Un livre empreint d’une grande humanité
Suzanne a quarante ans, une vie tranquille, un mari et deux enfants. Un matin, son appartement est cambriole´. Ses cahiers, journal de son adolescence, ont disparu. Des cahiers qui racontent Antoine, l'écrivain qui avait trois fois son a^ge, qui racontent cet amour incandescent, la douleur du passage a` l'a^ge adulte.
Martin est livreur, il pédale pour épuiser ses pensées. Un soir, il trouve les cahiers au fond d'une poubelle et dévore ces mots qui le transpercent. Qui le ramèneront a` la vie.
« Ne jamais oublier ce que j'ai vécu de fort dans ma vie. Mes émotions, mes peurs, mes joies, mes tristesses. Être sereine. Martin poursuit sa lecture. J'ai quinze ans. En ce moment, j'attends. Mais un jour, tout s'épanouira. Martin sent que quelque chose l'étreint, l'urgence de continuer a` lire. »
Un livre empreint d’une grande humanité
Un parfum de mystère plane sur les romans du mois...
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2019/06/les-miroirs-de-suzanne-de-sophie-lemp.html
Suzanne, la quarantaine, exerce le métier d'écrivain et mène une vie rangée auprès de son mari et de leurs filles. A la suite d'un cambriolage, Suzanne constate la disparition du journal intime qu'elle a tenu entre 15 et 22 ans à un âge où on écrit sans retenue, à un âge où tout paraît possible. Elle y a consigné son histoire d'amour avec Antoine, un écrivain qui la fascinait. La nécessité de reprendre la plume pour raconter à nouveau la passion qu'elle a vécue avec cet homme va rapidement s'imposer à elle. Elle doit écrire sur Antoine, écrire pour ne pas oublier, écrire pour rassembler, écrire pour avancer. "Ne plus être seulement mère. Se remettre en mouvement, voilà ce que va rendre possible l'écriture"
Martin, la vingtaine, est un livreur dont la vie semble s'être arrêtée après une rupture amoureuse, il a abandonné ses études et vit dans une chambre de bonne sous les toits " devenu un corps, un corps qui ne réfléchit plus, un corps qui ne ressent plus." Un jour Martin trouve le journal de Suzanne par hasard dans une poubelle. En lisant les mots de Suzanne qui n'étaient pas destinés à être lus par un inconnu, en découvrant cette passion qui l'a dévorée, le désir de recommencer à dessiner renaît chez Martin. Et les dessins de Martin vont répondre en miroir aux mots de Suzanne.
Après deux récits autobiographiques Sophie Lemp s'essaye ici au roman et ce coup d'essai est une vraie réussite. Les personnages de Suzanne et de Martin sont très attachants et leurs trajectoires de vie sont émouvants. L'écriture de Sophie Lemp tout en douceur brosse un portrait de femme que j'ai trouvé très juste.
J'ai beaucoup aimé ce roman infiniment délicat, sensible et lumineux. Il parle des premiers amours, de la trace qu'ils laissent dans nos vies, du pouvoir de l'écriture. Ponctué de multiples références musicales, cet émouvant roman dégage une tendre nostalgie. Un roman intimiste qui se lit d'une traite.
« Les miroirs de Suzanne » de Sophie Lemp est un roman olympien, calme et ressourçant. L’auteure délivre une histoire très féminine où les sentiments sont autant de cailloux semés sur le chemin de vie. Suzanne a été cambriolée. Le détonateur de l’histoire est ici. Dans cet instant où ses souvenirs vont refaire surface subrepticement, et ne plus la quitter. Le rideau se lève dans un contre—champ magnifié. Martin est le point lumineux des lignes de l’auteure. On aime sa présence certaine, sa maturité et sa force enfouie qui ne demande qu’à renaître tel le Phénix. Il est ancré dans la vraie vie. Ses galères sont visibles, son abîme sincère, son attention aux autres apaise l’histoire. On pressent en Suzanne le lisse et un égocentrisme sévère. Son tempérament digne d’un bovarysme exacerbé, ses fuites familiales fragilisent le roman. En manichéenne construction « Les miroirs de Suzanne » sont l’apothéose du sublime lorsque le puzzle va se reformer par la grâce de Martin qui est bien plus que la teneur des lignes mais le summum de l’existentialisme. Il va trouver sa voie, tel un vaillant, se reconstruire et vivre. Suzanne, prise au piège de ses carnets disparus cherche la lumière. Le vide de sa vie ne provient que d’elle-même. Elle ne sait pas où se situe le noble d’une vie. Nostalgique, vieillissante, elle est son propre anti-héros. Par le sublime de Martin, ce roman gagne en puissance. Il sauve le Grand. Affirme un carnet emmêlé d’existences en dualité. Des dessins, des écrits, un homme, une femme. Les rencontres ratées sont parfois là où se situe la source véritable d’un rebond. Publié par les Editions Allary ce roman est la promesse d’un bon moment de lecture dépaysant. Merci à Régine Roger (lectrice) pour l’envoi de « Les miroirs de Suzanne » dans le cadre de Lecteurs.com.
C’est un roman au bon goût sucré de bonbons chamallow et de menthe à l’eau. Avec des souvenirs à fleur de peau d’un amour de jeunesse durable et sincère de la fin des années 90 qui ne s’est pas éteint. De belles phrases rondes, diluées et élégantes comme des bulles qui se posent délicatement.
A 40 ans, Suzanne n’est pas seulement une épouse et une mère comblée. Elle est aussi une femme sortie de l’adolescence très vite quand elle rencontre Antoine, un homme marié de 50 ans. Son fulgurant amour. Fascination et admiration pour l’homme et l’écrivain. Un amour caché consigné dans le journal intime de son adolescence et fermé à clé dans un coffret depuis plus de 20 ans. Scellés les extraits de chansons, de poésie, la lumière d’un regard et la pose d’une voix.
Ses carnets traversent les années comme Hugh Grant traverse les saisons dans le film « coup de foudre à Notting Hill ».
Quand Suzanne perd ses carnets lors d’un cambriolage, une part d’elle-même s’en va, celle qui reste est complètement dévastée. Sans trembler, sans faillir, enfin agir. Alors, Suzanne décide de se remettre en mouvement par nécessité, de recoller les morceaux manquants en écrivant un livre à partir des souvenirs qui lui restent de son premier amour. Toujours vivant et au risque de mettre son couple en péril.
Ce beau roman mélancolique raconte son écriture et avec lui affluent les sons, les odeurs, les gestes et les regards, la présence d’un homme passionnément aimé.
Ecrire pour retrouver peut-être un peu de légèreté comme regarder « la fin d’un film dramatique pour se défaire d’une tristesse qui ne se dissipait pas autrement » Écrire, c’est aussi peut-être pour Suzanne la plus belle manière de tourner la dernière page de son histoire.
Pendant ce temps, et sans que Suzanne le sache, ses journaux intimes sauvent la vie de Martin, un adolescent d’aujourd’hui. Martin vit une autre histoire mais les peines sont les mêmes. Le récit alterne entre Suzanne et Martin, les carnets de Suzanne guidant Martin dans sa guérison affective. Un pont solide reliant les deux rives.
J’ai aimé le regard tendre et généreux de Sophie Lemb sur nous, les gens ordinaires. Il y a de l’amitié entre jeunes, de la fraternité entre cultures différentes comme par exemple entre Ousmane, qui vient du Mali et Martin. C’est simplement dit et j’ai été touchée : « en les écoutant, Martin se demande ce que deviendront les mots qui ce soir entre eux circulent ».
Je me suis abreuvée de la douceur des mots comme le ferait un chocolat bien chaud saupoudrée d’une pointe de tristesse mais sans aucune lourdeur. Je me suis surprise à chantonner tombé du ciel de Jacques Higelin et les refrains d’Alain Souchon. La chanson de Fugain, une belle histoire.
C’est un texte émouvant dont la douce beauté surannée m’a fait fondre le coeur.
Lien : https://www.livresselitteraire.com/2019/05/les-miroirs-de-suzanne-de-sophie-lemp.html
Dans un roman délicat, Sophie Lemp aborde les premiers amours, ceux qui laissent des traces indélébiles dans nos mémoires, nos chairs, nos cœurs. Ceux qui sont l'apprentissage. Des peaux, des corps, des douleurs. Ces vies menées après, sans trop savoir, en s'oubliant parfois, en empruntant des chemins boueux, tortueux.
Avec un personnage écrivain et l'autre lecteur, un effet miroir s'opère. Qui du lecteur, de la jeune femme qui écrivait, de la femme actuelle ou des personnages périphériques tout aussi importants, sommes-nous ? Assurément un peu de chacun. Alors inévitablement on trouve sa place. On sourit. On frissonne. On connaît. On se reconnaît dans ces âmes-là. Homme comme femme. Complexes. Des âmes, des êtres qui doutent, tâtonnent, loupent. Qui craignent les souvenirs autant que l'avenir. Des âmes humaines en somme.
Sophie Lemp les décortique à merveille de sa plume douce, fine, sans chichis, qui suggère, donne vie aux silences. Une plume presque apaisante. Qui nous donne envie de prendre la nôtre. Pour écrire, dessiner. Qu'importe quoi. Quelle histoire, quel intime. Et c'est également cela que j'ai particulièrement aimé en lisant Les miroirs de Suzanne : cette impulsion, toutes formes confondues, qu'elle offre à ses personnages autant qu'à son lecteur.
Plonger dans la lecture des Miroirs de Suzanne de Sophie Lemp, c'est assister à une double (re)naissance. Celle de Suzanne d'abord, femme de quarante ans au quotidien bien rôdé qui se voit un jour dérober les carnets qu'elle a tenus adolescente et jeune femme. Comme une partie de sa vie envolée : l'adolescence, les premiers émois, un amour fou et impossible, la première fois, le temps volé dans une chambre d'hôtel. Celle de Martin aussi, jeune homme qui pédale pour s'oublier et trouve un jour par hasard ces carnets volés dans une poubelle. Sans réfléchir, il les ramène chez lui et explore l'intimité de cette femme dont il ne connaît rien : ses doutes, ses joies, l'amour naissant, la passion, l'amour absolu.
Alors que Suzanne se met à écrire pour reconstruire son histoire, celle d'un amour passionnel avec un écrivain qui avait presque trois fois son âge, Martin retrouve lui aussi peu à peu les gestes de la création et un certain goût à la vie. Chacun des personnages, liés par ce fil intime sans tout à fait le savoir, sont confrontés aux renoncements nécessaires pour se reconstruire durablement, pleinement, sereinement, et trouvent le chemin du deuil des amours anciennes pour pouvoir enfin aimer et se laisser aimer vraiment. Dans ce premier « véritable » roman de Sophie Lemp – après Le fil et Leur séparation, récits autobiographiques – on retrouve la plume sensible d'une auteure qui sait sonder les bouleversements tus, les jardins secrets : notre part la plus intime.
J'ai découvert Sophie Lemp avec Leur séparation. La délicatesse de son écriture mêlant émotion et subtile retenue ont laissé en moi une empreinte indélébile. Je m'étais promis de suivre cette auteure. Promesse tenue. Les miroirs de Suzanne est le troisième roman de Sophie Lemp.
Suzanne a quarante ans, une vie tranquille, un mari et deux enfants. Un matin, son appartement est cambriolé. Ses cahiers, journal de son adolescence, ont disparu. Des cahiers qui racontent Antoine, l'écrivain qui avait trois fois son âge, qui racontent cet amour incandescent, la douleur du passage à l'âge adulte.
Martin est livreur, il pédale pour épuiser ses pensées. Un soir, il trouve les cahiers au fond d'une poubelle et dévore ces mots qui le transpercent, qui le ramèneront à la vie. Au gré de sa lecture, Martin sent que quelque chose l'étreint, l'urgence de continuer à lire.
Cette fois encore, les mots délicatement choisis par Sophie Lemp m'ont bercée. Je me suis laissée couler dans ce bain de soie d'une douceur infinie. Tout commence par un viol, le viol de l'intimité. Un cambriolage. Après la disparition de ses carnets qui renfermaient les souvenirs de son bel amour, son premier, Antoine, Suzanne part en quête de sa mémoire volée. L'heure du bilan a sonné. Elle se remémore ses sentiments notés jadis sur les pages de ses cahiers pour les graver à jamais dans celles de son premier roman qu'elle s'est décidé à écrire. Au risque de froisser Vincent celui qu'elle a choisi, celui qui partage sa vie, elle raconte Antoine. Ses souvenirs resurgissent. Parallèlement, Martin découvre cette histoire entre un homme mûr et une jeune fille, et peu à peu ce jeune homme qui s'était laissé gagner par la mélancolie à la suite d'une violente rupture sentimentale, revit.
Les miroirs de Suzanne c'est le récit de deux renaissances. Celle d'un amour passé et celle d'un jeune homme prêt à accueillir un futur amour. Les miroirs de Suzanne est une histoire somme toute ordinaire. On a tous des amours enfouis dans nos journaux intimes ou dans notre mémoire, mais rares sont ceux qui ont le don de les transformer en bain de soie, en douce mélodie. Sophie Lemp a ce talent. Elle sublime l'ordinaire. Sa plume n'est que douceur et volupté, le tout est harmonieux et poétique, tout est sensibilité et subtilité. Sans conteste, je suis une fan de cette auteure.
Les miroirs de Suzanne est un roman intimiste, infiniment touchant. Un conseil, si vous n'avez encore jamais lu Sophie Lemp, lâchez tout et lisez-la ! Vous n'en ressortirez pas indemne.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/04/mon-avis-sur-les-miroirs-de-suzanne-de.html
Alors qu'on vient de lui voler ses cahiers intimes, Suzanne revient sur les souvenirs de ses amours, de son adolescence et ses années passées à chercher qui elle est vraiment. Alors qu'il vient de trouver des cahiers intimes au fond d'une poubelle, Martin s'autorise à repenser à son amour perdu, faire vibrer son corps et respirer à nouveau à pleins poumons...
Sophie Lemp nous offre avec ce troisième roman, de belles histoires de mémoires, de chemins parcourus à petits pas, de sentiments profonds que la vie nourrit.
Suzanne et Martin sont liés par des mots intimes, pudiques, chargés d'une émotion à fleur de peau. Alors qu'ils mènent tous deux des vies totalement opposées, ils se laissent submerger par leur souvenirs.
Avec beaucoup de douceur, Sophie Lemp nous demande de faire face aux routes sinueuses qu'on a pu emprunter, aux décisions difficiles qu'on a dû prendre et d'accepter enfin l'entièreté de ce que nous sommes...
Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Allary pour leur confiance...
Une fenêtre ouverte, une porte qui claque, un échafaudage, puis un cambriolage. Pas de ravages, ni même de désordre, juste du matériels volés. Jusqu'au moment ou Suzanne, en ouvrant un tiroir découvre que son petit coffret a disparu. Un coffret contenant ses biens les plus précieux, qu'elle garde depuis sa tendre adolescence : les carnets qu'elle a tenue durant des années sont dans la nature.
Un vélo, des commandes, un travail épuisant, c'est le quotidien de Martin, qui découvre au détour d'une course des carnets dans une poubelle. Chaque jours, Martin s'empare de cette histoire, celle de Suzanne. Une histoire d'amour qui redonne le gout de la vie et artistique a ce jeune homme. Mais que faire de ses carnets, de cette histoire d'amour, de cette Suzanne ?
Un choc, une secousse, un coup de tonnerre dans la vie de Suzanne, marié, avec deux enfants. Suzanne décide de rouvrir un nouveau carnet, de faire appelle a ses souvenirs et de faire revivre les fantômes du passé. Une nouvelle porte, une nouvelle aventure s'ouvre à Suzanne : l'écriture d'un roman, l'écriture de son roman, de son histoire d'amour de jeunesse, celle que l'on n'oublie pas dans une vie.
"Les miroirs de Suzanne" est un roman d'une grande humanité, avec des mots délicats et empreint de douceur. Sophie Lemp est une découverte, et c'est très beau ! Une plume envoûtante et poétique qui nous embarque dans les souvenirs et les réflexions de Suzanne.
Ce roman intime et lumineux est renforcée par les mélodies, les notes de musique qui flottent autour des mots ; les paroles de Barbara, d'Higelin, de Léo Ferré entremêlées a de nombreuses références artistiques : c'est une réussite !
Sophie Lemp montre la puissance des mots et de l'écriture sur nos âmes abimées !
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