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Maria Zambrano a écrit Île de Porto Rico à Cuba en 1940, lors de son exil en Amérique latine et centrale où elle passa treize années. Témoignage d'amitié à l'égard de ses amis portoricains, le livre évoque la question de l'insularité comme miroir de l'exil où s'expriment «l'espérance d'un monde meilleur» et «la nostalgie d'un temps à venir». L'île, dans sa forme, est une promesse, suspendue entre ciel et mer, et semble constituer un espace et un moment antérieurs à ce temps de l'homme, condamné et solitaire. Et c'est aussi, paradoxalement, cet isolement de l'île qui permet que s'apaise sa solitude et que s'affirme la possibilité d'une utopie, d'un hors-lieu de liberté et d'espoir. Longue digression poétique et philosophique, Île de Porto Rico est un hymne à l'insularité que Maria Zambrano retrouve aussi dans ce que fut 'son' Espagne, île plus que péninsule, antérieure à la dictature qui l'a contrainte à l'exil.
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