joli refrain de la chanson de Maurice Fanon, « L’écharpe » dans mes souvenirs interprétée par Félix Leclerc…
Christophe partage sa vie entre l’appartement de son père et de sa mère (psychanalyste), un week-end sur deux. Enfant de divorcés, de jeunes communistes plutôt libertins, Il s’éveille petit à petit à la sexualité et c’est ce qu’il nous raconte dans ce roman : des jeux enfantins à sa première fois, sa découverte de la masturbation qui devient pour lui un but dans sa vie : partout, tous les jours, comme pour marquer son territoire.
Décidément cette rentrée est marquée par les textes à caractère autobiographique centré sur la sexualité de leurs auteurs. Plutôt bien écrit, ce roman se lit vite, pourtant, je ne vois pas vraiment l’intérêt de savoir combien de fois « il » (Christophe, on peut donc penser l’auteur) s’est masturbé et où… Dans le domaine « roman autobiographique », je conseillerai plutôt le Joann Sfar qui a un but précis : parler de son père et vivre son deuil.
Arrivée a la page 100 Arrivé à la page 100, on n'attend plus grand chose de cette épopée de la découverte de son corps et de la sexualité d'un jeune garçon précoce. (adolescent de la génération Baby-Boom, hippie et révolutionnaire.) Christophe est comme un jeune chiot, il lui faut laisser une trace (sa semence) dans tous les endroits de son passage, un excité dans tous les sens du mot. qui veut a tout prix se faire dépuceler.
Cela se lit facilement .
La fin me plait, a 15 ans, il sait enfin ce que sera sa vie avec Jim. (Beaucoup d’ado des années 60/70 se retrouveront dans cette bonne auto bibliographie de l’auteur J’ai beaucoup aimé.
Une chose m’apparaissait sûre et certaine : je n’étais plus le même. Je venais de passer la nuit dans le lit d’une femme, à l’embrasser, la serrer, la baiser, car si cette nuit n’avait pas été celle de l’accomplissement de l’acte sexuel, elle n’en avait pas moins été une nuit d’amour, entière, complète, jusqu’au petit matin frisquet, le reste n’était qu’une question de vocabulaire : est-ce que nous avions fait l’amour ? C’est ce qu’il me semblait puisque j’étais amoureux. »
Christophe est un adolescent précoce, qui entre dans les années soixante-dix et dans l’adolescence bercé par les idées révolutionnaires (mai 68 est tout près) de ses parents divorcés, il vit tantôt chez sa mère , tantôt chez son père, et fais la découverte angoissante d’une sexualité obsessionnelle. De l’adulte qu’il est devenu, le narrateur nous livre ses souvenirs d’une jeunesse très perturbée à travers ses aventures sexuelles, de Paris à Saint-Tropez et d’un séjour en Tunisie.
De courts chapitres qui sont autant de souvenirs, mêlant paysages, souvenir d’un enfant précoce et de l’auteur qui, des années plus tard raconte avec tendresse et cruauté ce Christophe ado d’une autre époque.
Le lycée, la famille, la révolution, les vacances, la mer, tout un décor de scènes que se remémore l’auteur avec ce récit, très intime, qui narre l’histoire de sa vie, entre 13 et 15 ans, quand on ne sait rien sur la sexualité et que l’on veut tout apprendre de l’amour dans les affres d’une sexualité débordante et obsessionnelle. Un récit effronté, émouvant, où les ados des années 60/70 se retrouveront… l’innocent est innocent celui qui par nature ne fait de mal à autrui…
En conclusion : L’INNOCENT est une autobiographie de Christophe DONNER, c’est facile à lire, crus par moment, effronté mais aussi très émouvant.
ce qui n'a plu, c'est la manière parfois crus qu'a l'auteur de se dévoiler, de se mettre à nu sans aucune honte, avec des mots simple.. Ce qui m'a ému, le plus, sa manière de décrire son adolescence perturbée dans une grande révolution culturelle et sexuelle que l'on a connu en mai 68. J'ai beaucoup aimé.
Arrivé à la page 100, on n'attend plus grand chose de cette épopée priapisme d'un jeune garçon précoce.
L'humour sous-jacent ne parvient pas à faire s'envoler cette histoire.
Chronique :
Sur un fond de libération soixante-huitarde, entre le milieu du spectacle et celui de la lutte des classes, on suit un pré-adolescent qui découvre l’onanisme, la sexualité, l’amour de manière le plus souvent compulsive.
Difficile d’avoir de la tendresse pour ce personnage, tout au pus un amusement qui s’émousse au fil de la lecture.
Que ce soit les voyages, les allusions au milieu du spectacle, de la littérature, du théâtre, de la psychanalyse, rien ne réussit à transformer cette histoire en autre chose qu’une recherche monomaniaque de la jouissance.
Quoique sympathique, Christophe reste un être en devenir superficiel, nombriliste, autocentré sur son plaisir.
Tout au plus, la première personne du singulier permet de rendre plus crédible les excès de la pensée adolescente en train de se construire.
On pourrait y voir les effets sur un jeune homme du libertarisme de ses parents mais tous les thèmes abordés ne sont qu’effleurés.
Dommage qu’il reste un sentiment de roman bâclé, inachevé.
Arrivée à la page 100, je suis un peu mitigée quant à cette lecture. Ce n’est pas tant le sujet qui me rebute : nous suivons Christophe, un petit garçon âgé de 9 ans, qui découvre petit à petit son corps et la sexualité. Ce qui me dérange est que je ne vois pas, pour l’instant, où l’auteur souhaite emmener son lecteur…
Avis global :
L’innocent est un roman à la fois autobiographique et fictif qui nous emmène auprès de Christophe pendant plusieurs années, au début de sa vie sexuelle. Avec l’alternance du « je » et du « Christophe » dans la narration, Christophe Donner nous intègre plus ou moins dans son récit mais prend un regard extérieur sur son passé. On y découvre alors cet enfant, en 1965, à l’âge de 9 ans, au moment où il découvre le corps. Ses pensées sur son corps (et celui des autres) vont ensuite devenir omniprésentes. Au fil du temps, il connaitra l’attirance physique envers le sexe opposé mais aussi envers le même sexe, et fera ses propres découvertes.
Ce roman est empli de questionnements (principalement sur le corps) mais on y découvre aussi les relations qu’a Christophe avec sa famille notamment avec ses parents, et la conséquence des actes de leurs vies sur la sienne.
Cependant, même à la fin du roman, je n’ai pas réussi à savoir où voulait me mener l’auteur. Bien qu’ayant suivi le petit garçon, je ne l’ai pas forcément vu grandir psychologiquement à travers les pages : peut-être était-il déjà trop mûr dès le début (ce qui fait que je n’ai ressenti aucune différence à la fin) ? On le découvre à la frontière de l’adolescence, innocent et résistant dans l’âme, puis, on le quitte de la même manière, à la frontière de l’âge adulte ! La seule évolution concerne encore une fois le corps : sa première allusion au sexe, sa première masturbation puis son premier rapport sexuel.
C’est un roman qui traite donc bien de son sujet : la jeunesse de l’auteure axée sur la naissance de sa vie sexuelle. Mais il me manquait un je ne sais quoi qui fait que je n’ai pas vraiment réussi à rentrer dans ce roman et à savoir où cela allait m’emmener.
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