"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le coeur battant, Emma Lindahl cogne à la porte du manoir dressé sur une petite île au large de Stockholm. Experte en art, elle doit procéder à l'inventaire des biens de la famille Gussman, quatrième plus grande fortune de Suède. L'île et son manoir ont une réputation sulfureuse depuis que, neuf ans plus tôt, une adolescente a été découverte pendue à un arbre du domaine, tuée dans des conditions affreuses.
Son assassin n'a jamais été retrouvé.
Emma se rend vite compte que son travail va lui prendre des mois, seule dans ces immenses pièces où elle ne croise jamais personne, car les Gussman ont expressément refusé de la voir et lui imposent des horaires stricts. Bien qu'elle ne soit pas impressionnable, l'ambiance ici lui glace le sang.
C'est alors qu'une nouvelle jeune fille est découverte, morte, dans la mer gelée, et tout laisse penser qu'elle a été victime du même tueur...
Un thriller aussi effrayant que captivant, enraciné dans les rites vikings et les sombres amours
Coup de coeur
Je connaissais déjà la plume de l’autrice, Johana Gustawsson, car j’avais lu et dévoré sa trilogie mettant en scène les enquêtrices Emily Roy et Alexis Castells : « Block 46 », « Mör » et « Sång ». Alors détrompez-vous tout de suite, elle n’est pas suédoise mais bien française, née à Marseille et ayant pris le nom de son époux. Y habitant avec sa famille, elle connaît très bien le pays.
Ici, dans « L’île de Yule », on se retrouve à nouveau en Suède mais pour un one-shot. Le récit se déroule principalement sur une île privée au large de Stockholm, pour un huis-clos dans un manoir. J’ai apprécié retrouver l’ambiance nordique que j’aime tant, très spécifique aux auteurs et autrices venant du Nord.
C’est un roman choral à trois voix : celle d’Emma (experte en art), celle de Karl (policier en charge de l’enquête) et celle de Viktoria Wallin (domestique du manoir).
Le point négatif dans ma lecture est que je ne me suis pas attachée aux personnages et encore moins, à celui d’Emma que j’ai trouvé un peu trop dans le stéréotype ou caricatural. J’ai aussi eu l’impression de ne pas rentrer complètement dans l’histoire, étant spectatrice en surface et ne m’immergeant pas.
Par contre, j’ai aimé les différents rebondissements et l’atmosphère sur fond de croyances vikings.
Ce n’est finalement pas le bouquin que je préfère de cette autrice. Il ne m’a pas laissé de glace (haha, pour un thriller nordique) mais il me manquait quelque chose. A vous, maintenant, de vous forger votre propre opinion.
Dans "L'île de Yule", Johana Gustawsson nous raconte l'histoire d'Emma Lindahl, une experte en art. Elle se rend sur l'île de Storholmen pour examiner le mobilier du manoir Gussman et tous les objets appartenant à cette illustre famille
Une terrible histoire est liée à ce manoir car 9 ans plus tôt, on y a retrouvé une pendue dans son jardin et l'assassin court toujours
Lors de la présence d'Emma sur l'île, une 2ème victime est retrouvée.
J'ai découvert l'écriture de Johana Gustawsson avec ce livre et j'ai pris un réel plaisir à la lire.
J'ai aimé découvrir la Suède, ses traditions et sa mythologie au travers de sa vision d'expat', je pense que grâce à ce livre, un de mes prochains voyages aura comme destination la Suède, histoire de découvrir ce pays autrement que par les meubles Ikea
J'ai trouvé son récit est très bien mené, je n'avais pas anticipé certains rebondissements et je trouve ça génial !!!
Elle a réussi à me surprendre et j'ai relu certains chapitres pour voir si j'aurai pu deviner ce qui arrive avant d'en avoir la révélation
Bref j'ai adoré "L'île de Yule" et je vous le recommande vivement !!!
On se posera toujours la question de savoir si c’est le hasard ou le destin qui a conduit Emma Lindahl dans ce manoir mystérieux, pour venir y expertiser une collection ancienne de grande valeur.
Parce que c’est justement sur cette même Île de Storholmen, qui plus est dans le parc du manoir, que l’on a retrouvé en 2012, le cadavre d’une jeune fille qu’elle connaissait bien.
9 ans plus tard, le commandant Karl Rosén, en charge de l’affaire à l’époque, doit à nouveau enquêter sur le meurtre d’une autre jeune fille qui semble présenter le même mode opératoire. Et la série ne va pas s’arrêter là.
De surprise en découvertes, Karl, Emma et Viktoria, une employée du château, nous entraînent dans ce roman choral construit autour du chiffre 9 et de la mythologie viking. Le mystère se nourrit des croyances scandinaves où l’on célèbre, avec la fête de Yule, le solstice d’hiver et le retour du jour.
L’intrigue est assez longue à se mettre en place mais cela nous permet de mieux connaître les personnages et les secrets qui les hantent. Par contre, le final est particulièrement bluffant et il compense l’ambiance un peu trop froide du récit.
On retrouve dans ce roman tous les ingrédients de la littérature nordique, avec ses paysages crépusculaires, son climat inhospitalier et ses légendes ensorcelantes, dans un rythme lent mais envoûtant.
Ce bon polar se lit d’une traite et fait la preuve, une nouvelle fois, de l’imagination et du sens du suspense de Johana Gustawsson.
Une agréable lecture.
Lauréat du Prix des lecteurs Le Livre de Poche 2024.
J'ai découvert ce thriller dans le cadre de la sélection de mars 2024 en tant que membre de jury pour le prix des lecteurs 2024 de l’éditeur Le Livre de Poche cela tombe bien car il était depuis longtemps sur ma wishlist.
Thriller scandinave chorale à trois voix avec Emma, Karl et Viktoria, où l’on embarque sur une île suédoise au large de Stockholm, un manoir inspiré de la villa de Storholmen. Un cold case non résolu puis un nouveau crime. Huit-clos lent au démarrage puis tout s’accélère. La chronologie n’est pas simple a maîtrisé. Une intrigue addictive, oppressante, angoissante, glaçante, frisson, et horreur. Une histoire haletante qui nous captive et nous scotchera, rebondissements, et lourd secrets. Des personnages bien construits et une bonne psychologie. Une plume intelligente, de la réflexion, addictive et des messages de tolérances. Une lectureque je recommande.
"Je prends soudain conscience que, depuis mon arrivée, je n’ai rien entendu d’autre autour de moi que le son de nos bottes qui écrasent la neige et de nos combinaisons froissées. Une musique funeste jouée en sourdine. Personne ne parle. Personne n’ose parler. Cette île déclenche en moi une sensation glaçante : je me sens forcé d’étouffer les bruits de mon passage. Jusqu’à ceux de mes pensées. Comme si j’avançais en territoire ennemi, les doigts crispés sur la crosse de mon fusil."
"Quelle que soit la bataille des sexes et des genres qu’on se livre, il y a des réalités indiscutables, scellées par la nature : la femme porte l’enfant et lui donne naissance, le choix de devenir mère l’aliène bien plus que l’autre parent."
"L’image de Sofia pendue à ces branches m’apparait si clairement qu’elle en est palpable, comme si je me tenais devant elle. Je repousse son fantôme en fermant les yeux. C’est un automatisme, chez moi : fuir pour avoir l’illusion d’avancer."
"Nos regards plongent ensemble dans la mer , happés par la voie lumineuse que le clair de lune dessine sur l’eau noire. Nous possédons un mot en suédois pour décrire cette image : mangata, la "route lunaire."
"Tous les neuf ans, au moment des festivités de Yule, les peuples vikings organisaient un blót, cest à dire un sacrifice par le sang, qui durait neuf jours durant lesquels on mettait... enfin, ils mettaient
neuf victimes à mort. Des animaux, mais aussi des hommes, dont ils suspendaient les corps aux branches d’un arbre."
Dans la baie de Stockholm, l'île de Storholmen abrite un vieux manoir. C'est le domaine de la très riche et très secrète famille Gussman, revenue y habiter depuis peu.
Emma Lindahl, experte en art, arrive sur l'île. Elle doit faire l'inventaire des oeuvres d'art accumulées par le grand-père du maître des lieux. Des horaires stricts, un accueil aussi glacial que les eaux qui baignent l'île quasi deserte en dehors du manoir et d'un café, des silences et des bruits étranges, voilà de quoi nous plonger dans un thriller glaçant.
D'autant qu'on découvre rapidement qu'une jeune femme a été retrouvée assassinée sur l'île quelques années auparavant, et qu'un nouveau corps est rapidement découvert.
Les chapitres alternent les points de vue d'Emma, de Karl, le policier en charge de l'enquête sur les deux décès, et de Viktoria , la femme a tout faire qui travaille au manoir sous les ordres d'une maîtresse de maison aussi hautaine avec sa domestique que violente avec son fils.
Sur fonds de rites viking et de sorcellerie, de sauna et de plongeons dans l'eau glacée du grand nord, de secrets inavouables mais avoués, l'intrigue avance et happe le lecteur.
Bien sûr, l'héroïne principale a un ami drag queen et cède aux charmes de la jeune tenancière du seul café de l'île. À se demander parfois si le Gay friendly est indispensable pour écrire un roman aujourd'hui.
J'ai lu d'une traite ce roman choral dans lequel l'autrice nous balade quasiment jusqu'à la fin grâce à un procédé inattendu (même si déjà-vu). J'ai aimé me laisser surprendre, me demander quels étaient les indices que je n'avais pas vus, repartir en arrière, et être encore interpellée jusqu'au bout.
https://domiclire.wordpress.com/2024/03/27/lile-de-yule-johana-gustawsson/
Lorsque Emma Kindahl se présente devant le manoir des Gussman, c'est en en tant qu'experte en arts. Elle est censée répertorier tous les biens de cette riche famille suédoise qui vit sur une petite île au large de Stockholm. Dès son arrivée au manoir l'atmosphère se charge de mystère, il faut dire que le lieu a été le cadre de la mort horrible d'une jeune fille neuf années plus tôt. On l'avait retrouvée pendue au plus grand arbre du domaine, l'affaire n'a jamais été résolue. Alors lorsqu'une que le corps d'une nouvelle jeune fille est retrouvé dans les eaux glacées, la tension monte d'un cran.
Emma se retrouve plongée dans un tourbillon d'événements troublants et doit démêler les fils du passé pour comprendre les sombres mystères qui entourent l'île. Trois points de vue et des temporalités différentes apportent un éclairage passionnant. Le récit se fait à la première personne et l'on navigue entre Emma, Viktoria et l'inspecteur Karl. J'ai particulièrement apprécié le personnage de Viktoria qui travaille comme domestique pour les Gussman avec sa fille, la maternité reste le thème central de ce thriller. Au fil de l'intrigue, le lecteur est entraîné dans une spirale de suspense et de révélations où les personnages complexes et les retournements de situation captivent l'attention. Entre passé et présent, entre art et crime, l'histoire se dévoile progressivement, dévoilant des liens inattendus et des secrets enfouis depuis longtemps.
Les descriptions des paysages nordiques et la tension palpable qui règne sur l'île confèrent au récit une dimension visuelle saisissante, renforçant l'immersion du lecteur dans cet univers glacial où la nuit tombe dès 15h. L'île de Yule est un thriller palpitant avec une intrigue complexe où l'on trouve de nombreuses références aux légendes vikings. Les personnages fouillés et une atmosphère envoûtante nous maintient en haleine jusqu'à la conclusion explosive du roman. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/03/l-ile-de-yule.html
Emma, experte en art, doit effectuer l'expertise des biens de la famille Gussman, au sein de leur propriété sur l'île de Storholmen. Neuf ans auparavant, une jeune femme a été retrouvée pendue dans le jardin du manoir. Le ou les assassins courent toujours.
Emma se présente au domaine pour débuter son travail au moment où une autre jeune fille est retrouvée assassinée.
L'autrice place le décor de son roman à 5 min de chez elle (note). Son nom aux sonorités nordiques cache une autrice bel et bien française, et du Sud qui plus est ! Expatriée en Suède, elle retranscrit avec fidélité le froid et les paysages scandinaves.
L'histoire est contée par trois narrateurs, Emma l'experte, Karl le flic endeuillé et Viktoria, femme de chambre aux manoirs. Malgré la volonté d'une écriture immersive, je ne suis pas parvenue à entrer en empathie avec les personnages, ni dans l'intrigue, alambiquée au possible.
Pourtant, j'adhère volontiers aux récits tortueux, inattendus, avec de multiples rebondissements. Si la 2ème parie du roman nous offrent de belles surprises, le tout manque de profondeur.
Experte en art ? Simple prétexte pour entrer dans le manoir. Je m'attendais à ce que ce talent artistique ait une importance dans le récit, il n'en est rien. Première déception.
Aventure d'Emma avec une femme ? Dans le récit, ce côté « gay friendly » tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Il ne sert pas l'intrigue, c'est dommage.
Un dénouement abrupt, sans véritable explication, frustrant donc.
L'autrice utilise des ficelles bien connues de celles et ceux qui lisent beaucoup de polars ont tôt fait de reconnaître.
Bilan :
Un polar bien construit mais dont l'intrigue aux accents vikings ne m'a pas convaincue.
En revanche, j'ai été happée par l'écriture de l'autrice qui me donne envie de découvrir ses autres romans.
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