Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
En 1967, cela fait déjà quelques années qu'Odelle, originaire des Caraïbes, vit à Londres. Elle travaille dans un magasin de chaussures mais elle s'y ennuie, et rêve de devenir écrivain. Et voilà que sa candidature à un poste de dactylo dans une galerie d'art est acceptée; un emploi qui pourrait bien changer sa vie. Dès lors, elle se met au service de Marjorie Quick, un personnage haut en couleur qui la pousse à écrire. Elle rencontre aussi Lawrie Scott, un jeune homme charmant qui possède un magnifique tableau représentant deux jeunes femmes et un lion. De ce tableau il ne sait rien, si ce n'est qu'il appartenait à sa mère. Marjorie Quick, à qui il soumet la mystérieuse toile, a l'air d'en savoir plus qu'elle ne veut bien le dire, ce qui pique la curiosité d'Odelle. La jeune femme décide de déchiffrer l'énigme des Filles au lion. Sa quête va révéler une histoire d'amour et d'ambition enfouie au coeur de l'Andalousie des années trente, alors que la guerre d'Espagne s'apprête à faire rage. Après Miniaturiste, Jessie Burton compose une intrigue subtile entre deux lieux et deux époques que tout sépare en apparence, tout en explorant, avec beaucoup de sensualité, d'émotion et de talent, les contours nébuleux de la puissance créatrice.
Un très bon roman à découvrir, on se laisse emporter par le sujet est l auteur à bien situer l histoire de cette jeune fille, à lire avec plaisir
Odelle, originaire des Caraïbes, s'est installée à Londres. On est en 1967. D'abord vendeuse de chaussures malgré ses diplômes, elle a la chance de trouver un poste de dactylo dans une galerie d'art. Quick, la responsable, voit en elle le talent et la pousse à écrire. Une sorte d'amitié se noue entre elles. Pourtant, Quick cache un secret, Odelle en est persuadée.
En même temps, Odelle rencontre Lawrie qui vient d'hériter de sa mère un tableau d'un anonyme. On ne tarde pas à reconnaître l'oeuvre de Robles, peintre espagnol des années 30. Quant à Quick, son comportement change après avoir vu le tableau. Odelle se met alors en quête de découvrir la vérité, le lien entre ce tableau et Quick. Et le secret, on le découvre petit à petit. L'auteur inclut des chapitres intermédiaires permettant de comprendre ce qu'il s'est réellement passé dans les années 30 en Espagne. La famille Schloss, famille étrangère aisée, a recueilli Teresa comme bonne. le père est marchand d'art et s'intéresse à la peinture de Robles, le frère de Teresa, révolutionnaire. Par contre, il ignore totalement que sa propre fille peint et que c'est elle qui a un réel talent.
Une histoire d'amour se trame derrière la peinture et l'auteur profite pour nous décrire quelques atrocités ayant eu lieu pendant la guerre d'Espagne. Assez rapidement, elle nous livre l'intrigue au sujet de Robles mais il reste beaucoup d'incertitudes jusque la fin du roman, ce qui permet de nous tenir en haleine. Magnifique roman et beaucoup d'émotions à la fin...
Deux histoires s'entrecroisent l'une en Andalousie pendant la guerre civile, l'autre à Londres en 1967 , un mystérieux tableau relie ces deux histoires. C'est un livre très original tout comme le premier roman de Jessie Burton et j'ai vraiment aimé ces deux romans.
Son premier roman « Le miniaturiste » avait fait des vagues dans le monde des blogueurs, avec des retours de lectures élogieux. La sortie de son second roman en poche a été l’occasion pour moi de vérifier tout le bien que l’on disait de Jessie Burton.
Pour ce roman, elle utilise une narration alternée entre deux époques qui sont liées et vont se rapprocher au fil du livre. Une partie se déroule en 1936 dans la campagne Andalouse aux prémices de la guerre d’Espagne, l’autre dans les années 60 à Londres. Elle imprègne son récit des lieux où se passe l’action et des évènements inhérents à l’Histoire. Le lecteur est donc immergé dans les différentes ambiances parfaitement retranscrites. On assiste alors aux usages et aux mentalités qui avaient cours en ces temps pas si lointains.
Dans chaque chapitre, différents thèmes sont abordés en arrière-plan. Certains thèmes sont représentatifs de la période historique dans laquelle les personnages évoluent et d’autres ont traversés les années. Les notions de classes sociales, de place de la femme et de racisme ordinaire sont même encore d’actualité. L’autrice parle aussi du rapport à l’art et à la notoriété (autobiographique ?), en analysant le rapport parfois complexe entre un artiste et sa création.
Mais attention, ce roman n’est en aucun cas un réquisitoire ou un documentaire. Ces sujets sociétaux sont effleurés et l’énergie est concentrée principalement sur l’histoire. En suivant le quotidien de deux femmes, artistes malgré elles, on découvre des personnages captivants, qui nous impressionnent par leur force de caractère, face au monde qui les entoure. Grâce à une belle écriture fluide, Jessie Burton insuffle un vent romanesque à leurs destins et construit une énigme, centrée sur une œuvre d’art, qui m’a tenu en haleine de bout en bout. C’était donc à mon tour d’être conquis par cette écrivaine dont je lirai dès que possible les autres ouvrages.
Après Miniaturiste et sa Hollande sombre et glaciale, Jessie Burton pose sa plume entre Andalousie lumineuse et Londres enfiévrée pour Les filles au lion. On pourrait dire "pose son pinceau" puisque le roman parle d'un mystérieux tableau surgi du passé et tant la prose est fine et délicate, restituant avec soin l'Espagne des années 30 et Londres à la fin des années 1960.
« (...) en tendant l'oreille, vous pouviez entendre les articulations d'un scarabée qui cheminait entre les racines des maïs.
Des collines provenaient la musique sourde des cloches des chèvres, qui venaient étouffer ces bruits plus légers en descendant parmi les éboulis, à travers le voile de chaleur. Les abeilles, assoupies par les grosses têtes plates des fleurs, les voix des fermiers qui s'appelaient, les arpèges des oiseaux qui jaillissaient des arbres. Une journée d'été fait tellement de bruit, quand vous demeurez totalement silencieux. »
L'art est d'une certaine façon le point commun de ces deux romans, mais ce sont surtout les femmes, une nouvelle fois, qui sont à l'honneur. Femmes fortes bien que soumises à l'homme ou aux diktats sociaux : l'héroïne londonienne est une jeune exilée caribéenne qui se rêve écrivain (mais doit avant tout lutter contre la précarité et le racisme) et Olive, la jeune fille peintre, réfugiée en Espagne, cache son talent original derrière une imposture.
« Qui peignait ainsi ? Une fille de dix-neuf ans dans son pyjama d'internat ? Qui connaissait de telles couleurs, qui pouvait s'emparer du paysage dans lequel elle venait d'arriver et en faire quelque chose de plus beau, de plus fort, plus éclatant que le soleil qui envahissait la pièce ? »
Le roman croise donc deux histoires, deux personnalités, deux destins peu ordinaires et Jessie Burton confirme un immense talent. Certes, le fond est parfois romanesque, mais le livre interroge aussi sur la création artistique, sur les difficultés d'être une femme artiste, sur les préjugés et sans être féministe, sur la position de la femme.
« J'ai vu ce que le succès fait aux gens, comment il les éloigne de leurs impulsions créatrices, comment il les paralyse. Ils ne peuvent plus faire autre chose que d'horribles répliques de ce qu'ils ont déjà fait, car tout le monde a un avis sur ce qu'ils sont et ce qu'ils devraient être. »
NB : Comme me le fait remarquer Electra, j'ai oublié de préciser : j'ai beaucoup beaucoup aimé ce roman ! Parce qu'il est remarquablement bien écrit (un mélange de simplicité et de profondeur peu communs), parce que j'ai eu l'impression que 'auteur livrait un peu d'elle-même (notamment sur les effets pervers de la célébrité et de la "pression" quand il s'agit de faire une "nouvelle" œuvre quand la première a été un succès fou), parce qu'on y parle des femmes sans le militantisme (que je trouve ridicule) des chiennes-de-garde, parce qu'il y a des personnages forts (j'ai profondément aimé Marjorie Quick), parce qu'il y est aussi question de passions (amoureuses, artistiques, révolutionnaires).
Très beau roman !
Un tableau fascinant nous amène de l'Espagne pendant la guerre civile à Londres en 1967.
Odelle, jeune Caribéenne qui travaille dans une galerie d'Art à Londres est employée par Marjorie Quick, personnage fascinant et haut en couleur. Un jour le mystérieux tableau Les filles au lion est amené pour expertise à la galerie...
Après Miniaturiste, Jessie Burton nous entraine sur les trace d'un peintre énigmatique, encore un superbe moment de lecture!
Ce roman est parfaitement maîtrisé, malgré la complexité de l’intrigue où deux histoires se chevauchent pour mieux se rejoindre.
1936, Olive, passionnée de peinture, sait que ses espoirs d’être reconnue en tant qu’artiste sont illusoires. Dans le monde des marchands d’art dont fait partie son père Harold, le talent ne peut être que masculin ! Sa rencontre avec Isaac, peintre et militant communiste en Andalousie tandis que la guerre d’Espagne s’annonce, bouleverse sa vie.
1967, Odelle, originaire des Caraïbes, ambitionne de faire sa place à Londres comme écrivaine. En attendant, elle est vendeuse de chaussures, puis travaille comme dactylo dans une galerie de peinture. Là, elle fait connaissance avec le sympathique Laurie, venu faire expertiser une toile d’origine mystérieuse.
Au centre du récit, un tableau fascinant, longtemps disparu, l’énigme de sa création et de sa transmission…
Autant que le rapport à l’art et à la création, c’est la place laissée aux femmes, qui plus est aux femmes d’origines minoritaires dans la société et dans le monde de l’art qui est explorée dans ce roman. Faut-il suivre le modèle dominant ? L’amour doit-il primer sur toute autre considération ? Comment se réaliser et faire coexister des aspirations artistiques et sentimentales ?
Grâce à un important travail de recherches et une intuition exceptionnelle, Jessie Burton nous rend ses personnages, en proie aux tourments de l’Histoire et de leurs sentiments, terriblement humains. Ils sont attachants, vibrants, passionnants, fascinants, mystérieux.
Jessie Burton est une raconteuse d’histoires, une vraie. Elle appartient à la catégorie des auteures qui savent nous toucher au plus profond de nous-mêmes.
La plume est belle et fluide pour un grand coup de cœur.
J’avais aimé Miniaturiste, mais quelque chose dans le style de l’auteure m’a paru poussif.
Je devais être dans une meilleure disposition d’esprit à la lecture de ce second roman, car j’ai réussi à me laisser porter par l’histoire (j’ai noté quelques tournures grammaticales étranges, mais pas de quoi me décourager).
J’ai aimé Odelle, arrivée de Trinidad à Londres en 1967 : le froid qu’elle ressent, la pluie, et son premier travail dans un magasin de chaussures.
J’ai aimé Quick, étrange femme au caractère versatile qui fait tout pour cacher son passé.
J’ai aimé Olive et Teresa, qui se débattent qui avec son frère, qui avec son amoureux engagé communiste dans les premiers affrontements de la Guerre d’Espagne.
Les parents d’Olive ne sont pas en reste : son père, marchand d’art allemand, et sa mère, anglaise sous médicaments elle aussi amoureuse du frère de Teresa.
J’ai aimé les descriptions des tableaux d’Olive, pleins de vie avec un vrai sens artistique (contrairement à ceux du frère de Teresa, de facture plus classique et bien ternes).
J’ai aimé que Teresa ose faire découvrir le talent des artistes qu’elle croise. Elle est, pour moi, le vrai personnage principal de ce roman. Je l’ai quitté à regret.
Sont également abordés par petites touches le racisme envers les personnes de couleur dans l’Angleterre des années 60-70 ; la passion de Peggy Guggenheim pour les oeuvres d’art ; les vernissages d’expositions.
L’image que je retiendrai :
Celle de Teresa sur le bateau qui l’emmènera loin de son Espagne natale.
http://alexmotamots.fr/les-filles-au-lion-jessie-burton/
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