"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Franck Corsa, un psychopathe surintelligent, est enfermé en prison depuis plusieurs mois. Véritable génie de la science, il avait réussi à mettre au point un protocole permettant de déchiffrer le code neural d'un cerveau. En d'autres termes la capacité de lire dans les pensées des gens !
Mais insatiable, machiavélique et complètement dépourvu de morale, Franck Corsa a instrumentalisé ses recherches pour les monnayer auprès des services secrets. Devenu le petit protégé du Ministre de l'intérieur, Corsa a usé et abusé de son statut. Il en a profité pour intimider, tuer et violer en toute impunité. Jusqu'à ce qu'il soit rattrapé et enfin mis en prison.
Le jeune Vincent Carat, brillant chercheur également, avait pourvu au succès de Corsa. Mais porté, lui, par un vrai sens de l'éthique, le voici occupant un haut poste au centre de Neuroland où il développe de nouvelles recherches. Peut-on rééduquer un cerveau malade avec une greffe de cellules souches implantées directement dans le cerveau ? C'est l'expérience que tente Carat avec de plus en plus de succès. Toute la communauté scientifique est en émoi. Cette fois-ci, avec une telle découverte, c'est le prix Nobel de sciences qui est en vue.
Du fond de sa prison, Franck Corsa se porte volontaire pour être le cobaye des expériences de Vincent. Si cette greffe prend sur lui, n'incarnerait-il pas le meilleur exemple d'une guérison et d'une rédemption possible ? Ainsi le Mal sera aboli.
Après l'opération qui est une réussite. Franck se découvre humain et sensible. Jusqu'à un certain point cependant... Profitant d'une audience dans le bureau du juge, Frank retrouve tous ses réflexes grégaires, abat plusieurs personnes et disparaît, se terrant tel un animal. Le voici en fuite avec toutes les polices du pays à ses trousses.
Il conçoit la plus terrible des vengeances. Se térpanant lui-même afin d'extraire les cellules souches qu'on lui avait injectées, le voici redevenu un psychopathe prêt à tout, doublé d'une bête fauve. Ceux qui l'ont puni devront payer. En premier lieu sa propre mère, celle qui a enfanté du monstre qu'il est devenu.
L’homme qui haïssait le bien est un bon thriller, même si je l’ai trouvé un ton en dessous de Neuroland !
Franck Corsa, le plus dangereux psychopathe de France est de retour. La science a découvert que la psychopathie était une maladie soignable. Franck Corsa, se voit donc contraint de subir une opération lors de laquelle des cellules souches lui permettront de connaître le sens du bien et du mal. Cependant, tout ne se passe pas comme prévu avec ces fameuses cellules…
Je préfère vous prévenir, ceux qui souhaiteraient se lancer dans cette lecture sans avoir lu Neuroland se trouveront un peu lésés. En le commençant au départ, je me suis vite rendu compte qu’il fallait que je lise Neuroland avant, sans quoi un bon nombre d’éléments me paraîtraient incompréhensibles.
L’homme qui haïssait le bien est donc une bonne suite à Neuroland même si je l’ai trouvé un peu moins complet et un peu moins réaliste.
J’ai été ravie de constater que l’on avait enfin des éléments nous permettant de mieux appréhender le personnage de Franck Corsa. Des bribes de son enfance nous sont relatées et l’on peut alors constituer son profil psychologique ainsi que les causes de sa psychopathie. Si le personnage de Franck est toujours aussi effrayant, je l’ai en revanche trouvé un peu moins charismatique que dans le roman précédent. En effet, il perd de sa superbe, n’ayant plus un rôle franchement prédominant. De plus, j’ai été un peu déçue parce que son personnage perd en réalisme. Je pense notamment à une scène durant laquelle il se « lobotomise » tout seul, sans mourir ni subir de dommage, ce qui me parait complètement irrationnel.
J’ai aimé le fait que l’on soit moins dans la science pure et dure et un peu plus dans la politique et toutes les magouilles qui en ressortent. La manipulation et la corruption sont encore de mise et j’ai apprécié que les dirigeants, notamment le Premier Ministre, doivent user de stratégie malsaine pour mettre à mal celui qui risquerait de compromettre leurs carrières et leur intégrité.
Si l’histoire perd en crédibilité en raison d’actions si irréalistes qu’elles en deviennent presque loufoques (je pense toujours à cette « autolobotomie » entres autres), elle augmente par contre en intensité dans l’horreur. Un nouveau personnage, le Docteur Nichols avec sa société « Ovotech » fait preuve d’une monstruosité sans nom, provoquant l’indignation et le dégoût. On verse dans le trafic humain et scientifique. L’éthique n’existe plus, seul l’argent est important, c’est aussi abominable que fascinant.
En définitive, L’homme qui haïssait le bien est un bon thriller qui, s’il manque de réalisme par moment, provoque avec succès des sentiments multiples face à la corruption, aux trafics et à la manipulation. La fin laisse penser que l’on n’a pas fini d’entendre parler de Franck Corsa… et je m’en réjouis !
Dans le cadre d’une nouvelle loi de santé pénale, des psychopathes emprisonnés pour de lourdes peines seront des cobayes humains expérimentant l’implantation de cellules souches censées « réparer » les neurones à l’origine de leurs déviances ou palier à leur absence.
Dès les premières pages, je suis gênée…
En effet, pour les personnes qui n’auraient pas lu Neuroland, dont je fais partie, il est un peu agaçant de voir passer des rappels de ce roman par bribes alors qu’il eût été si simple d’ajouter un paragraphe ou deux, dès le départ, pour que le lecteur ne se sente pas en dehors du coup et reconnecte les liens entre les uns et les autres.
Le fameux Franck est bardé de pansements mais pourquoi, on ne sait.
Maria est une survivante traumatisée mais j’ai tiqué à chaque fois qu’elle appelle son bourreau par son prénom, comme un membre de la famille.
Il y a eu le scandale Transparence mais quid? Rien n’est clair pour le lecteur.
Dommage. Cela n’enlève pas grand chose à la compréhension de l’intrigue présente mais c’est agaçant.
Si on s’en tient exclusivement à la 4ème de couv’ accompagné du titre, le lecteur s’attend à un thriller médical avec une forte dose de psychologie, une dualité chez le personnage censé être principal entre ce qu’il a été, un monstre amoral, et ce que l’expérimentation médicale lui aura apporté, la « normalité ».
Or, à mon sens, le sujet est survolé.
Est-ce dû au fait que je n’ai pas lu les horreurs qu’il a commises dans Neuroland et qu’ainsi je n’ai pas su faire la différence entre avant et après?
Je ne pense pas car nous ne partageons que très très peu ce que Franck peut ressentir dans sa tête et ses pensées.
Je reste sur ma faim.
Un manque de profondeur sur cette expérience médicale enlève toute dimension propre à la révolution annoncée supposée « guérir » les psychopathes.
Très rapidement, je me suis dit que l’auteur a été trop ambitieux en essayant de mener de front un thriller médico-psy, un scandale politique, avec au milieu des espions, des terroristes et une pauvre tribu nicaraguayenne victime de sa pauvreté.
La trame de base avait du potentiel, l’intrigue se voulait riche, dense et passionnante. Mais aucune ramification de cette intrigue n’est, à mon sens, suffisamment travaillée pour apparaître totalement crédible et donc, addictive.
400 pages, c’est insuffisant pour exploiter efficacement tous ces thèmes. Le résultat semble par conséquent bâclé et l’auteur utilise des raccourcis douteux.
Par exemple, quant à la présentation du projet de loi, son adoption éclair et simpliste prêtant pourtant à polémique (et je n’ai même pas vu passer sa promulgation!).
Quant aux autorisations d’essais cliniques sur les êtres humains alors que la recherche effleure à peine certaines découvertes dans le domaine (les tests sur animaux sont zappés: enfin une victoire pour les défenseurs de la protection animale?).
Pas une seule fois il n’est question du Comité Consultatif National d’Éthique, le CCNE, indépendant de toute autorité de tutelle, en matière notamment des problèmes soulevés par l’utilisation et le commerce des cellules souches et de l’expérimentation sur l’Homme.
L’avocat de Dylan, un condamné éligible au programme d’implantation ne remplit absolument pas son rôle de conseil auprès de son client et ne lit même pas la totalité du « contrat »! (tu signes et tu es libre! Zou!)
L’auteur parle de « délit » alors qu’il est question de crime. Oui, je sais, déformation professionnelle, mon côté juriste se rebelle!
Et connaissant l’enfer administratif de notre pays, la chaîne d’autorisations, financements et contrôle de la mise en place de cet essai médical par un organisme privé semble totalement incohérent!
Je vous annonce également que les gardiens et flics chargés d’un transfert de prisonnier ne sont pas fichus de vérifier leurs armes pour s’apercevoir qu’elles sont chargées à blanc, hein! (Mais la mort, elle, est bien réelle!)
J’avoue qu’avec toutes ces approximations ou incohérences, la lectrice que je suis est tombée de son fauteuil à plusieurs reprises!
En ce qui concerne les personnages, je n’ai pas ressenti d’empathie.
Même pour Marie, la survivante ayant connu d’effroyables souffrances trop brièvement évoquées pour avoir une quelconque portée de compassion et qui, comme ça, d’une minute à l’autre, avec quelques mots, se retrouve libérée de ses blocages. C’est un peu fort et peu crédible! Et elle est tellement présente à chaque étape du processus qu’elle en devient lourde!
Même réflexion pour les autres personnages, trop peu fouillés voire insignifiants.
Il n’y a guère que le passage au Nicaragua qui aura suscité quelques émotions, avec ses jeunes filles exploitées et meurtries pour la seule cupidité d’un malfrat sans scrupule.
L’auteur avait tous les éléments pour écrire un roman époustouflant mais, à trop vouloir en faire, il n’aura pas atteint le but de me captiver. Je ne suis pas convaincue et je suis restée sur ma faim. Dommage…
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