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L'étoile jaune de l'inspecteur Sadorski

Couverture du livre « L'étoile jaune de l'inspecteur Sadorski » de Romain Slocombe aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Après le succès de L'Affaire Léon Sadorski, une nouvelle enquête du sinistre et fascinant inspecteur des Renseignements généraux.
Paris, 29 mai 1942 : une bombe explose devant le Palais de justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales, faisant deux morts et plusieurs blessés.... Voir plus

Après le succès de L'Affaire Léon Sadorski, une nouvelle enquête du sinistre et fascinant inspecteur des Renseignements généraux.
Paris, 29 mai 1942 : une bombe explose devant le Palais de justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales, faisant deux morts et plusieurs blessés. Quelques jours plus tard, le cadavre d'une inconnue est découvert en banlieue. Crime passionnel ou politique ?
Chargé d'enquêter sur ces deux affaires, l'inspecteur Léon Sadorski voit ses projets de vacances contrariés ? d'autant plus qu'il doit bientôt participer à la grande rafle du Vél d'Hiv, exigée par les nazis et confiée à la police française. Un destin tragique menace désormais sa jeune voisine Julie Odwak, la lycéenne juive qu'il convoite en secret et dont il a fait interner la mère.

Sobriété avant tout : Simenon n'est pas loin. Mais, ici, le crime est de masse. Frédéric Pagès, Le Canard enchaîné.
Un énorme pavé dans le bourbier de la collaboration. Romain Slocombe nous bouscule et réveille notre vigilance. Valérie Caffier, librairie Le Divan, Paris.

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Avis (7)

  • Retour du « pire des salauds et [du] meilleur des enquêteurs ». On avait quitté l’inspecteur Léon Sadorski en avril 1942, il était devenu informateur de la Gestapo au sein de la Préfecture de police. C’était « L’affaire Léon Sadorski ». Et voici que l’anti-héros de Slocombe est confronté à des...
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    Retour du « pire des salauds et [du] meilleur des enquêteurs ». On avait quitté l’inspecteur Léon Sadorski en avril 1942, il était devenu informateur de la Gestapo au sein de la Préfecture de police. C’était « L’affaire Léon Sadorski ». Et voici que l’anti-héros de Slocombe est confronté à des désirs bestiaux pour une gamine de 15 ans, juive, sa voisine d’immeuble. Ça tombe bien, grâce aux arrestations nombreuses de juifs, avec ou sans prétextes, et à la mise en place de la grande rafle des 16 et 17 juillet, l’inspecteur se débarrasse de la mère. Parallèlement, il poursuit une enquête pour serrer des « terro » communistes.

    On vous passe le vocabulaire fleuri des protagonistes de la Sûreté, les séances de malaxage des organes génitaux du héros au moindre bout de jambe un peu découvert, les discours antisémites qui rendent le bouquin indigeste.

    Depuis qu’il s’est découvert, tardivement, une grand-mère russe juive, Slocombe s’est jeté à corps perdu dans la période de l’Occupation. Du mauvais côté cependant, peut-être d’ailleurs du côté de la majorité des bons Français de l’époque. Peu importe. Il en résulte un ouvrage qui n’est pas sans faire penser aux « Bienveillantes » de Jonathan Littell. Le talent d’écriture en moins.

    Les salauds ordinaires et leur cortège de barbarie sont légion, on en la preuve chaque jour en lisant la presse. Les masses sont prêtes à accepter n’importe quel bouc émissaire dès lors qu’il y a péril (ou pénurie) en la demeure. Hier les juifs, aujourd’hui les musulmans, mais ce n’est pas avec ce genre de roman que les hommes deviendront meilleurs. Ni que la littérature se portera mieux.

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  • S’il y a bien un personnage que j’adore détester c’est bien lui, l’inspecteur Sadorski, pourriture de chez les pourris.

    Un inspecteur qui travaille pour la France, contre les juifs et les terroristes en pleine seconde guerre mondiale.

    Un inspecteur lubrique, opportuniste et patriote.

    Un...
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    S’il y a bien un personnage que j’adore détester c’est bien lui, l’inspecteur Sadorski, pourriture de chez les pourris.

    Un inspecteur qui travaille pour la France, contre les juifs et les terroristes en pleine seconde guerre mondiale.

    Un inspecteur lubrique, opportuniste et patriote.

    Un inspecteur discipliné, susceptible et calculateur.

    Un inspecteur que j’ai détesté de tout mon être depuis ma première rencontre avec lui mais dont je continue à suivre les enquêtes.

    Je te parle aujourd’hui de L’étoile jaune de l’inspecteur Sadorski de Romain Slocome aux éditions Points. Roman qui fait parti de la saga Léon Sadorski.
    Ce qu’il y a de particulier avec cette série, et vous l’aurez compris avec mon introduction c’est qu’on est loin de côtoyer un héros. On se situe en pleine seconde guerre mondiale, les allemands occupent le pays et la police française se voit contraint d’apporter leur aide pour « neutraliser » les juifs. Et quand je dis neutraliser… je reste soft.

    Et nous avons donc ce cher Léon Sadorski, inspecteur des Renseignements Généraux qui s’applique particulièrement à la tâche, vouant une véritable aversion pour tout ce qui n’est pas français pure souche. Il y a bien quelques exceptions mais ses critères pour épargner certains sont pour ainsi dire bien glauque…

    Ainsi, Léon Sadorski est persuadé d’agir pour le bien de son pays lorsqu’il participe à la rafle du Vél’d’Hiv. Il protège son pays de tout « danger néfaste » à ses yeux et aux yeux des allemands bien évidemment.

    Ce personnage est détestable, obsédé par tout ce qui possède une grosse paire de seins et explose de colère à la moindre chose qui n’irait pas dans son sens et qui le contrarie.

    Autant vous dire que vous avez en face de vous, la personne parfaite à détester.

    Alors, entre nous, pourquoi lire ce genre d’histoire quand le personnage est aux antipodes de la bienveillance ?

    Pour moi, c’est le côté réel qui a retenu mon attention. Le fait qu’en 1942 la vie n’était clairement pas rose et que des français et des policiers ont contribués à l’extermination des juifs entre autre. Et cela, Romain Slocombe le retranscrit sans fioriture. Il va droit au but, n’hésite pas à heurter la sensibilité de chacun en posant des mots de façon brut et qui nous gifle en plein visage.

    C’est violent, c’est cru et c’est surtout la réalité telle qu’elle pouvait être à cette époque.

    En s’appuyant sur une bibliographie impressionnante, l’auteur parvient à nous retranscrire une histoire qui a bien des égards ne peut laisser personne indifférent. En tout cas, pas moi.

    Dans ce deuxième tome, on plonge dans l’horreur encore un peu plus profondément que pour le précédent. Les années passent, la guerre continue et les allemands poursuivent leur génocide envers les juifs principalement. Et ce qu’il y a de particulier en cette année 1942, c’est la tristement célèbre Rafle du Vel’d’Hiv et la déportation des enfants juifs, qui était jusque là épargnés. A moindre mesure évidemment.

    Mais pour l’inspecteur Sadorski, ce ne sont pas que les juifs qui sont en cause dans la déchéance de son pays.

    C’est aussi les communistes qui représente pour lui un fléau. Et lorsqu’un attentat a lieu dans un café fréquenté par les flics, c’est un véritable branle-bas de combat qui s’opère et tout le monde est sur les dents, prêt à en découdre avec les responsables.

    Et Sadorski en est sûr, ce sont les communistes qui sont dérrière tout ça.

    Au fur et à mesure de ma lecture, va se dérouler l’horreur dans ce qu’elle a de plus terrible à offrir. Et pourtant, allez savoir comment, j’en suis arrivée à trouver un peu d’espoir, une brève eclaircie dans un quotidien dominait par la peur, la famine et la violence.

    Elle ne dure qu’un temps, mais elle est bien présente.

    Au risque de me répéter, j’ai appris à apprécier cette série alors que je mets toujours au minimum deux semaines pour la lire. Mais cela est dû au fait qu’il y ait énormément de choses à assimiler. C’est un polar historique et il y a forcément beaucoup de descriptions et d’explications pour mieux comprendre ce qui s’y passe et pourquoi cela se déroule ainsi.

    Cela peut être rebutant et je l’entend. Mais passez au-dessus de ça et vous percevrez l’histoire différemment.

    En bref,

    Clairement, ce n’est pas à mettre entre toutes les mains. Au-delà du côté indigeste que j’ai abordé un peu plus haut, c’est surtout les propos crus et violents envers une catégorie de la population qui peut ralentir les ardeurs et mettre quelque peu mal-à-l’aise. D’autant plus que ce qui est raconté est une triste réalité bien sombre qu’a connu la France.

    Léon Sadorski réflète une police qui croyait en son pays et en son dirigeant. Appliquer les ordres pour défendre un idéal même si cela doit passer par l’arrestation et la déportation de milliers de juifs. Même si cela veut dire poursuivre et torture des personnes « traîtres » à leur nation.

    Même si cela veut dire d’exercer les pires représailles pour son propre plaisir au nom de son pays.

    Si ce n’est déjà fait, je vous laisse vous faire votre propre idée de cette sage et de Léon Sadorski, ordure parmi les ordures.

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  • Deuxième roman de Romain Slocombe, où j'ai retrouvé l'inspecteur Sadorski, toujours affecté au quai des Orfèvres où il œuvre au sein des Renseignements Généraux.

    Paris, 29 mai 1942 : une bombe explose devant le Palais de Justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales, faisant deux...
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    Deuxième roman de Romain Slocombe, où j'ai retrouvé l'inspecteur Sadorski, toujours affecté au quai des Orfèvres où il œuvre au sein des Renseignements Généraux.

    Paris, 29 mai 1942 : une bombe explose devant le Palais de Justice, dans un café fréquenté par les Brigades spéciales, faisant deux morts et plusieurs blessés. Quelques jours plus tard, le cadavre d'une inconnue est découvert en banlieue. Ces deux affaires pourtant disjointes sont attribuées à l'Inspecteur Principal Adjoint Sadorski. En reprenant l'enquête, réinterrogeant les témoins, filant des suspectes présumées, s'acoquinant avec une victime ... il démêlera des pelotes embrouillées pour découvrir les coupables.

    Dans cet été 42 où les étoiles jaunes deviennent obligatoire, dans les semaines qui précèdent la grande rafle des juifs parisiens, Romain Slocombe nous décrit la vie quotidienne du Paris sous contrôle allemand.

    Les bassesses, mais aussi les amitiés, les cas particuliers qui n'occultent pas les tueries de masse ... 

    Les descriptions sans concession des différentes factions en présence, des compromissions, des obéissances plus ou moins strictes aux ordres reçus font de ce roman un précieux témoignage d'une époque dont on n'a vu jusque là que des récits de vainqueurs ... 

    J'attends avec impatience le prochain tome de ces romans ...

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  • Quel plaisir de retrouver la plume de Romain Slocombe et de suivre à nouveau les enquêtes de l'odieux Sadorski...

    Paris 1942, l'étoile jaune est devenue obligatoire et le sort des juifs est de plus en plus difficile, leur quotidien une fois encore est décrit avec réalisme : le regard des...
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    Quel plaisir de retrouver la plume de Romain Slocombe et de suivre à nouveau les enquêtes de l'odieux Sadorski...

    Paris 1942, l'étoile jaune est devenue obligatoire et le sort des juifs est de plus en plus difficile, leur quotidien une fois encore est décrit avec réalisme : le regard des autres lorsqu'on est stigmatisé, la peur viscérale qui ne vous quitte plus.... Je n'avais jamais entendu parler des gestes de solidarité qui apparaissent alors, ces autres insignes fantaisistes exhibées pour marquer son désaccord, ces tentatives de protestations : passionnant !

    Toujours aussi détestable, l'inspecteur continue ses petites bassesses quotidiennes, affiche ouvertement un antisémitisme crasse tout en fantasmant sur les belles juives qu'il côtoie - la petite Julie en tête, fait du zèle pour coincer les défauts de port d'étoile, s'arrange avec les lois et la morale pour son propre intérêt et se voit confier deux enquêtes : découvrir les auteurs d'un attentat dans un café et l'assassinat d'une jeune femme dont il découvre lui-même le corps au cours d'une sortie avec sa femme.
    Ses investigations l'amènent vers les milieux résistants communistes. Tenace et perspicace, il tisse sa toile autour des suspects et ne laissera rien au hasard. Tous les coups sont permis : il bluffe, ment, menace et entraîne le lecteur dans une filature haletante... Du grand art !

    Mais le point d'orgue du roman est assurément tout le passage sur la rafle du Vél d'Hiv... On a tous entendu parler de cette sombre page d'Histoire, mais Romain Slocombe nous offre une plongée vertigineuse dans l'horreur.... En suivant Léon Sadorski on assiste aux heures précédentes où Paris bruisse sous les préparatifs, une ambiance sourde, tendue, angoissante. Les ordres arrivent avec la feuilles de route, on arrête hommes, femmes et ... enfants... tout le monde tique.... puis on laisse faire... après tout les ordres sont les ordres, on ne fait qu'obéir. Des problèmes sont soulevés -les conditions, les équipements- et aussitôt balayés en un geste de la main...
    Puis c'est l'heure des arrestations terriblement éprouvantes.... la bonne conscience de certains, les zélés, et il y a les victimes, impuissantes, lucides pour certaines, celles qui ne plient pas et préfèrent sacrifier tout..
    L'auteur a su magistralement dépeindre la façon dont la conscience titille Sadorski et comment la barbarie prend le dessus brutalement et si facilement...

    S'en suit la visite au Vél d'Hiv, l'atmosphère étouffante, les descriptions sordides, les odeurs pestilentielles.... Effroyable !
    Le réalisme est saisissant et les images frappantes, c'est à la fois tellement révoltant et tellement poignant de revoir vivre ces hommes, ces femmes et ces enfants, les conditions de détention, comprendre le déroulé de ces heures, la responsabilité écrasante du gouvernement français de l'époque, ...
    Je garde en tête les larmes de Vilfeu qui ne s'en remettra certainement jamais.... les destins tragiques de Fejga Brukarz et ses enfants, de Chana Rosenwajn et son petit Paul, de tous ces anonymes victimes de la barbarie...

    Un livre à lire, indispensable, pour prendre la réelle mesure de l'horreur, pour ne jamais oublier...
    Merci Monsieur Slocombe !

    https://chezbookinette.blogspot.com/2018/09/letoile-jaune-de-linspecteur-sadorski.html

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  • Le deuxième volet du roman de Romain Slocombe nous remet en contact avec l'odieux personnage qu'est l'inspecteur Léon Sadorski, collabo antisémite sans scrupule, n'hésitant pas à se servir des renseignements de son entourage pour faire arrêter et déporter ses compatriotes ... Abus de confiance,...
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    Le deuxième volet du roman de Romain Slocombe nous remet en contact avec l'odieux personnage qu'est l'inspecteur Léon Sadorski, collabo antisémite sans scrupule, n'hésitant pas à se servir des renseignements de son entourage pour faire arrêter et déporter ses compatriotes ... Abus de confiance, abus de pouvoir, mauvaise foi et absence totale d'empathie, bref un homme qui vous donne envie de vomir à chaque page ! Ceci n'enlève rien au talent d'écrivain de l'auteur, bien entendu ...

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  • Le second tome des enquêtes de l'inspecteur Sadorski plonge le lecteur dans une période historique toujours aussi passionnante, celle de la seconde guerre mondiale. Le sinistre enquêteur va cette fois mené de front deux enquêtes sur fond de manipulations politiques.

    Ce second tome est assez...
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    Le second tome des enquêtes de l'inspecteur Sadorski plonge le lecteur dans une période historique toujours aussi passionnante, celle de la seconde guerre mondiale. Le sinistre enquêteur va cette fois mené de front deux enquêtes sur fond de manipulations politiques.

    Ce second tome est assez particulier. Il reprend l'histoire là où les dernières pages du tome précédent s'arrêtaient. Léon Sadorski est en congés pour se rétablir de sa blessure (cf. tome 1). Toujours amoureux de sa femme, il ressent néanmoins un très forte attirance pour sa jeune et juive voisine Julie, dont les parents ont été arrêtés. Malgré son antisémitisme profond, elle lui inspire des pulsions encore plus profondes... Pour se la sortir de la tête, il part pique-niquer avec Yvette. C'est dans les sous-bois qu'il découvre au détour de sa promenade, le corps d'une femme. Il sait alors qu'il doit reprendre du service.

    Ce tome est spécial, car malgré les enquêtes menées par l'inspecteur des renseignements généraux, l'évènement central de ce récit est la rafle du Vel d'Hiv. Cette abomination historique est tout a fait bien abordée par Romain Slocombe. L'aspect historique prend le pas sur le personnage principal et va provoquer des fissures encore imperceptibles dans son armure d'ordure antisémite, égocentrique et idéologique. Ses convictions vont se heurter à ses pulsions pour sa jeune pouliche juive - pour bien retranscrire son état d'esprit.

    Léon Sardoski est un salopard. Il n'y a pas d'autres mots. Romain Slocombe excelle à créer des personnages que le lecteur va détester voire haïr. Et ce personnage en est le chef de file. Son idéologie antisémite s'accorde parfaitement avec la politique du gouvernement français, mais pour lui, il ne travaille pas pour les allemands. Il n'a pas encore fait le lien, ou alors il se voile la face, que ses actions raciste serve le reich et le mouvement nazi dans toute son ampleur. Il oeuvre pour eux, ce qui va à l'encontre de sa politique personnelle, mais peut-être que les violents évènements qui vont avoir lieu vont lui ouvrir les yeux...

    L'auteur, en plus de pousser son personnage principal vers un cas de conscience essentiel, montre en détail, dans cet opus, la noirceur de l'âme humaine, toute la haine, la peur et la rancœur que l'homme peut contenir en son cœur. "L'homme est un loup pour l'homme". Ce roman est emprunt d'une grande violence et de beaucoup de dureté. Cette atmosphère venimeuse est délétère et s'insinue dans les moindre recoin. Quand le lecteur n'a pas envie d'étriper Sadorski, il ressent un vrai malaise face à cette humanité puante. (...)
    http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2017/12/18/35969075.html

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  • Je remercie tout d’abord NetGalley et la Bête noire des éditions Robert Laffont pour l’envoi de ce roman. J’ai enfin réveillé l’inspecteur Sadorski, il y a quelques jours, avec L’affaire Léon Sadorski, et c’est au tour de son étoile jaune aujourd’hui.

    Pour ceux qui ont suivi, le personnage...
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    Je remercie tout d’abord NetGalley et la Bête noire des éditions Robert Laffont pour l’envoi de ce roman. J’ai enfin réveillé l’inspecteur Sadorski, il y a quelques jours, avec L’affaire Léon Sadorski, et c’est au tour de son étoile jaune aujourd’hui.

    Pour ceux qui ont suivi, le personnage principal est à gerber. Il m’inspire une folle envie de l’éviscérer, l’écarteler et l’égorger! C’est un porc et écrivant cela, je suis diablement injuste envers l’animal tant le personnage est abject!

    Atmosphère répugnante, empreinte de mépris, d’aveuglement idéologique, de lâcheté, de corruption, de brutalité gratuite voire sadique. Arrestation au faciès ou par caprice. Tout est permis à la police française et ses inspecteurs ne s’en privent pas, loin s’en faut! Ils y prennent un plaisir pervers et sadique!
    On tape sur les rouges, les juifs, on associe allègrement le bolchévisme aux juifs de toutes façons, tous dans le même panier et même les français qui osent la ramener, ils doivent avoir des juifs quelque part dans leur arbre généalogique ou quelques idées subversives susceptibles de causer du tort au grand Maréchal Pétain. Insécurité, délation, vengeances mesquines, plus on enferme et plus la flicaille est satisfaite. C’est le chaos total par adhésion fervente à l’idéologie nazie et l’épanchement des perversions individuelles!

    Romain intensément documenté et étayé, la retranscription de la France Collabo pendant la Seconde Guerre Mondiale, notamment les événements du Vel d’Hiv’, met le lecteur face à l’Histoire et à un pan très peu glorieux que personne ne peut nier malgré l’épuration des livres d’Histoire. Étant donné l’appauvrissement extrême des programmes scolaires en la matière depuis quelques années, ce genre de romans devrait être lu par tout un chacun, pour connaître, savoir et ne pas oublier l’infamie.

    En cela, Romain Slocombe a accompli un travail remarquable de précisions de reconstitution et de perception de la psychologie des collabos de cette époque. L’intérêt historique est indéniable mais du point de vue romanesque, cela alourdit quelque peu le rythme et le suspens du côté fictionnel.
    Vu le nombre de personnages que le lecteur croise, on est forcé de suivre le détestable inspecteur Sadorski, qui glousse comme un dindon à chaque fois qu’il commet une vacherie comme écrire une lettre anonyme de dénonciation mais qui tremble comme un chiwawa terrorisé si une de ses exactions risque d’être révélée. Contexte historique lourd et dramatique allié à un personnage au-delà de l’antipathie et c’est quelques heures de grimaces et d’oppression qui prédominent.

    J’ai eu le tort d’enchaîner les Sadorski et je dois avouer que je suis tombée dans une overdose de dégoût qui ne m’a pas permis d’apprécier cette histoire à sa juste valeur. J’aurais dû intercaler une lecture plus légère entre deux. Et c’est le conseil que je donne pour ne pas passer à côté de cet excellent roman.
    Parce que oui, il ne faut passer à côté!

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