"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«?L'accouplement est un cérémonial - s'il ne l'est pas c'est un travail de chien.?».
Au début des années soixante, un jeune homme est nommé instituteur dans un village du Périgord, le pays des grottes préhistoriques, entre Les Eyzies et Montignac.
Dense, tendu, plein de fulgurances et d'emportements le roman fait de cette terre l'espace à vif d'une quête amoureuse. Yvonne, la belle buraliste, porte en elle la brûlure du désir, tout le mystère de la différence des sexes - l'origine du monde.
Années 1960, dans le Bourg de Castelnau en Dordogne .
Au sein du Périgord préhistorique, entre Lascaux et La Madeleine.
Pierre, jeune instituteur fraichement débarqué tombe amoureux fou d'Yvonne, la belle buraliste, bien plus âgée que lui.
Acheter son paquet de Marlboro quotidien devient source de phantasmes. Yvonne le hante, sa taille, sa tenue, ses formes ne font qu'accroitre son Désir.
Un désir sexuel affirmé qu'il traduit dans son quotidien au contact d'une Nature luxuriante et féconde.
Yvonne qui entretient le mystère en se révélant chaque jour davantage au gré de ses balades improvisées.
Pierre Michon est un artisan des mots, un magicien de la grammaire et des images .
Tout est métaphore dans ce court roman .
L'auteur convoque la préhistoire (dont la région est chargée) pour illustrer son propos.
La couverture du roman à elle seule donne le ton (une roche sur laquelle des mousses sont accrochées et qui ressemble étrangement au tableau de Gustave Courbet; L'Origine du monde)
Un ouvrage autour du désir sexuel masculin. L'exploration des grottes comme "l'ouverture ", la découverte de la femme et du plaisir .
Un roman majuscule, un miracle de 163 pasges...
Ne passez pas à côté ! (féministes enragées, passez votre chemin !)
Michon nous offre une ode au désir intemporel, minéral et charnel, fait de grès et de liquide ; de cette eau qui coule de la "Grande Beune" et de la "Petite Beune" qui se jettent dans la Vézère en Dordogne / Périgord. Dans ce haut lieu des grottes et des arts préhistoriques.
Des flots qui illustrent le temps qui passe et la permanence de l’histoire et des amours ; des amours et des désirs.
Il est encore bien vert Michon en prolongeant ses premiers écrits sur cette rencontre d’un jeune instituteur et d’une buraliste, nous offrant une histoire (d’amour) dans les années soixante, avec sa qualité (et densité) d’écriture.
Un vrai plaisir … de lecture.
De façon bizarre, j’ai toujours du mal à parler d’un livre ou d’un auteur que j’apprécie enfin je veux dire que j’adore voire que j’adule. Et c’est le cas avec Pierre Michon, l’auteur des Vies minuscules…
Les deux Beunes, c’est une histoire d’amour.
C’est une histoire au fin fond de la province française. Un jeune maitre d’école qui tombe gringue d’une espèce de salope qui tient le bureau de tabac sur la place du village. Mais ce n’est pas une salope avec ses bas, ses jarretelles et ses robes moulantes et son rouge à lèvres. Et son gamin. Et ses amants. Son amant. Toute cette boue des champs.
Mais ce n’est pas ça. Enfin, si. C’est ça. Mais c’est avant tout, une écriture.
Voilà. Une écriture à se mettre à genoux d’vant.
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