"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans un appartement vide, meublé de deux chaises, une table et un immense philodendron, Marie recueille, les yeux bandés, des confidences.
Les candidats se sont inscrits anonymement. Ils prennent place sur la chaise libre et racontent ce qu'ils ont choisi de partager, souvent pour la première fois.
Remords, regrets, culpabilité, mais aussi désirs, rêves, fantasmes se dévoilent ; les confidences se succèdent, toujours plus troublantes.
Une écrivain se décide à une démarche un peu singulière : les yeux bandés, elle reçoit toute personne susceptible de vouloir lui raconter une anecdote qui pourrait permettre ensuite l'écriture d'un roman. Ces anecdotes se multiplient sans peine et font ce roman. Beaucoup de non dits, de remords, de moments d'ingratitude inavouables et que ces gens ne se pardonnent pas. Et sans jamais que notre écrivain n'intervienne ou nous apporte son propre jugement. Original mais j'avoue m'être lassé un peu à la fin. Et n'attendez surtout pas un rebondissement ou une fin. Il n'y en a pas...
Une écrivain se décide à une démarche un peu singulière : les yeux bandés, elle reçoit toute personne susceptible de vouloir lui raconter une anecdote qui pourrait permettre ensuite l'écriture d'un roman. Ces anecdotes se multiplient sans peine et font ce roman. Beaucoup de non dits, de remords, de moments d'ingratitude inavouables et que ces gens ne se pardonnent pas. Et sans jamais que notre écrivain n'intervienne ou nous apporte son propre jugement. Original mais j'avoue m'être lassé un peu à la fin. Et n'attendez surtout pas un rebondissement ou une fin. Il n'y en a pas...
Avec des airs de recueil de nouvelles qui seraient parfois, rarement pourtant, ponctuées de quelques mots et remarques de l’auteur, ces 48 textes sont comme autant d’instants de vies cachés, enfin révélés pour se faire du bien, se soulager, se souvenir, à celle qui les a recueillies dans l’anonymat le plus complet, un bandeau blanc sur les yeux, dans un appartement vide seulement peuplé de deux chaises, d’une table, d’un portemanteau et d’un grand philodendron.
Hommes ou femmes, jeunes ou plus âgés, chacun raconte, dévoile, l’intime ou le banal, le violent ou le tendre, caché et pourtant si commun à chacun de nous pour la plupart. Culpabilité, prostitution ou soumission, vengeance ou pardon, lâcheté, violence ou silence, rêve ou cauchemar, ces étapes de vies restent à jamais en mémoire, importantes ou pas, ces parenthèses font que vous devenez autre ou que vous restez le même.
Se confier à quelqu’un qui ne vous voit pas, c’est un peu comme échanger sur les réseaux sociaux avec ceux qu’on n’a jamais rencontré et à qui on ose dire tant de secrets, dévoiler tant d’intime, tout ce que l’on ne dirait sans doute jamais à ceux que l’on côtoie chaque jour.
Chaque confidence est personnelle, différente, banale souvent. Chacune annonce, dénonce, déculpabilise, espère, promet, surprend, regrette. Dans ces mots attribués à des inconnus tout est dit sur la nature humaine, avec pudeur ou sans retenue, avec douleur ou soulagement.
chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/06/05/les-confidences-marie-nimier/
Très chaudement recommandé par Marie, j'ai piqué ce livre dans ses emprunts auprès de la bibliothèque numérique de la Ville de Paris (je trouve très chouette de pouvoir se se partager à distance les livres empruntés dans cette bibliothèque !).
Et je me suis régalée à mon tour !
Marie Nimier a affiché une petite annonce en accord avec la Mairie et la médiathèque d'une petite ville où elle propose aux habitants de venir lui confier leurs confidences, de façon anonyme - elle portera un bandeau sur les yeux .
Ils confient leur histoire la laissant libre de l'utiliser dans un recueil où elle les retranscriera a posteriori.
Ils ont également la possibilité de les lui adresser par mail !
Certaines sont rigolotes (Stand-up, Chirurgienne), d'autres attachantes (Sans histoire, Maquillage), pathétiques (Pas assez bien pour elle, Au premier shampooing) d'autres encore assez gore (Des sacs en plastique).
Ce roman m'a fait penser à une anthologie de récits de Paul Auster, "Je pensais que mon père était Dieu", histoires vraies confiées par des auditeurs de radio et qui , compilées sont devenues ce roman publié en 2001 chez Acets Sud !
J'ai beaucoup apprécié le roman de MArie Nimier, d'autant plus qu'elle y introduit une dimension autobiographique en fin de volume évoquant le décès de son père, Roger Nimier, alors qu'elle était très jeune ...
Mais quelle idée a eu Marie Nimier que de rechercher, d'écouter, puis de nous donner à lire, transformées, ces confidences, ces secrets déposés devant elle, qui a les yeux masqués pour que le secret soit complet?! Elle le fait avec tellement de générosité et de don que la lecture en devient compulsive. Les rencontres, unes à unes nous laissent pantois, ébahis, surpris devant ces autres vies que la nôtre et que l'auteur nous laisse entre-apercevoir...
Touchant est le premier mot qui me vient à l'esprit après cette lecture conseillée par mon amie libraire. Marie écoute les confidences d'anonymes qui viennent raconter une histoire, une anecdote, un secret, un péché, une trahison, un amour ... Touchant parce qu'il s'agit d'une confidence, d'un aveu face à une personne qui entend mais ne voit pas (Marie a volontairement les yeux bandés). Du coup, on se confie plus aisément, sans crainte du regard de l'autre et cela donne à chaque petit récit une intensité incroyable. C'est à la fois pudique et impudique, fascinant et parfaitement juste.
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