"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1933-1950. Pitt et Yvès : les Krüger, Allemands antinazis et pacifistes, enseignants férus de pédagogie moderne, contraints à l'exil, créent un refuge dans les Pyrénées-Orientales et accueillent sous le même toit des réfugiés politiques, des orphelins de guerre, des enfants en quête d'asile, de jeunes voyageurs du monde entier. Ils offrent en ces temps de violence et de mort « Le plus d'humanité possible ».
1945. Paul et Greta : la guerre est finie. Paul rentre en Algérie avec une Allemande et la mère de celle-ci, oma Holz, qui ne parlera jamais un mot de français ni d'arabe.
Un chien, gardien du souvenir, accompagne l'auteure sur les traces de ces personnages hors du commun. C'est lui qui raconte. « Tu m'entends et tu m'écoutes. Peut-être aussi que tu entends ta propre voix et toutes celles dont l'écho résonne ici. Chacun a sa version. Le souvenir, c'est comme un reste de viande, une mémoire qu'on accommode à la sauce d'aujourd'hui avec les sentiments qui demeurent et traversent le temps. Tu peux m'appeler le chien, je t'accompagne. » Pitt et Yvès ont réellement existé. Le centre éducatif international créé par les Krüger au-dessus de Mosset, « la Coûme », est devenu une fondation qui porte leur nom et poursuit aujourd'hui dans sa forme contemporaine l'oeuvre qu'ils ont initiée.
Greta et Paul, qui ont inspiré le second monologue du chien, sont inconnus du grand public, mais vivent encore dans le souvenir de leur famille et de leurs amis.
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