"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ils se nomment Cathy, Tiego, Louna, Asma...
Leurs noms ne nous disent rien, mais sans eux ce livre n'aurait pas vu le jour. Les Épiphaniques, ce sont eux, des hommes et des femmes qu'Yvon Le Men a rencontrés dans les marges de notre société, faisant poème de leurs vies et de leurs histoires. Ils se croyaient invisibles et les voici mis en lumière dans des poèmes.
« Nous ne sommes pas que des cicatrices », dit l'une. Si j'étais une image, je serais « la montagne de Cézanne qui me rapproche du ciel », répond l'autre. Et de mot en mot, une chaîne de fraternité traverse le recueil. D'un pont, d'un foyer, de la rue, d'une caravane, du froid, du bruit. Ils connaissent ce que nous évitons de voir. Ils se nomment Cathy, Tiego, Louna, Asma et ont des choses à nous dire. Sur eux, autant que sur nous.
Epiphanie : illumination
d'où : les épiphaniques : les illuminations ou peut être les illuminés ;
Illuminée je suis, après la lecture du dernier opus de ce poète breton que je connais bien ! Je l'ai même rencontré dans une soirée poétique ratée où les machinistes étaient plus nombreux que les spectateurs !
Illuminés seront tous ses lecteurs par les mots lus, les siens d'abord, dans la préface, touchants sensibles et justes, tellement justes et proches de son vécu et de son ressenti qu'ils nous emportent avec eux vers l'univers de l'auteur.
« Nous ne sommes pas que des cicatrices » voilà les mots d'accroche, qui nous élèvent vers des cieux plus sereins après les épreuves de la vie .
Ces 12 hommes et femmes, blessés mais pas que, vivants plus que d'autres, sans aucun doute, invisibles et inaudibles mais expressifs par leurs phrases et leur phrasé.
Les poèmes sont ceux du poète, des poètes devrais-je dire, car tous ont mis leur patte, agrémentés par les portraits superbes du dessinateur Richard Louvet qui a su ajouter une silhouette aux traits déjà bien définis par les mots.
Certains poèmes m'ont davantage touchée que d'autres, mais tous m'ont emportée dans leur élan par leur justesse, leur précision. Les reprises, répétitions, jeux de mots ont alors pimenté une structure déjà très travaillée, de petites phrases irrégulières, un rythme haletant et un souffle inoubliable.
Pas de violence, sauf celles que l'on devine, pas de secousse, juste des situations que l'on comprend.
Des portraits tout en douceur et tout en nuances.
Allez y sur la pointe des pieds, écoutez la musique, visitez la Bretagne et d'autres endroits fabuleux, laissez vous gagner par la douce musique du vent et remerciez qui vous voulez pour ces moments hors du temps.
Moi je remercie Bruno Doucey et surtout Yvon Le Men
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