"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une plongée dans l'univers des SDF.
Paris : un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. " Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu'on n'y passe pas Noël ", ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d'Audiard... Mais ce qui s'annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité. L'affaire va entraîner le groupe d'enquêteurs dans les méandres de la Jungle, campement de fortune au coeur du bois de Vincennes, dans le dédale de l'illustre Sorbonne, jusqu'aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s'achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale. Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l'heure des fous...
Ce polar est le premier opus de la série du Capitaine Mehrlicht. L’auteur pose ses personnages qui serviront de cadre aux opus suivants.
L’équipe de Mehrlicht est constituée de deux hommes et d’une femme qui tous se débattent avec leurs démons intérieurs, pas de super héros ici. Le lieutenant Dossantos passe tout son temps libre à jouer les justiciers sur demande et à faire de la gonflette dans les salles de sport. C’est également un exalté du code pénal qu’il peut citer de mémoire et un idéaliste qui ne supporte aucun manquement à la loi. Le lieutenant stagiaire Ménard est entré dans la police mais pas en tant que commissaire comme l’auraient espéré ses parents , il est ici le souffre-douleur de Mehrlicht. La lieutenante Sophie Latour, en tant que seule femme de l’équipe est « convoitée » par Dossantos d’un sentimentalisme exacerbé, elle aussi a ses petits secrets. Enfin Mehrlicht, vieux briscard à tête de grenouille, qui fume comme un pompier et jure comme un charretier, est un grand fan d’Audiard dont le langage fleuri et imagé emprunté à son idole et ses célèbres répliques qui ont remplacé les sonneries de son téléphone créent des situations improbables et hilarantes à chaque page.
Avec ce polar , nous plongeons dans l’univers des SDF. A Paris, gare de Lyon, un SDF est retrouvé poignardé sur une voie ferrée. En pleine période électorale, le commissaire Matiblout veut que cela soit réglé rapidement. Mais ce qui se présente comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre est identifié. L’enquête que va mener l’équipe de Mehrlicht de la « Jungle » du Bois de Vincennes au dédale de la Sorbonne en passant par les égouts de Paris pour se terminer en une folle course contre la montre dans les rues de Paris.
Nicolas Lebel nous livre ici un polar addictif truffé d’humour à la Audiard dont le Capitaine Mehrlicht semble être tout droit sorti de l’un de ses films .
Les répliques sont cinglantes et argotiques, les personnages aussi farfelus les uns que les autres et les situations souvent rocambolesques. L’intrigue n’en reste pas moins captivante et extrêmement bien construite avec un suspense bien dosé et un rythme qui monte crescendo au fil des chapitres. Le tout se termine en apothéose, comme il se doit dans un film d’Audiard…
Je remercie les Editions du Livre de Poche qui m’ont envoyé ce polar réjouissant.
Lorsque l’équipe du capitaine Mehrlicht hérite d’une affaire du meurtre d’un SDF sur les voies ferrées de la Gare de Lyon, elle n’imagine pas une seconde dans quelle affaire hors norme elle met les pieds. Le très caractériel Mehrlicht (et son langage imagé hérité des « Tontons Flingueurs, tout comme les sonneries de son portable), son souffre douleur le stagiaire Ménard, le secrète Latour et le bodybuildé Dossantos se rendent compte assez vite que le SDF n’en était pas un. Cette affaire hors-norme va les emmener chasser sur les terres de la Brigade Criminelle et sur celle de la DCRI, elle va donner des sueurs froides aux politiques et même les conduire se plonger, qui l’aurait cru, dans la vie de Napoléon III !
Lorsque j’avais découvert un peu par hasard le travail de Nicolas Lebel avec « Le Jour des Morts », je m’étais promis de lire ses romans, et les aventures du Capitaine Mehrlicht, dans l’ordre chronologiques, comme j’essaie de le faire pour Jussi Adler-Olsen. J’ai donc mis un peu de temps à mettre la main sur le tout premier, « L’Heure des Fous ». Nous voilà donc aux tout débuts des aventures de ce capitaine caractériel, au verbe haut et imagé. Le roman prend un petit peu le temps de poser ces personnages qui deviendront récurrents. Le plume de Nicolas Lebel, qui plonge à intervalles réguliers dans l’humour et l’acidité (les petites allusions politiques sont savoureuses) nous dresse le portrait d’un capitaine un peu disgracieux (on dit qu’il ressemble à une grenouille, ce que j’ai un peu de mal à imaginer), qui parle comme dans un polar des années 50 (parfois ses collaborateurs ne le comprennent même pas) qui fume comme un pompier même quand (surtout) quand c’est interdit et bizute son jeune stagiaire. Il a dans son équipe une jeune policière qui cache un petit secret amoureux, un bodybuildé aux opinions politiques assez troubles, et qui cite le code pénal dans le texte à tout bout de champs et un supérieur sarkoziste qu’il adore contredire et court-circuiter. Toute cette fine équipe mène une enquête à la fois claire et passionnante, qui va les emmener très loin, des bureaux feutrés de la Sorbonne à la jungle de Vincennes (les passages qui se déroulent dans cette jungle sont surréalistes !). « L’Heure des Fous » n’est pas qu’un excellent polar, c’est aussi une mine d’information sur le monde des SDF parisiens, sur la vie de Napoléon III, sur le fonctionnement des ressources humaines de l’enseignement Supérieur, sur les méthodes du contre espionnage français et sur les égouts et les Catacombes de Paris, le tout dans une histoire cohérente, qui se lit avec gourmandise. Je ne sais pas si tout est documenté et véridique, mais j’ai l’impression que Nicolas Lebel, en plus de glisser à intervalle réguliers des allusions bien senties sur la France, ses élites, ses politiques et ses mœurs, sait en plus très bien de quoi il parle. En tous cas, j’ai appris beaucoup de choses en lisant « L’Heure des Fous » et ce n’est pas le cas avec tous les romans noirs que je dévore. Je recommande donc chaudement de se plonger dans les aventures hautes en couleurs du Capitaine Mehrlicht en commençant par le début, en commençant pile à « L’Heure des Fous ».
Quel plaisir de retrouver le capitaine Merlicht et son équipe.
C'est leur première enquête mais comme je ne les lis pas dans l'ordre, j'étais ravie de retrouver la gouaille et la misogynie du capitaine, la psychorigidité de Dos Santos, l'humanité de Latour et voir le premier stagiaire se faire bizuter.
Un polar comme je les aime avec une intrigue simple mais d'actualité et bien ficelée, des dialogues hilarants, et des personnages à qui on s'attache.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Nicolas Lebel, n'hésitez pas à rejoindre ses lecteurs maintenant conquis.
Une intrigue intemporelle, des personnages inclassables, je suis tout d’abord restée assez sceptique face à ce récit auquel je ne m’attendais pas. Surprise donc mais finalement plutôt ravie de cette découverte!
L’équipe du capitaine Mehrlicht est sur le qui-vive : un SDF a été poignardé à mort sur une voie désaffectée près de la Gare de Lyon à Paris. Le commissaire Matiblout veut que l’affaire soit traitée vite fait bien fait, d’autant plus que des ouvriers témoins de l’agression prétendent que la victime a été tuée par trois autres SDF : le scénario d’un simple règlement de comptes entre vagabonds est privilégié… jusqu’à ce que soit révélée la véritable identité de la victime… Un jeu de piste qui va entrainer les enquêteurs au cœur du bois de Vincennes où vit en toute illégalité une communauté aux mœurs moyenâgeuses, sur les traces d’un journaliste et d’un étudiant en sociologie.
Moi qui pensais lire un thriller actuel, « classique », il m’a fallu un temps d’adaptation avant d’apprécier ce roman policier décalé et improbable, surprenant et original, dont les personnages sont aussi fantasques qu’amusants… A commencer par le capitaine Mehrlicht, petit homme à l’allure de batracien dont la gouaille est inspirée par le cinéma de Blier ou d’Audiard (dont il est fan comme en témoigne les sonneries de son téléphone, répliques de célèbres films): à lui seul il vaut le détour, j’ai souri et ri à la plupart de ses réparties, même si certaines n’ont pas fait mouche. Aussi travaillés que ce personnage atypique, les fidèles lieutenants du capitaine mènent l’enquête : Dossantos est un justicier, fervent connaisseur du code pénal, décidé à faire régner la justice en toute circonstance, peu importe le prix; le lieutenant stagiaire François Ménard que Mehrlicht prend un malin plaisir à bizuter; et Sophie Latour, assignée aux flash mob, chez qui l’on découvre au détour d’une page une humanité insoupçonnée. Quelle imagination faut-il avoir pour inventer de tels personnages ! Ceux de Nicolas Lebel sont dignes de Fred Vargas ou de Benoît Philippon. Le petit hic est que, avec des personnages qui emportent tout sur leur passage, je me suis plus attachée à eux qu’à l’intrigue elle-même: difficile avec autant d’originalité et de richesse dans leur caractères de se concentrer sur cette intrigue, qui finalement m’a semblée secondaire, je pense être passée un peu à côté…
De nombreuses références littéraires et historiques jalonnent ce roman, puisque l’auteur retranspose au 21ème siècle une « Cour des Miracles » en plein Paris comme on en trouvait au 17ème siècle: ces zones de non-droits étaient le refuge de mendiants qui étrangement y perdaient leur handicap la nuit venue… J’ai trouvé l’utilisation de ce fait historique particulièrement originale dans une intrigue telle que celle-ci. Et finalement je lirai volontiers la suite de cette série consacrée à l’équipe du capitaine Mehrlicht!
Ce roman se déroule à Paris de nos jours. Un SDF est poignardé par d'autres SDF sur une voie ferrée. le commissaire Matiblout affecte l'affaire au capitaine Mehrlicht et son équipe.
Ils s'apercevront que la victime était un journaliste, et que l'affaire est plus compliquée qu'un simple règlement de comptes entre SDF, mais relève beaucoup de manipulation et de folie.
J'ai apprécié autant l'intrigue que les personnages, tous truculents et attachants. le capitaine Mehrlicht, quinquagénaire cultivé, surnommé "Google" est un fan d'Audiard au point d'utiliser des répliques de films comme sonneries de son téléphone, amateur de sudoku niveau 10. Il fume clopes sur clopes, rudoie son stagiaire, Ménard. Ses autres co-équipiers sont Sophie Latour, une jeune femme généreuse et Mickaël Dossantos, féru du Code Pénal et défenseur du bon droit. Cette équipe finalement très soudée va enquêter dans la Jungle, sorte de Cour des miracles dans le bois de Vincennes, mais aussi dans les égouts de Paris, pour éviter que ne sonne l'heure des fous.
Les rebondissements sont nombreux, et une fois commencé, on a du mal à lâcher ce roman.
Par moments ce polar m'a rappelé un roman de Gilles Legardinier : "Pour un instant d'éternité", où l'on suit une chasse au trésor, dans les souterrains et les cryptes parisiens. en 1889 et aussi "Les miracles de l'Ourcq" de Véronique Pierron où l'on découvre des "villages" aux portes de Paris, semblables à la "Jungle" de ce roman.
Alors j'ai lu un Lebel ....comme on prendsdu paracétamol contre le mal de tête,j'ai lu un Nicolas Lebel pendant la crise Covid pour me distraire .
J'ai adoré !
D'abord le personnage de Merlich avec son faux machisme et ses reparties qui lui donnent une patine tout en arrondi puis son équipe qui reste avec ses failles et ses forces un soutien de tout premier ordre .
Des répliques à la Audiard des situations rocambolesques oû l'on visite le tout Paris insolites qui nous évite les "attrapes couillons" traditionnels.
La première bonne question :Est ce que le meurtre d'un SDF intéresse quelqu'un.....?
"La question,elle est vite répondue " (pour reprendre la bonne phrase du moment ),pour un bon polar :"Oui"
Le 2eme question "A-t'on envie de lire les autres Merlich après celui là ?"
-"Bien évidement !"
J’ai adoré ce livre, dévoré en deux soirs. Il est instructif, inventif et plein d’humour malgré la gravité de la situation décrite : le monde des sans-abri à Paris. L’enquête, menée par des personnages hauts en couleurs, est le prétexte d’une dénonciation d’un système qui abandonne à la rue les victimes qu’il génère. Un polar social utile.
Un polar classique, en manque d'envergure?!? Les personnages sont là, atypiques, attachants, le fil rouge aussi et pourtant manque un peu de piment à mon goût. Je tenterais tout de même un nouveau livre de cet auteur
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