"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans la campagne irlandaise, une fillette est confiée pour quelque temps à un couple sans enfants. Livrée à elle-même, l'enfant pénètre jour après jour un monde étranger, où elle découvre l'innocence et la tendresse de l'été. Peu à peu, des liens se tissent, chacun apprivoise l'autre et les ombres secrètes de sa lumière. Pourtant, certains détails intriguent la fillette...
Quelle force dans ce petit roman... Ces Trois Lumières nous éclairent.
Sylvie Dupuch, Elle Traduit de l'anglais (Irlande) par Jacqueline Odin
Une jeune fille ne connait que l'indifférence de ses parents, elle va passer qq jours dans une autre famille car l'arrivée d'un autre enfant est imminente. Cette enfant renait dans cette famille qui l'accueille, elle s'épanouit telle une "Pétale".
Je referme ce livre, trop court pour moi. Cette dernière page me laisse un sentiment de tendresse et d'inachevé.
En Irlande, au début des années 80, un père conduit sa fillette chez les Kinsella, un couple de fermiers. La fillette va y passer l’été, histoire d’alléger un peu le budget familial étriqué, et la quantité de tâches ménagères de sa mère, qui est par ailleurs sur le point d’accoucher d’un énième enfant.
Peu à peu, au gré des tâches quotidiennes de la ferme et des soirées qu’elle passe à observer les adultes discuter et jouer aux cartes, la petite découvre une autre façon de vivre dans ce foyer où elle est la seule enfant. Une vie plus sereine, où elle mange à sa faim. Une vie où elle apprend ce que sont la bienveillance, l’attention et l’affection, ces denrées de première nécessité qu’elle n’a jamais reçues en quantités suffisantes. Les journées coulent, paisibles, même si, à quelques détails intrigants, elle sent confusément que les Kinsella cachent une blessure mal cicatrisée.
J’ai eu envie de lire ce court roman après avoir vu le film qui en a été tiré (« The quiet girl ») et qui m’avait beaucoup émue. Le film est très fidèle à la lettre et à l’esprit du livre, écrit tout en pudeur et tendresse, où les mots se contentent de donner à voir et de suggérer, et laissent au lecteur le soin de déduire, interpréter, comprendre. Claire Keegan raconte une histoire qui vous fend le coeur, dans cette Irlande rurale taiseuse, où les sentiments passent rarement par la parole. C’est sobre, délicat, intelligent, poignant de sensibilité, c’est beau.
A quelques jours de la naissance de leur quatrième enfant, ses parents confient pour quelques semaines leur fille aînée, pré-adolescente, à un couple vivant dans une ferme du Wexford, en pleine campagne irlandaise.
Débarquée à la hâte par un père qui en oublie de lui donner sa valise, elle est affublée d’un vêtement trop grand, mais quelques mots suffiront pour lui faire comprendre que dans cette famille d’accueil, elle va exister.
Elle ressent des émotions, un bien-être transmis par des mots chaleureux, la tendresse et la bienveillance, elle existe. Telle une fleur, elle s’épanouit, elle est « pétale », c’est le surnom que lui attribue M. Kinsella.
Tout en délicatesse, en subtilité, Claire Keegan fait pénétrer le lecteur dans un milieu baigné par la chaleur humaine diffusée sous une sorte de nuage mystérieux. Mais « les trois lumières » ne sont pas près de s’éteindre… Un court et beau roman adapté récemment au cinéma sous le titre « a quiet girl », un film très émouvant.
100 pages durant lesquelles j'ai senti cette douceur, l'envie de d'être cette petite fille. On s'y repose pour ressentir un bien être malgré quelques fois, une tension naissante. Pas certaine d'aller voir son adaptation au cinéma "quiet girl" sorti en salle cette semaine. Je relirai du claire keegan.
Encore une fois Claire Keegan nous livre dans un tout petit roman, une petite centaine de pages, un concentré de sentiments au cœur d’une Irlande rurale.
La narratrice nous raconte un été de sa jeunesse qui l’a profondément marquée, celui où elle se retrouva dans la maison des Kinsella. Elle découvre l’attention qu’on lui porte, la tendresse, les vrais baisers au moment du coucher, et tout cela semble la surprendre. Elle s’émerveille de cet intérêt qu’on lui porte.
Il faut dire que la vie chez elle semble rude, l’indifférence l’emportant sur toute trace d’affection, son père oubliant de lui dire au revoir en même temps que pressé de repartir, il oublie la valise de la fillette dans la voiture qui le ramène auprès de sa famille nombreuse.
Observatrice, rien n’échappe au regard aiguisé de cette toute jeune fille, les non-dits, les gestes. L’autrice, en peu de mots, avec douceur et pudeur, dans un art parfaitement maîtrisé de la suggestion nous laisse combler les vides.
C’est un moment unique, comme suspendu, que nous livre ici Claire Keegan à travers un récit subtil d’une grande tendresse.
Magnifique !
Vu par le regard de la petite fille, ce séjour dans une famille nouvelle et bienveillante dont elle partage le travail à la ferme, apparaît comme une parenthèse de douceur dans l’univers plus rude où elle a été élevée.
Un récit touchant, juste, sobre où le lecteur partage le vécu de l’enfant qui observe sans toujours savoir interpréter, où il perçoit ses craintes, ses interrogations, mais aussi ses moments de petits riens heureux et éphémères.
D’une plume douce et sensible, sur le mode mineur, Claire Keegan compose un récit juste et sobre, qui parle plus de sensations, d’émotions que de sentiments, tout en pudeur et en non-dit .
Si l’enfant s’épanouit, se sentant enfin exister dans le regard des époux Kinsella, ceux-ci grâce à sa présence, émergent du drame où ils étaient murés . Une brève mais intense histoire de don mutuel , de renaissance , où chacun des personnages, au contact de l’autre, accède à un univers plus lumineux .
Fin janvier j'avais lu Ce genre de petites choses de Claire Keegan et je m'étais promis de très vite la relire..
Un très court roman encore, une histoire lumineuse très simple, où l'autrice ne dit pas tout, laissant au lecteur le soin d'imaginer et de combler les blancs. Pourtant en peu de mots, de sa plume douce et pudique, elle pose avec talent toute une atmosphère au rythme paisible de la campagne irlandaise pendant l'été tandis que naissent des sentiments profonds.
Sans qu'on lui donne vraiment d'explications, après la messe du dimanche, une fillette est conduite par son père chez un couple de parents éloignés sans enfant, plus aisés, pour un temps indéterminé. Cela soulagera la mère à nouveau enceinte. Une bouche de moins à nourrir... car on comprend vite que les enfants ne sont pas vraiment désirés, pas vraiment choyés dans cette famille d'agriculteurs pauvres où alcool et dettes de jeu viennent aggraver les choses.
La fillette ne sait pas trop comment se conduire dans un premier temps. Mais rapidement le regard et le comportement bienveillant du couple qui l'accueille va lui permettre de s'épanouir avec toute l'innocence de l'enfance. On ne lui demande rien d'autre que d'être une enfant ...
Ces trois-là vont s'apprivoiser. C'est infiniment tendre et plein d'amour. La relation qui se noue est très belle, la fin bouleversante. Un bijou...
"Elle me fait mettre debout et me savonne entièrement avec un carré de tissu éponge. Ses mains ressemblent aux mains de ma mère, mais il y a autre chose en elles, une chose que je n'ai jamais senti avant et pour laquelle je n'ai pas de nom. Les mots me manquent terriblement mais c'est un nouvel endroit, et des mots nouveaux sont nécessaires."
❤ Je ne peux que vous recommander les deux titres que j'ai lus de cette autrice. Deux bulles d'oxygène où le temps semble s'arrêter, où les personnages, des êtres humains ordinaires, pas des héros, vous réconcilient avec l'humanité tant ils font preuve d'altruisme, de générosité et d'amour avec simplicité et naturel.
C'est un petit roman comme un ouvrage "cerise sur le gâteau " qui répare les blessures et amoindri la douleur .On se laisse bercer par cette histoire simple et délicate . Un tout petit roman mais ..un magnifique moment !
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