"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cléo est une jeune femme à l'image de son rire : solaire. Dès l'enfance, elle a appris à franchir d'un bond fougueux les obstacles que la vie, joueuse, lui présente. Pourtant, tout n'est pas que lumière dans son monde... Mais par-delà ses failles et ses blessures, elle avance.
Lorsqu'elle croise le chemin de Théo, lui aussi accidenté de la vie, elle est bien décidée à lutter pour leur droit au bonheur. Théo est veuf ; il a deux enfants. Comment les choses pourraient-elles être simples ?
Guidée par sa soif inextinguible de vie, Cléo engage son plus beau combat pour leur amour, cette aventure folle, et, surtout, pour ce lien véritable plus fort que tout - plus fort que celui du sang - entre elle et leurs enfants.
Thibault Bérard nous entraîne au coeur de vies entre¬mêlées par le pouvoir des épreuves relevées et signe une ode au lien maternel sous sa forme la plus pure, la plus belle et la plus véritable.
J’avais découvert Thibault Bérard l’an dernier avec son premier roman, d’inspiration autobiographique, « Il est juste que les forts soient frappés », que j’avais beaucoup aimé.
Son deuxième livre, « Les Enfants Véritables », en est la suite. Dans le précédent opus, la femme de Théo et mère de leurs deux enfants, Sarah, décède après un combat de plusieurs années contre le cancer. Peu de temps avant sa mort, le jeune homme rencontre Cléo dont il tombe amoureux. Dans « Les Enfants Véritables », Cléo est présentée à Simon et Camille, le fils et la fille de Théo, et tente de se faire une place auprès de ces enfants tristes de l’absence de leur mère et marqués par le deuil.
En parallèle, on découvre le passé de Cléo, qui a été élevée dans une famille peu conventionnelle, où certaines thématiques font écho à la situation qu’elle vit actuellement. C’est Paul, le père, qui est le pilier du foyer. En effet, son épouse Diane n’a pas la fibre maternelle et est souvent absente pour les besoins de son métier – elle est actrice. Paul s’occupe donc des enfants : Cléo, mais aussi César, garçon étrange, un peu sauvage, qu’ils ont adopté suite à la mort de son père, un voisin alcoolique, et Solène, conçue pendant une séparation de Paul et Diane. Biologiques ou pas, ce sont « les enfants véritables » de Paul.
Si j’avais aimé « Il est juste que les forts soient frappés », j’ai adoré « Les Enfants Véritables ». Ce n’est pas la première histoire que je lis sur une famille recomposée, et sur une belle-mère qui essaie de trouver sa place, a fortiori après un décès, mais il y a quelque chose de vraiment tendre et lumineux dans ce livre. J’ai particulièrement apprécié les chapitres sur la famille de Cléo – le père est très attachant, et j’ai aimé voir les personnages évoluer au fil des années, notamment Diane, ou encore César qui, lui aussi après des débuts difficiles, va trouver sa place.
J’ai complètement adhéré à ce que propose Thibault Bérard, le livre est riche, avec des personnages très incarnés et touchants, et beaucoup d’amour et d’espoir. Un très beau roman, un vrai coup de cœur!
Un livre et un sujet très intéressant sur les familles recomposée, un auteur que j ai découvert aussi un bon roman à lire
Je retrouve Théo et ses deux enfants avec un peu d’appréhension. Le premier roman, « Il est juste que les forts soient frappés », bouleversant, m’avait étonnée par la justesse du ton, sans pathos mais avec de vrais sentiments et j’avais peur d’être déçue. C’est pourquoi j’ai tant attendu avant de le lire.
A la fin du premier roman, il y a l’arrivée de Cléo sans que l’on sache ce qui pouvait arriver après. Maintenant, Théo est veuf avec deux enfants et Cléo fait partie de sa vie
Le début du roman parle de l’enfance de Cléo, de l’importance de son père, de l’absence de sa mère, de la façon dont Paul, le père, conçoit la famille. Il élève seul ses trois enfants. Cléo la seule qu’il ait engendrée, Solène, fille de Diane (sa femme et mère de Cléo) conçue avec un autre homme et César qui, comme les chats a choisi cette famille et a été recueilli après le décès de son brutus de père.
Ce livre parle beaucoup de famille composée, comme celle de Paul et recomposée comme celle de Théo et Cloé.
J’ai bien aimé que les parents de Cloé interviennent dans le récit. La mère, Diane Chastain, comédienne de renom, a été une mère plus qu’absente aussi bien physiquement que mentalement. Quant à Paul, le cœur sur la main, il a été le pilier de la famille, supportant les absences de Diane, élevant seul les enfants, leur inculquant ses valeurs altruistes et l’amour.
S’est nourrie de l’éducation et des valeurs de Paul que Cloé part à l’assaut de sa nouvelle famille, comme Paul partait à l’assaut des montagnes.
Pas facile, pour Théo, de nier la douleur de la perte de sa femme. Pas facile pour Cloé de vivre avec un fantôme idéalisé. Pas facile pour les enfants avec cette remplaçante.
J’ai aimé la façon qu’a Thibault Bérard de raconter la construction de cette nouvelle famille. Les vivants comme les morts y ont leur place. L’auteur ne cache pas les difficultés, les efforts de Cloé avec les deux enfants et leur passé. Comment doivent se comporter les enfants entre le souvenir de leur mère et la présence de Cloé. Aimer la nouvelle femme de papa serait-il trahir leur mère, peuvent-ils aimer Cloé autant sans trahir ?
Tous vont apprendre que l’on peut aimer de différentes manières tout aussi fort.
Ce livre est une belle leçon d’amour, d’humanité, de résilience et, bien sûr, j’ai beaucoup pleuré ce qui m’a permis de desserrer l’étau dû à la maladie. Pour cela, Merci Thibault Bérard?
Sûrement l’ouvrage que j’ai le plus apprécié de la sélection des @68premieresfois ! Une lecture que j’ai vraiment beaucoup aimé.
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Une histoire et des personnages qui m’ont énormément touchés, j’ai eu la gorge noué à de nombreuses reprises durant cette lecture.
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Un livre qui aborde énormément de sujets, l’amour, la parentalité, le deuil, les conflits…
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On dit souvent qu’on ne choisit pas sa famille, mais c’est un roman qui prouve aussi que l’on peut choisir les membres qui composent notre famille de cœur, l’auteur nous montre que l’amour dépasse les liens du sang.
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Ce roman est la suite du premier roman de l’auteur (que je n’ai pas lu), mais ils peuvent se lire indépendamment sans soucis !
De quoi il parle, ce livre...
De la maternité.
Des mères absentes, pour cause de fugue ou de mort.
Des mères chêne, comme on essaie d'être solide, et joyeuse. Etre maman c'est ça, faire rire quand on est désespéré, et puis ravaler comme on a peur, et comme on est seule.
Des mères qui reviennent. Trop tard pour être maman. Mais jamais trop tard pour se connaître. Pour s'aimer.
De la paternité aussi.
Des pères comme des fées ou des géants. Qui vous portent jusqu'au ciel, à bout de bras. Qui vous portent, vous, et puis les autres aussi.
Les pères maman, quand ils n'ont plus le choix.
Les pères qu'on ne voit jamais s'effondrer. Même quand ils s'effondrent.
Il parle de quoi, ce livre...
Des enfants.
De ceux qui essaient de grandir sans maman. de pousser droit avec une racine en moins. Et d'encaisser, parce que le bel âge c'est aussi celui où tout étonne et tout percute.
D'un coup, les mots naïfs s'affutent, et ça entaille la sensibilité, on n'y peut rien.
Les mères. Les pères. Les enfants. C'est nous.
De quoi il parle, ce livre...
De la vie. Tout connement. Et on a envie d'en parler, et d'en parler bien, de le partager, de le prêter, de l'offrir, ce livre.
Parce que l'écriture est tendre et sensible. Qu'elle va fouailler loin parfois. Chercher ce qui heurte, et tant mieux, je ne suis pas une adepte du feel good, j'aime bien quand l'art ne me ménage pas.
❝L'esprit de famille n'est pas pour moi un arbre isolé. Il procure à ceux qui le désirent et s'arrêtent à ses côtés, ombrage, refuge et oxygène. Et lui aussi a besoin de son entourage, il s'en nourrit.❞
Janine Boissard
❝— Mais Papa, on est d’accord, c’est moi ton enfant véritable ?
Paul sourit sous son bonnet. « On est d’accord ».❞
C’est sur ces mots entre la petite Cléo et son père que s’ouvre Les Enfants véritables, deuxième roman de Thibault Bérard. Il fait suite à Il est juste que les forts soient frappés (L'Observatoire 2020 ; J'ai lu 2021). Lire les deux livres indépendamment est tout à fait possible, néanmoins il serait dommage de ne pas saisir l’occasion de comprendre la complexité de la situation à laquelle Cléo et Théo se trouvent confrontés. Jusque-là, et pour reprendre les mots de Samuel Beckett dans Fin de partie, la vie a été un ❝horrible fatras❞ qui mérite d'être lu.
À la fin du premier roman, nous avions laissé Théo au bord d’une nouvelle vie avec Cléo rencontrée au moment où son épouse Sarah, la mère de ses enfants Simon et Camille, se mourait d’une récidive fulgurante de son cancer. Y était esquissée avec délicatesse et retenue la difficulté de recomposer une famille qu’une tragédie venait de toucher au cœur. Thibault Bérard, en inscrivant son deuxième roman dans la lignée de son premier, fait le choix d’écrire l’histoire d'après, celle de cette famille qui reste à inventer, et d’en confier la narration en trois parties à trois voix : celle de Diane, la mère de Cléo ; celle de Paul, son père ; et enfin celle de Cléo elle-même — à l’exclusion de Théo qui ne porte pas plus ce roman qu’il ne portait le premier. Ces trois voix qui tour à tour livrent leur version de l’histoire à des moments distincts diffractent les points de vue. Leur omniscience est un rien artificielle dans ce roman où, une nouvelle fois, elle est poussée jusqu’à son plus haut degré (Paul raconte depuis les limbes comme le faisait Sarah dans le roman précédent ; l'éloignement de Diane ne l'empêche pas de tout voir et de tout entendre). La construction, pour habile qu'elle est, repose sur un jeu complexe de fils tendus entre les personnages : ainsi, d’une partie à l’autre, des chapitres partagent-ils un même titre (Une fête, Sauve-moi, Tout ira bien, … en suspension) et, par effet de symétrie et d’échos de voix, on se rend vite compte qu'on est invités à lire en miroir les destinées des personnages des deux familles : César et Camille, Solène et Simon, et bien sûr Cléo et Théo, rapprochés par les épreuves qu'ils ont traversées.
❝À cet instant, ça me frappe comme une évidence : nos peurs sont contraires. J’ai connu l’accident, la bascule irrémédiable, le coup de téléphone qui tombe du ciel et arrête tout, et je suis souvent angoissée à l’idée de provoquer un nouvel accident en agissant trop vite ou mal. Me lancer, intervenir, cela me coûte toujours même si c’est ce que je souhaite faire. Théo, inversement, voudrait passer sa vie à courir d’un projet à l’autre, sans jamais s’arrêter, tant la simple possibilité de remettre le pied dans le marécage qu’il a traversé le terrifie. Il a connu la lente torture de voir son aimée dépérir, il a vécu l’amour cabossé et flétri, nourri le secret espoir — espoir atrocement honteux, coupable — que s’arrête enfin cette insupportable agonie.❞
Trois parties pour balayer une trentaine d’années, remonter le temps jusqu’à l’enfance de Cléo, enfant grandie dans une maison de la vallée de l’Ubaye auprès de Paul, père-chêne, le ❝calme personnifié❞, l’❝incarnation vivante de la raison❞ dont la mort en montagne donne l'impression que la vie a pour toujours changé de couleur, et de Diane, mère-courant d’air, actrice fantasque et femme immature, au sein d'une fratrie composée d’un frère, César, différent et un peu sauvage, et de Solène, sœur énigmatique ❝chargée d'ombres. Cernée de noir.❞ ; tous les cinq offrant une géométrie familiale inédite
❝Une équation farfelue a aussitôt poussé dans mes pensées, à la façon d’un arbuste. La hauteur, c’était mon père qui la prenait – jusqu’à la chute ; la longueur appartenait à ma mère, toujours dans l’élan ; à moi le large. À César j’ai attribué la profondeur, j’ai trouvé que ça lui allait plutôt bien, lui qui passe sa vie à creuser la matière, tailler le bois ou forger le métal. Mes faibles aptitudes en géométrie ne m’ont pas permis de déterminer ce qu’il restait à Solène.❞
qui interroge la place de chacun, sonde les liens du sang comme ceux que la vie a tissé pour eux, suppute ce qu'ils sont à même de (se) transmettre.
❝Oui, elle [Cléo] perçoit tout cela, le courage et la colère mêlés. Elle pense à son propre père, qui lui a transmis son talent pour aimer les autres, cette incroyable faculté à comprendre leurs tourments ou leurs doutes.❞
Trois parties dont chaque titre renvoie à une ❝Maman❞ qu’elle soit ❝par accident, d’adoption, dans le désordre❞ et où s’entend le vibrato particulier de ce roman qui fait la part belle à ces femmes devenues mères, chacune à sa façon, chacune selon des circonstances particulières. Thibault Bérard fouille le lien maternel à la recherche de ce qui fait d’une femme, d’une épouse, et même d’une toute jeune fille une maman, à travers de très beaux et convaincants portraits féminins : celui de Diane, incapable de sacrifier sa liberté pour rester auprès de son mari et de ses enfants avant que la mort de ce dernier ne choisisse pour elle de la placer à la tête de cette petite tribu recomposée de trois enfants ; celui de Cléo dont l’empathie va de pair avec une exigence
❝Cléo n'oublie rien : rien n'est plus crucial à ses yeux que la constance et la vérité des sentiments.❞
et une justesse de vue singulières :
❝je songe au joli paradoxe que je suis en train de découvrir : être une maman, c’est certainement être là, avant tout ; mais parfois, c’est aussi ne pas y être, pour laisser à l’autre le temps de trouver sa place. C’est aussi s’employer à ne pas être uniquement une maman. Ma mère avait bien compris cet aspect-là du raisonnement, même si la première partie lui a longtemps échappé.❞
Cléo, mue par le désir de réparer, tourmentée par le désir de rendre les autres heureux après une enfance volée qui l’a faite trop tôt maman de substitution pour César et Solène quand Diane s'évanouissait de longs mois dans la nature, plus tard pour Simon et Camille, et enfin, maman tout court pour Louise, l’enfant née de son amour avec Théo, leur ❝famille rassemblée dans un petit être.❞
Et parce qu’elle a gardé tout au fond d’elle une part de l’enfant qu'elle a été, pour Cléo une vie réussie est son rêve d'enfant réalisé
❝En secret, je rêve de me voir devenir presque malgré moi, par magie, une femme plus forte, plus aventureuse, une qui n’hésitera pas à pousser les portes fermées.❞
Le roman de Thibault Bérard offre parallèlement un sublime portrait de père. Si celui de Théo, à jamais meurtri par le décès de sa première épouse, ne m'a finalement que peu touchée,
❝Ce que je ne vois pas, c’est la mort que Théo traîne toujours sous ses paupières quand il met Louise au lit […]
Ce que je ne vois pas, c’est que Théo reste à distance prudente de Louise tout simplement parce qu’elle est la vie même, à ses yeux.❞
celui de Paul, le plus dense, est mon préféré. Ce vieux sage est une formidable figure paternelle/maternelle que les aléas de la vie n'ont eu de cesse de réinventer, l'image de la stabilité même auprès de ses trois enfants véritables — sa fille Cléo, l'enfant adopté César et Solène née des amours adultères de son épouse — avant que la vie, toujours elle, dans un ultime coup du sort, n’en décide autrement.
❝César est mon enfant véritable tout autant que toi, et tu n'es pas plus mon enfant véritable que Solène. Vous êtes tous les trois ce qui rend ma vie plus belle, et ce qui lui donne à la fois son sens et sa direction, c'est-à-dire sa vérité. Tu comprends ça, jeune fille myrtille ?❞
Cette fratrie maintes fois refaçonnée autour des personnages forts de Paul et de Diane que tout semble opposer vole la vedette à la famille, un peu fade à mon goût, en train de se former autour de Théo et ses enfants.
Les Enfants véritables est l'émouvante histoire de personnes qui lentement s’apprivoisent et d’une famille qui éclot ; une histoire un rien trop belle, trop lisse en ce qu’elle n’évite pas toujours complaisance et clichés, surtout dans sa bien moins convaincante troisième partie dont les facilités de convenance et les bons sentiments de circonstance ont assez vite étiolé mon intérêt.
Certes, lire Les Enfants véritables, c’est s’attacher à des personnages que l’on aimerait ne pas quitter — Diane et Paul captent particulièrement bien la lumière au point d'éclipser Cléo et Théo que j’ai trouvés trop idéalisés pour avoir un quelconque relief ; c’est souhaiter continuer à faire un bout de chemin avec eux sur le versant lumineux de la vie, tourner le dos à la fatalité grise et à son goût de poussière, être dopés par leur foi inébranlable dans des jours meilleurs, dans la force de toujours se relever d’épreuves en apparence insurmontables. Ils font tout l'intérêt de ce récit résolument optimiste, construit sur un socle solide, voire rigide (là aussi peut-être trop à regarder le sommaire en début d’ouvrage) et porté par une écriture heureusement plus aventureuse que la forme contrainte dans laquelle l'auteur l'oblige à évoluer. Un livre nécessaire, je pense, pour clore une page personnelle et douloureuse avec l'impression d'en avoir tout dit. Un troisième roman est écrit qui sera publié toujours à L'Observatoire, j'espère donc lire prochainement l'auteur dans un registre moins autobiographique.
Lu pour la sélection 2022 des #68premieresfois
https://www.calliope-petrichor.fr/2022/06/29/les-enfants-véritables-thibault-bérard-l-observatoire/
Paul s'occupe de ses enfants pendant que Diane, son épouse se consacre à sa carrière d'actrice bien loin du foyer. Paul aime sa femme et accepte ce choix, il fait tout pour pallier à cette absence et remplir la fonction des deux parents auprès de ses enfants.
César l'aîné est un enfant introverti, Cléo la cadette, proche de son frère est le pivot de la fratrie et Solène, la benjamine supporte mal l'absence de sa mère.
Quand Diane décide enfin de rentrer à la maison, un évènement va survenir qui va bouleverser l'harmonie qui régnait dans cette famille. Comment chacun des membres va t-il le vivre ? Comment les enfants vont-ils grandir ?
Cette saga familiale se raconte à trois voix : la mère, du père et de Cléo. Chacun va exprimer ses choix, comment il les vit et ce qu'il ressent de l'évolution de la famille.
Même si le sujet est intéressant, cette histoire n'a pas trouvé d'écho en moi, je me suis ennuyée à sa lecture : trop de longueurs non pertinentes, des personnages trop lisses, sans aspérités. Et quand il y a quelques tensions, cela reste gentillet et sans intérêt majeur.
Pourtant il y avait nature à faire quelque chose de plus "punchy" notamment avec la personnalité de Solène, et même rendre la relation entre Cléo et Théo moins plan-plan d'autant qu'il y a beaucoup de non-dits, de ressentis non verbalisés.
Cette lecture ne s'est peut-être pas faite au bon moment.
https://quandsylit.over-blog.com/2022/06/les-enfants-veritables-thibault-berard.html
J’avais beaucoup aimé le premier roman de Thibault Bérard « il est juste que les forts soient frappés » (déjà, ce titre !), j’ai donc ouvert le deuxième « les enfants véritables » avec un mélange d’excitation (chic ! une suite...) et d’appréhension (...mais va-t-elle être au niveau ?).
J’y ai retrouvé les mêmes personnages dignes et touchants et un récit choral qui provoque toujours émotion et sourire.
Cléo, croisée dans le premier opus, arrive ici dans la famille endeuillée. Les réactions de Théo, son amoureux, ainsi que celles des enfants, sont finement analysées : entre souffrance et reconstruction, chacun bataille avec ses peines et ses peurs, en même temps que Cléo les apprivoise et qu’ils baissent la garde devant la délicatesse et la sincérité de cette bonne personne, dont l’enfance n’a pas non plus été un chemin de roses.
L’auteur examine avec finesse la nature de la famille : de cœur, de sang, recomposée, homoparentale, monoparentale... avec au milieu les mères, qu’elles soient adoptives, biologiques, aimantes, absentes...
Il fait intervenir, sans idéaliser et sans juger, des femmes qui font comme elles peuvent pour trouver leur place, qu’elles se placent en dehors de la famille comme la mère de Théo ou en son sein comme Cléo, chacune menant sa vie tant bien que mal en assumant crânement ses choix.
Au final, « les enfants véritables « est un roman optimiste et sensible, où les larmes coulent autant de joie que de chagrin, où la rage de vivre s’habille de douceur et qui chamboule par un maelström de sentiments et d’émotions.
Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure.
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