"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une écolière se fait brutalement enlever et se retrouve, avec d'autres filles, dans une ancienne ferme d'élevage de visons perdue dans une forêt truffée de pièges à loup. Elles sont bien gardées : Grand-Mère est là pour veiller sur elles. Et elle n'hésite pas à sortir la scie pour les empêcher de s'égarer. Cinq ans plus tard, le corps d'une jeune fille est retrouvé pendu sur une aire de jeux dans le centre de Stockholm. Quand le seul témoin potentiel s'avère être dans l'incapacité de les aider - souffrant lui-même de graves troubles psychiatriques - Joona Linna décide de faire appel à son vieil ami, l'hypnotiseur Erik Maria Bark.
Nous retrouvons dans cette nouvelle enquête Joona Linna, Lars Kepler nous mène comme bien souvent dans une affaires sombre et violente. Ce thriller est une nouvelle fois très difficile à abandonner, Lars Kepler est bien un maître du genre et surenchérie dans l’horreur. Après je déconseille cette auteur à ceux et celle qui ne supporte pas le sordide et le glauque.
"Pour lui chaque jour est une aurore après une nuit de tempête : on met le nez dehors à la première lueur, on constate les dégâts, on évalue les pertes mais, pour ceux qui s’en sont sortis, souffle déjà un nouvel espoir. Joona se rend régulièrement sur les tombes avec des bouquets de fleurs des serres de Valeria. Le temps possède une qualité qui dilue le chagrin et le rend transparent. "
Sous ce pseudonyme, se cachent deux auteurs suédois (un couple …) J’avais lu – il y a bien longtemps, lors de sa sortie – le premier opus des enquêtes du fameux inspecteur Joona Lina (voir : « L’hypnotiseur ») Mais là, ils ont fait très fort, sur l’échelle de la violence et de la cruauté !
Nous y retrouvons notre inspecteur (toujours aussi sombre) qui reconnait une victime sur les lieux d’un crime et va se charger d’un dossier, qui l’est tout autant (sombre …) Il s’agit de la jeune Jenni Lind (une adolescente de seize ans, fort mystérieusement « évaporée dans la nature » à la sortie de ses cours, cinq années auparavant …) hélas retrouvée pendue.
Le seul témoin de cet acte barbare est un homme (Martin) fragilisé par de terribles troubles psychiatriques, et ce depuis l’enfance (toute sa famille est morte dans un tragique accident de voiture dont il demeure l’unique survivant …) Une santé mentale qui se serait dégradée, depuis que Alice (seize ans) la fille de son épouse (Pamela) s’est noyée (accidentellement) dans un lac gelé, où elle était partie pêcher en sa compagnie … Mia, l’adolescente (que sa femme et lui-même devaient adopter sous peu) va disparaitre à son tour … Intrigué par cet homme confus, Loona Jina va faire appel à son ami : l’hypnotiseur Erik Maria Bark.
Un roman foisonnant. Des personnages plus noirs les uns que les autres. Et une sacrée flopée d’individus dotés de sérieuses séquelles psychologiques, dans un récit glauque ! Une intrigue où la vie d’adolescentes semble n’avoir aucune valeur … Où l’on s’amuse à les tuer avec un sadisme sidérant … Bref, un roman brutal un tout petit peu trop « alambiqué » à mon goût … J’avoue que ce type d’histoire n’est pas vraiment ma « cup of tea » … Et je ne suis pas certaine d’avoir envie de m’aventurer plus avant dans l’univers de ces deux écrivains … Rien à reprocher toutefois à la qualité littéraire de leur oeuvre.
L’homme miroir de Lars Kepler
Une adolescente se fait brutalement enlever en rentrant de l’école par un homme conduisant un vieux camion immatriculé en Pologne. Cette jeune fille est alors conduite droguée, dans une ancienne ferme d’élevage de visons perdue dans une forêt. La propriété sise au bout d’un long chemin, fermée par une barrière est truffée de pièges à loup et autres artifices du même genre que vous découvrirez au fur et à mesure. Cette ferme est gardée par une femme appelée Grand-Mère. Celle-ci veille en fait sur plusieurs jeunes femmes enfermées dans des cages qui survivent dans cet enfer, victimes de mauvais traitements, de viol, lorsqu’elles ne sont pas punies pour les empêcher de s’égarer, par des actes de tortures, qui se terminent généralement par leur mort. Attention aux âmes sensibles, Lars Kepler dans leurs écrits, vont au bout de descriptions qui vous feront froid dans le dos et peupleront vos nuits de cauchemars, assurément. Cette fameuse Grand-Mère utilise sur ces jeunes femmes aussi bien la scie, qu’une canne armée d’un ardillon contenant une substance qui dans un premier temps fait perdre la vue temporairement à celle qui a été piquée avant d’être plongé pendant quelques heures dans un sommeil le plus profond. Ce sommeil sera mis au profit du dénommé Caesar régnant en maitre absolu pour les violer ou si celles-ci ne répondent pas à ses attentes pour les tuer à coup de machette. Quand je vous disais que Lars Kepler pousse leurs descriptions à la limite du supportable je ne fais aucunement un effet d’annonce. Cinq ans plus tard après cet enlèvement, bien que de nombreuses démarches ont été faites, par la famille et la police locale, l’enquête est au point mort. C’est alors que sur une aire de jeux dans le centre de Stockholm une jeune femme est retrouvée pendue par un câble d’acier à un treuil mécanique. Ce meurtre a eu des témoins comme le révélera les caméras de surveillance. L’inspecteur Joona Linna se saisi de cette nouvelle affaire en reconnaissant la jeune fille enlevée, qui avait fait la une de tous les journaux. A partir des premières investigations, la personne vue sur la vidéo est interpellée comme un témoin des faits. Ce nommé Martin qui promenait son chien cette nuit-là ne peut toutefois apporter d’élément sur ce qu’il a vu, car il est atteint de troubles psychiatriques sévères, à la suite d’un choc post-traumatique. En effet lors d’une partie de pêche sur un lac gelé, alors qu’il était en compagnie d’Alice, la fille de sa femme Paméla, la glace s’est rompue. Ils sont alors tous les deux tombés dans l’eau. Martin a pu être repêché en hypothermie par les secours déployés, Alice malgré les recherches entreprises n’a jamais été retrouvée, le lac ayant plus de 100 mètres de profondeur. Incarcéré préventivement il est alors relâché tout en restant le témoin principal. Joona Lina poursuit ses investigations tout en étant confronté à sa hiérarchie qui pense que dans cette affaire qu’il perd son temps. C’est alors qu’un nouvel enlèvement celui de Mia survient dans des circonstances comparables à celui de Jenny Lind. Mia vit en institution ses parents étant décédés devait être adoptée par la famille Martin et Paméla. Joona Lina fait alors appel à son vieil ami Erik Maria Bark, hypnotiseur afin que le nommé Martinqui malgré les soins psychiatriques qu’il reçoit ne retrouve pas la mémoire, puisse sous hypnose dire ce qu’il a vu lors de l’assassinat de Jenny Lind. L’on peut dire à cet instant que cette histoire va prendre un rythme très soutenu qui ne va pas vous lâcher avant la fin de ce roman. Avec une rare maitrise dans le genre, vous allez découvrir dans ce livre l’homme au miroir que partant d’une affaire somme toute simple de tueur en série, ce qu’une âme humaine peut receler de plus sombre. Je vous l’ai dit ce roman est d’une cruauté absolue, présentée au fur et à mesure des chapitres par une écriture directe, un rythme et des descriptions d’une efficacité magistrale. La scène finale est absolument époustouflante ! On l’a vit à cent à l’heure, presque en apnée, à tel enseigne que l’on ne peut plus lâcher ce livre avant le dernier chapitre, l’épilogue qui nous permet de retrouver un rythme cardiaque plus approprié. Ecrit avec une totale sobriété, un suspens totalement maitrisé, une redoutable efficacité dans les descriptions, je vous invite à découvrir ce livre de Lars Kepler intitulé L’homme miroir. Ce livre je l’ai trouvé un peu par hasard à ma bibliothèque de campagne, ne connaissant absolument pas ces auteurs. Car comme je l’ai appris il s’agit d’un livre écrit à deux mains, par Alexander et Alexandra Ahndoril sous le pseudonyme de Lars Kepler. Vraiment du bel ouvrage. Bien à vous.
Parmi les auteurs de polars nordiques, Lars Kepler a une place à part. Déjà ils sont deux puisqu’il s’agit en fait d’une couple d’auteurs. Ensuite par un style brut, sans concession et des récits plutôt violents… assez rare dans les romans noirs venus du Nord…
On retrouve ici le personnage récurrent Joona Linna, héros qui n’a pas froid aux yeux et qui se consacre corps et âme à son travail au point de délaisser enfant et compagne… Point de surprise, il en sera de même ici, Joona se jette dans une chasse à l’homme…
Le retour de l’hypnotiseur Erik Maria Bark est appréciable et les analyses des remous de la psyché humaine sont toujours intéressantes. Mais l’intérêt de ce tome réside surtout sur la position double d’un personnage important… mais je n’en dirai pas plus…
Au final c’est toujours agréable de lire une enquête de Joona Linna. L’écriture vive et très visuelle est toujours là… Les fans y trouveront leur compte. Pour ma part je me rends compte que j’ai de plus en plus de mal avec la violence et les scène gore… L’âge sans doute !
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