C'est le moment de préparer vos lectures d'été et de vacances !
Sur l'ïle de Vancouver, se dresse un hôtel aux murs de verre, seulement accessible par la mer. Il est fréquenté par une clientèle exclusive qui veut rompre avec "la civilisation connectée". Là, pas de wifi, pas de portable, on est au bout du monde. Paul, aspirant compositeur, et sa soeur Vincent, vidéaste amateure, travaillent tous à l'hôtel Caiette. Un soir, alors qu'on attend l'arrivée du milliardaire new-yorkais Jonathan Alkaitis, le gérant découvre avec horreur un tag gravé sur l'une des parois transparentes: "Et si vous avaliez du verre brisé?" Qui est l'auteur de ce graffiti menaçant? Est-il destiné à quelqu'un? Dans ce havre de luxe, des gens se croisent, des destins se font et se défont. A l'hôtel Caiette, mais aussi à Vancouver et à New York, des vies vont prendre un tour imprévu et souvent dramatique. Comme un papillon au Brésil peut causer une tempête au Texas, un verre au bar de l'hôtel Caiette peut ruiner une existence...
C'est le moment de préparer vos lectures d'été et de vacances !
L'autrice de "Station Eleven" dresse un roman teinté de fantastique sous forme de puzzle inspiré de l'affaire Madoff. Avec une logique implacable elle tisse une mosaïque poétique et riche d'âmes errantes. Un éblouissant enchevêtrement narratifs. Le récit débute par un immense compte à rebours débutant par sa fin avec une chute connu d'avance comme certains événements annoncés. Une lecture dans un décors glacial canadien qui nous emporte, les pages défilent rapidement. Un livre non linéaire à tiroir par les points de vues, les perspectives, les décors.
"Vous savez ce que j'ai appris au sujet de l'argent ? Quand j'ai essayé de comprendre pourquoi ma vie à Singapour me semblait plus ou moins identique à celle que j'avais à Londres, c'est là que j'ai réalisé que l'argent est un pays en soi."
"Le plus frappant, dans la cour, s'est son incurable fadeur : herbe verte quadrillée d'allées en ciment conçues de telles sortes que les détenus puissent marcher le plus efficacement possible entre les bâtiments durant les promenades."
La canadienne Emily St. John Mandel avait déjà frappé très fort avec son chef d’oeuvre apocalyptique « Station Eleven », traduit en une trentaine de langues. Elle se réinvente dans « L’Hôtel de verre », un roman façon puzzle qui s’inspire de la fameuse affaire Madoff, le scandale financier qui avait défrayé la chronique - et les marchés - en 2008.
Une femme, Vincent, tombe de nuit d’un porte-conteneurs malmené par la tempête. Treize ans plus tôt, elle travaillait avec son frère Paul à l’hôtel Caiette, un luxueux établissement isolé sur l’île de Vancouver.
Son destin basculait le soir où, juste quand le milliardaire new yorkais Jonathan Alkaitis pénétrait dans l’hôtel, un mystérieux et inquiétant tag apparaissait sur la façade vitrée : « Et si vous avaliez du verre brisé ». Des événements qui n’ont - en apparence - aucun lien, et pourtant…
Tel un château de cartes patiemment échafaudé qu’une petite pichenette vient détruire, ce roman raconte le destin bouleversé de plus d’une trentaine de personnes reliées entre elles par l’audace crapuleuse d’un seul et même homme, Jonathan Alkaitis.
Assemblée avec la précision d’une montre suisse, cette intrigue promène son lecteur durant 35 ans (1994-2029) sur les océans du globe et les ruisseaux financiers en compagnie de pas de moins de 35 personnages qui découvrent que les rendements financiers extraordinairement réguliers et profitables sur lesquels toute leur vie repose ne sont finalement que du vent et qu’un destin peut, à tout instant, être brisé.
Ce récit inspiré par l’escroquerie de Bernard Madoff et le principe de la pyramide de Ponzi est avant tout une chronique de notre époque entrelaçant de manière fragmentée et acérée, les excès scandaleux de la finance aux questionnements sur nos choix de vie : ceux que nous aurions pu faire lorsqu’il était encore temps, questionnements particulièrement douloureux, les vies parallèles possibles qui s’en suivent, ainsi que tous les fantômes qui nous habitent du fait de nos choix.
« L'hôtel de verre » est donc un édifice qui, lorsque nous le regardons bien, réserve plein de lectures possibles, plein de pièces cachées. Un casse-tête, un puzzle en trois dimensions inséré dans un récit non linéaire, dans lequel l'auteure saute d'une époque, d'un personnage, d'un continent à l'autre, d'un point de vue à l'autre, sans effort, avec une étonnante souplesse, permettant à la forme d'épouser le fond.
Ce roman est un puzzle vertigineux, magnifiquement composé. Enchevêtrements narratifs, multiplication des points de vue, ellipses, il emporte le lecteur par sa virtuosité et l’envoûtement de sa langue. Et fascine par ce qu’il met en avant : l’extraordinaire fragilité de notre monde.
Très grand livre, aboutissement de l’œuvre de l’autrice. Il vaut vraiment le coup de lire ses quatre ou cinq derniers dans l’ordre de sortie. Chacun dans des thèmes et des styles différents est pourtant liés aux autres
L'histoire est bien construite et permet de voir plusieurs point de vue sur la pyramide de Ponzi : l'initiateur, le(s) profiteur(s), les victimes…
L'auteur(e) aime ses personnages et les rend attachants, même l'escroc !
J'aime les décors (ile de Vancouver, New York)
Très tenter par dse polar ,suspensgaranti pourquoi pas ,de temps en temps une lecture différente à découvrir
A travers le destin croisé de Paul et de sa demi-soeur Vincent, nous sommes embarqués dans un roman hypnotisant.
Des histories qui s'entremêlent et des allers-retours dans les époques permettent de rentrer dans la psychologie fine des personnages.
Il est question des choix que nous faisons et de leurs conséquences.
L'écriture est fluide ; l'ambiance sombre et nostalgique.
La narration est parfaitement construite provoquant chez le lecteur une fascination malgré un sentiment d'étrangeté.
J'ai vraiment aimé.
Une femme, Vincent, tombe de nuit d’un porte-conteneurs malmené par la tempête. Treize ans plus tôt, elle travaillait avec son frère Paul à l’hôtel Caiette, un luxueux établissement isolé sur l’île de Vancouver. Son destin basculait le soir où, juste quand le milliardaire new yorkais Jonathan Alkaitis pénétrait dans l’hôtel, un mystérieux et inquiétant tag apparaissait sur la façade vitrée : « Et si vous avaliez du verre brisé »…
Le récit commence là où il finira, dans un plongeon à pic et un tumulte d’images ultimes. Happé par la frénésie de l’incipit, le lecteur apprendra bientôt ce qui s’est enclenché un quart de siècle plus tôt, préparant Vincent à se laisser emporter par une illusion qui la perdra, en même temps que presque tous les personnages. Ce mirage a un nom et un visage : Jonathan Alkaitis, alter ego romanesque de Bernard Madoff, organisateur d’une gigantesque escroquerie construite sur le principe de la pyramide de Ponzi.
Comment une arnaque aussi massive, que d’aucuns avaient pourtant publiquement percée à jour, a-t-elle pu prendre autant d’ampleur et durer si longtemps ? Emily St John Mandel met en évidence les mécanismes humains qui ont conduit les protagonistes à se laisser enfermer, plus ou moins consciemment, dans une vulnérable mais séduisante bulle d’irréalité, à l’image de cet hôtel de verre, cocon douillet et exclusif à l’écart du monde, dont on en vient à oublier qu’il pourrait voler en éclats comme du cristal. Choisissant de ne voir que ce qu’il veut bien, selon l’opportuniste principe qu''il est possible de savoir quelque chose et en même temps de ne pas le savoir', chacun s’aveugle en jouant du flou entre réel et virtuel, entre mensonge et apparences, pour apprendre à s’arranger avec ses craintes et ses scrupules, dans un complexe jeu de dupes où l’illusion finit par prendre corps.
Cette exploration psychologique construit peu à peu une galerie de portraits nuancés, souvent ambivalents, d’une grande humanité. Il s’en dégage une mélancolie de plus en plus prégnante, au fur et à mesure que s’estompe l’effet hypnotique du mirage qui maintenaient les personnages dans leurs illusions et leurs faux-semblants. Bientôt ne subsistent plus que la réalité crue du malheur et de la déchéance pour les uns, l’insupportable hantise de la culpabilité pour les autres, dans une évocation où affleurent émotion et poésie.
Savamment enchevêtrés, les éléments narratifs de cette histoire s’assemblent en un tableau désenchanté d’une société tellement obsédée par l’argent, qu’elle en arrive collectivement à se convaincre de la réalité de fantasmes insensés. Une lecture troublante sur la plasticité de nos représentations mentales, lorsque l’intérêt parvient à ce point à distordre notre perception du réel.
Un roman très difficile à résumer car c'est un véritable puzzle : toutes les pièces sont parfaitement dispersées dans les chapitres. Tout ce que vous lisez à un moment est un indice qui va faire lien a un autre moment avec l'intrigue principale. L'autrice nous fait faire des allers-retours sur une chronologie de 19 ans. En avançant dans l'histoire on commence à remplir les blancs du destin des personnages, les pièces se positionnent au bon endroit.
Une atmosphère de narration assez fascinante. L'autrice avec un sens aigu des dilemmes moraux à affronter dans une vie dessine des personnages hantés par les choix qu'ils ont faits et qui sont confrontés aux fantômes de leurs erreurs passées.
Un roman vraiment singulier sur les manières infinies dont nous cherchons un sens à notre vie. Ça ne plaira pas à tout le monde mais ça a plutôt bien fonctionné sur moi.
Traduit par Gerard de Cherge
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