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Le 22 février 1942, exilé à Petropolis au Brésil, l'écrivain autrichien Stefan Zweig se suicide avec son épouse, Lotte. Le désespoir a eu raison du grand humaniste, acteur essentiel de la littérature européenne et témoin majeur de la première partie du XXe siècle. En 2010, conjuguant réel et fiction, le roman de Laurent Seksik revisitait les six derniers mois de la vie du couple, entre nostalgie des fastes de Vienne et appel des ténèbres. Passés successivement par l'Angleterre et les États-Unis après avoir fui l'Autriche, Stefan et Lotte avaient cru fouler au Brésil une terre porteuse d'avenir. Mais c'était sans compter avec l'épouvante de la guerre. L'évocation romanesque de l'exil brésilien des Zweig, de septembre 1941 à février 1942, devient une bande dessinée, magnifiée par le dessin intense de Guillaume Sorel. Laurent Seksik en a personnellement réalisé l'adaptation.
Un récit qui narre les dernières semaines de la vie de Stefan Zweig, en fuite au Brésil avec sa compagne Lotte entre fin 1941 et début 1942. A la fois plein d'espoir avec cette nouvelle aventure à Pétropolis, mais aussi plein de tristesse et de résignation face à ce monde qui change avec la poussée du nazisme partout dans le Monde.
L'espoir c'est aussi l'entrée en guerre des Etats-Unis le 8 décembre 1941 mais les dix années de fuite du couple semble avoir installé chez Zweig une forme de résignation et de nostalgie de son beau passé à Vienne.
Une phrase résume parfaitement son état d'esprit :" Tout m'a été donné, tout m'a été repris".
Une BD sobre, avec des dessins magnifiques, mêlant parfaitement les couleurs, sans excès.
Une belle émotion de lecture.
J'J’aime les récits et l’écriture de Stefan Zweig, en témoigne ma bibliothèque qui est remplie de ses oeuvres. J’aime son regard lucide, juste et empreint néanmoins de poésie sur le monde, sur l’humain. Cependant lorsque je lis les oeuvres d’un auteur, je m’attarde peu sur sa vie. Il y a quelques années, lors d’une sortie au cinéma, j’ai découvert les derniers jours de sa vie – Stefan Zweig, Adieu l’Europe et lorsqu’en cherchant à faire quelques emprunts de BD dans mon CDI j’ai vu Les derniers jours de Stefan Zweig, j’ai eu envie de prolonger ma découverte de la vie de cet écrivain remarquable.
Les derniers jours de Stefan Zweig (BD) par Seksik
Dans cette bande dessinée, ce n’est pas toute la vie mais bien les derniers jours, les dernières semaines de la vie d’un homme et de sa femme, Lotte. Après avoir pressenti avant tout le monde, les ravages de la folie hitlérienne en Europe, Stefan Zweig a décidé de s’enfuir. Après les terres américaines, il se réfugie avec sa seconde épouse au Brésil. Mais les démons, les menaces ne cessent de venir le hanter. Face à cette horreur, à cette folie humaine, que reste-t-il comme acte de courage ? Quitter volontairement ce monde qui devient fou ?
Entre poésie et réalisme, entre les derniers mots et les derniers espoirs, cette bande dessinée nous livre les derniers jours de la vie d’un homme qui a marqué son époque et qui marquera les suivantes, d’un homme lucide sur la folie humaine et d’une femme prête à tout pour son seul et unique amour.
En résumé : une bande dessinée très intéressante mais aussi très belle graphiquement sur cet écrivain remarquable
Des dessins absolument magnifiques... Une histoire très triste... A parcourir lentement...
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