C'est maintenant à vous de voter pour votre livre préféré
Rien ne les prédestinait à se rencontrer, sauf le hasard, qui joue aux dés.
Olivier Méri a débarqué à Beyrouth, sur la trace d'un orphelinat, et de dossiers anciens, qui le tourmentent. Il est photographe, un peu paumé. Alors qu'il espère un visa pour passer la frontière syrienne, il rencontre Axel Monvoisin, grand reporter français, qui négocie son prochain reportage. Une amitié imprévue va les souder, dans des montagnes et des régions secouées par la violence. C'était sans compter sur Nejma, qui croise leur route et qui les saisit de sa présence, comme un orage silencieux.
Les reliefs du Moyen Orient sont accidentés, comme les événements de la vie. Surtout quand on est jeune, en quête de réponses. Et lorsqu'approche le terrain de la guerre, tout devient plus intense.
Un roman d'apprentissage, une épopée contemporaine.
Par son souffle narratif, par son ambition de faire incarner dans des personnages des enjeux d'aujourd'hui, L'Etoile des frontières s'inscrit dans la lignée des romans de Jean-Christophe Rufin.
C'est maintenant à vous de voter pour votre livre préféré
Sept titres à découvrir parmi les 21 romans de la 13e édition du Prix Orange du Livre
Le jury, enthousiaste et passionné, a choisi 21 romans français
Je trouve que c’est un roman a deux faces :
- le côté lumineux dans la beauté du titre et de la photo de couverture, ainsi que dans l’amitié de deux hommes que rien ne prédestinait à se rencontrer.
- le côté sombre dans la guerre syrienne, dans la cruauté de certains hommes et dans la mort omniprésente.
J’ai beaucoup aimé « L’étoile des frontières » d’Alfred de Montesquiou, c’est une belle histoire d’hommes.
Dans son premier roman, Alfred de Montesquiou prend le recul que le grand reporter de guerre ne s’était pas encore permis pour parler de son expérience sur la guerre civile en Syrie, au-delà du témoignage journalistique. Autour des événements réels, il livre aux lecteurs son ressenti en construisant l’histoire de quatre personnes acteurs et/ou victimes de la guerre: Axel le parisien, reporter de guerre, Olivier le bourguignon élevé par hasard au sein des grands crus du chambertin, Farid et sa compagne Nejma enfants sans voix du trop célèbre quartier du Mirail à Toulouse.
Plus de trois cents pages racontent l’enfer de la révolution syrienne, la torture, les bombardements chimiques qui avaient alerté les dirigeants de la France et des Etats-Unis en 2013, bref, le concentré de la barbarie mise en oeuvre par le régime totalitaire de Bachar El Hassad contre le vent de liberté que portait l’espoir du Printemps arabe.
De ma position de lectrice, comme pour apaiser la violence de la situation, pour quelques secondes, je me surprends le besoin de resituer la nature de ma lecture, c’est un roman. Mais, hélas, c’est un roman vrai dans lequel les sentiments d’amitié ou d’amour, les émotions me rappellent que même au plus profond de la noirceur des hommes scintille toujours une petite étoile.
La plume littéraire du romancier, les événements documentés du grand reporter s’unissent pour compléter les connaissances du lecteur et aiguiser son jugement, tout en suivant quatre personnages attachants. Pour sublimer l’écriture, la photo de couverture en dit long sur ce qui va suivre.
Ce livre est l’un des cinq de la sélection finale du prix orange des lecteurs 2021, mais le moins bon à mon avis.Ce roman, ressemble à un récit de reporter de guerre, l’authenticité en moins. Les pérégrinations d’Olivier, le photographe, d’Axel, le reporter et de Farid et sa femme Nejma dans une Syrie en guerre, semblent factices, préfabriquées et dénuées d’un souffle littéraire qui aurait pu en sublimer le sens. Lisez donc « otages intimes » de Jeanne Benameur, voisin dans contenu, mais d’une qualité littéraire bien supérieure.
C'est le moment de voter pour ce magnifique roman empreint d'humanité ... un texte fort qui va droit au coeur et parle le langage de la vérité.
Souffrance et folie de l'homme qui détruit et se détruit, le livre est écrit comme une fable, on pourrait en sourire tant l'homme se caricature mais ce n'est pas drôle, c'est la guerre ! La guerre, la dictature, la peur au ventre, les peuples qui se déchirent. Le destin d'une poignée d'hommes que le lecteur va suivre au fil des pages, en s'attachant à eux, bien entendu, en espérant qu'il ne va rien leur arriver, eux qui ont déjà à se battre contre leurs propres démons. Le livre est magistralement bien écrit, l'auteur est convaincant, n'est-il pas ancien reporter ? Il a côtoyé la mort et perdu des amis, il sait de quoi il parle.
Une quête de sens qui attend réponse !
Olivier, photographe débutant en quête de ses origines, Axel le reporter, Farid et sa femme Nejma, radicalisés : autant de personnalités, de motivations différentes. Et pourtant, ils vont vivre quelques jours intenses les uns auprès des autres, entre le Liban et la Syrie, sous les balles, au milieu des bombes, au cœur de la guerre.
On ne peut nier la force de ce roman qui donne la sensation de vivre la guerre de l'intérieur, qui nous plonge au sein des combats, nous montre la peur qui ronge de l'intérieur mais aussi l'exaltation des combattants.
J'ai été moins convaincue par les personnages que j'aurais aimé plus travaillés, plus approfondis.
Par ailleurs, les romans se déroulant en période et en zone de guerre ne sont pas de ceux qui me procurent le plus grand plaisir de lecture ou même les plus fortes émotions.
L'Orient, la Syrie.
Le reporter se mue en écrivain. On sent le vécu.
Une histoire aux personnages attachants. Que l'on aime ou pas ces personnages n'est pas la question. En tant que personnages, on s'y attache. Pour le meilleur et le pire.
Le rythme est soutenu, l'histoire se tient bien, les décors nous emmènent loin de notre quotidien. Loin de notre fauteuil confortable.
C'est une autre face de cet Orient inconnu que l'auteur nous dévoile. Loin aussi des clichés colportés par notre chère télévision nationale.
L'horreur de cette guerre sanglante qui fit près d'un demi million de morts. N'oublions pas que chacun de ces morts est avant tout un homme, une femme, en enfant, un vieillard. Pour l'énorme majorité, dégât collatéral d'une lutte implacable entre un pouvoir ne reculant pas devant l'emploi des armes chimiques et, de l'autre, un peuple qui revendique ses droits.
Merci à l'auteur de nous avoir retracé la quintessence de ce conflit nauséabond.
Parce qu'au moins, maintenant, on ne peut plus dire "Je ne savais pas".
« Syrie. Ce berceau des civilisations, ce lieu de passage prédestiné, dont la richesse et la beauté ont retenu, sans les mêler, tant de peuples, cette terre où poussent avec une force ardente les croyances et les hérésies, déroute et confond. Je confesse avec humilité que les premiers temps de mon séjour à Beyrouth je ne comprenais rien aux propos tenus devant moi. Les allaouites, les achémites, les maronites, les sunnites, les Grecs orthodoxes, les chiites, le comité syro-palestinien, les bandits, les rebelles, les Druses, du Djebel et ceux du Horan, les Libanais, les Syriens, las Damascains, - et j’en passe – comment s’y reconnaître ? Il y a vingt-sept religions en Syrie. Chacune d’elles tient lieu de nationalité. Et les influences les plus diverses sollicitent moralement et matériellement ce chaos ». Joseph Kessel – En Syrie
Comment ne pas repenser à ce texte écrit en 1926 par un lion véritable quand on découvre le roman éblouissant d’Alfred de Montesquiou, lui aussi grand reporter plongeant dans la littérature pour raconter l’aventure des hommes et du monde.
Depuis cette Syrie sous Mandat français, que d’eau a coulé dans l’Euphrate mais aussi du sang depuis l’arrivée d’un pouvoir clanique en 1970. « L’étoile des frontières » se déroule en 2013, deux ans après le début d’une guerre civile sans fin, une fiction dans la plus cruelle des réalités.
Photographe au regard sans objectif, Olivier Méri est à Beyrouth à la recherche de ses origines. Enfant adopté – probablement volé – il essaie d’obtenir des informations dans un couvent où règne la loi de l’impénétrable. Néanmoins, avec quelques informations obtenues à l’arraché, il n’a plus qu’un but, partir en Syrie malgré le climat des bombes. Au consulat de France pour obtenir un visa, il rencontre Axel Monvoisin, grand reporter au caractère intrépide, qui lui aussi négocie pour pouvoir entrer dans le territoire voisin. Finalement, ils vont partir ensemble sans savoir ce que le destin leur réserve. Destination Homs. Al’épicentre du chaos, ils vont s’infiltrer dans ce squelette de l’inhumanité où vivent encore des familles trop pauvres pour fuir, des rebelles et révolutionnaires luttant corps et âmes pour la liberté avec l’arrivée de troupes djihadistes sous la bénédiction d’un régime ayant parfaitement compris la stratégie « diviser pour mieux régner ». Avec eux, les accompagnent Farid, un jeune toulousain radicalisé et son incandescente femme Nejma.
Le Moyen-Orient, La Syrie, Homs. Une fiction qui rappelle des carnets, ceux de Jonathan Littel, probablement une lecture qui, près de dix ans plus tard, continue de me hanter.
Ce roman est dédié au plus des 500.000 victimes du conflit syrien et à deux photographes de presse : Rémi Ochlik et Olivier Voisin. Olivier Voisin est décédé après avoir reçu des éclats d’obus à Idlib et on se souvient du documentaire poignant fait pas ses amis « Témoigner, mourir ». Un an auparavant, c’était Rémi Ochlik qui succombait aux balles du régime. A Homs. Avec Marie Colvin. Comment ne pas se souvenir de cette histoire, là où Edith Bouvier fut sauvé in extremis et ce tunnel. Tunnel si présent dans le récit d’Alfred de Montesquiou. C’est là, la force des mots, des détails ; cette force qui ne fait pas oublier le passé et les vies arrachées dans toute l’espérance de la jeunesse.
Pour la plupart d’entre nous, c’est une guerre vue de plus de l’extérieur – je parle de la vraie guerre, pas celle que l’on essaie de mettre dans toutes les définitions. Ce roman, est la photographie d’une guerre vécue à l’intérieur, par une population mettant le curseur de l’instinct de survie au maximum et par des correspondants – de plus en plus rares – qui n’ont pourtant aucun concept ordalique en eux mais qui risquent leur vie pour informer, dénoncer, éveiller les consciences, rétablir la vérité, balayer les mensonges.
Dans son roman, le journaliste écrivain décrit avec lucidité et franchise la véritable histoire du régime de Damas et de ses actes, bien au-delà de ce qu’un Machiavel aurait pu imaginer. Les rebelles et révolutionnaires étant loin d’être des terroristes, se souvenir des premières manifestations à Deraa. C’est deux ans après le début des soulèvements que les organisations islamistes se sont infiltrées, rempart utile pour Assad et ses sbires. Sans oublier, l’utilisation d’armes chimiques, une ligne rouge devenue écarlate dans l’inaction internationale.
Quel hommage également envers cette jeunesse, ces femmes, ces hommes, aspirant à la liberté dans ces régions où le meilleur côtoie le pire et à cette immense générosité trop souvent occultée par les actes ignobles d’êtres manipulés par des hyènes assoiffés de pouvoir et de cruauté.
« L’étoile des frontières », titre magnifique pour un roman s’enroulant dans le prisme de l’imaginaire avec les faisceaux de la réalité du monde. S’ajoute une écriture travaillée mais coulant avec souplesse, dynamique et moderne avec ce petit quelque chose d’indéfinissable qui fait jaillir la plume des pages. Sans vouloir précipiter quoi que ce soit, un certain fauteuil 27 aimerait peut-être dans l’avenir accueillir Alfred de Montesquiou…
Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2021/05/une-noisette-unlivre-letoile.html
Axel le reporter, Olivier l'apprenti photographe à la recherche de ses origines, Farid le toulousain paumé et la belle Nejma se rencontrent au coeur d'Homs en pleine guerre civile syrienne.
Le livre d'Alfred de Montesquiou se lit d'une traite, sans le lâcher. Sa profession de reporter doit avoir largement inspiré ce roman qui m'a fait découvrir la guerre civile syrienne de l'intérieur avec ses ambiguïtés et son horreur. On y découvre des personnages attachants, d'autres répugnants mais le tout sans manichéisme. Il y a rarement des 'gentils et des méchants' dans une guerre. Ce serait trop simple. Une guerre reste le reflet du genre humain, dans toute sa complexité. Alfred de Montesquiou l'explique très bien à travers ses personnages. C'est ce qui m'a le plus captivé dans ce romain.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à Joseph Kessel tout au long du livre. Ce n'est pas un reportage mais le passé de reporter de guerre de l'auteur, son vécu, transparait à chaque page. Sans que ce livre ne soit un documentaire. Il réussit cependant à nous tenir en haleine à travers l'histoire de ses personnages tout en nous faisant découvrir un insoluble conflit de l'intérieur.
C'est ce mélange de vécu, de romanesque et d'action raconté dans un style simple et travaillé qui, inévitablement, m'a fait penser à Kessel. Ce qui, pour moi, est un compliment. A lire absolument.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !