Une sélection haletante de thrillers venus du froid...
Dix-sept ans après son incarcération pour l'enlèvement et le meurtre de la jeune Cecilia Linde, Rudolf Haglund retrouve la liberté... Et son nouvel avocat affirme être en mesure de démontrer que Haglund a été condamné sur la base de preuves falsifiées. William Wisting, à l'époque jeune policier en charge de l'enquête, est devenu une figure exemplaire et respectée, incarnant l'intégrité et les valeurs d'une institution souvent mise à mal dans l'opinion publique. Au coeur d'un scandale médiatique et judiciaire, suspendu de ses fonctions, Wisting décide de reprendre un à un les éléments du dossier. Les policiers auraient-ils succombé au syndrome des «chiens de chasse», suivant la première piste que leur indique leur instinct, au risque d'en négliger d'autres, et s'acharnant à étayer leurs soupçons pour prouver la culpabilité supposée de leur «proie» ? Ou l'enquête aurait-elle été manipulée ? Mais par qui, et dans quel but ?
Une sélection haletante de thrillers venus du froid...
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Coup dur pour le commissaire William Wisting qui voit son intégrité remise en question par l’avocat de Rudolf Haglund. Pour l’homme de loi, il ne fait aucun doute que son client a été condamné à tort, grâce à des preuves falsifiées. Après dix-sept ans de prison pour enlèvement et meurtre, Haglund mérite enfin justice ! A cette époque, Wisting était le chef de l’enquête, c’est donc vers lui que se tournent les soupçons.
Ciblé par la presse, lâché par sa hiérarchie, le commissaire est suspendu de ses fonctions. Alors le policier fait ce qu’il sait faire de mieux : il enquête. Ses vieux dossiers sous le bras, il va disséquer l’affaire afin de déceler les incohérences, les fausses pistes, les maladresses. Si au commissariat, ses collègues sont trop pris par un nouveau cas d’enlèvement pour pouvoir lui venir en aide, il peut compter sur sa fille Line pour le soutenir. La journaliste ne doute pas un instant du professionnalisme et de l’honnêteté de son père et lui prête main forte pour découvrir le fin mot de l’histoire.
Les chiens de chasse, ce sont ces policiers qui, une fois leur suspect identifié et leur intime conviction faite, se mettent sur la piste des indices concordants, ne lâchant leur proie qu’une fois toutes les pièces du puzzle emboitées, et au diable les autres pistes !
Mais Wisting va avoir affaire à d’autres chiens de chasse : les journalistes trop heureux de clouer au pilori une figure de la police, de mettre à mal sa réputation, de l’accuser de tous les maux.
Pour se blanchir et pour rétablir la vérité, Wisting mène sa minutieuse enquête dans les décors fouettés par les vents des côtes norvégiennes.
En orfèvre de l’intrigue et en grand connaisseur des procédures policières, ayant lui-même fait partie des forces de l’ordre, Jørn Lier Horst nous entraîne dans ce cold case prenant, dans un savant mélange entre enquêtes et vie privée de son héros. On apprécie particulièrement ses liens très forts avec sa fille journaliste. Aussi pugnace que son père et ne craignant aucun péril, la loyale Line mène ses propres investigations et tente de préserver son père des unes un peu trop racoleuses.
Encore un bon polar venu du froid avec des personnages récurrents de plus en plus attachants.
Il y a 17 ans, l’assassin de la jeune Cecilia Linde a été arrêté, confondu et jugé. William Wisting, qui était le jeune directeur d’enquête à cette époque, n’a jamais eu de doute sur sa culpabilité. Rudolph Haglund est libéré aujourd’hui grâce à l’acharnement de son avocat. Ce dernier clame qu’il a enfin la preuve scientifique que l’enquête était viciée, qu’un policier de l’époque s’est « arrangé » avec des preuves et que son infortuné client a fait 17 ans de prison pour rien. En tant que directeur d’enquête à l’époque, Wisting est dans l’œil du cyclone et la presse le cloue au pilori, sa hiérarchie n’a d’autre choix que de le suspendre à titre conservatoire. Wisting a donc devant lui tout le temps qu’il faut pour refaire l’enquête et essayer de déterminer qui a frauduleusement manipulé les indices.
Bien calé entre « Fermé pour l’Hiver » (qui a les petits défauts inhérents aux premiers tomes) et le formidable et très aboutit « L’Usurpateur », « Les Chiens de Chasse » est la deuxième aventure de l’enquêteur William Wisting. En termes de qualité, je trouve que ce roman se situe pile entre les deux, un cran au dessus du premier tome et un cran en dessous du troisième. Il s’agit ici d’une intrigue à la construction assez standard, assez usitée, et dont l’efficacité ne peut pas être mise en doute : le cold case et la double intrigue. C’est maintenant devenu une sorte de norme : le roman explore deux intrigues qui semblent n’avoir rien en commun et qui, ô miracle, finissent par se nouer sur la fin. Ici, nous avons d’un côté la suspension de Wisting, qui cherche à déterminer qui a falsifié l’enquête initiale. Il ne doute pas d’avoir envoyé un innocent en prison, et assez vite dans le roman on a la même impression que lui, mais sans certitude absolue. De l’autre côté il y a sa fille journaliste Line, qui enquête sur le meurtre en pleine rue d’un promeneur. Journaliste futée et opiniâtre, elle mène une enquête efficace. Dans un premier temps, elle écrit sur cette affaire pour « occuper l’espace médiatique » pour que la presse laisse son père en paix, mais là encore, on comprend assez vite que les deux intrigues sont nouées, ne serais que par le biais temporel. Menées tambour battant (le roman se déroule sur 4 jours en tout et pour tout), les deux investigations « hors procédure » du père (suspendu) et de la fille (journaliste) se laissent suivre avec facilité clarté et les chapitres s’enchaînent, courts, incisifs, justement dosés en suspens et rebondissements. Rien de follement original sur le fond comme dans la forme, d’ailleurs la fin n’est pas époustouflante et on l’a vu venir d’assez loin quand même, mais c’est efficace, crédible et cela installe un peu plus le personnage de William Wisting dans l’affection du lecteur. Le dénouement est malgré tout assez douloureux, parce que l’intrigue est construire sur quelque chose qui est socialement traumatisant : les disparitions brutales et durables de jeunes filles dont on perd la trace subitement et qu’on ne retrouve que trop tard, et parfois jamais. Ces « cold cases » qui détruisent les familles, qui obsèdent les enquêteurs, qui parfois même leur coutent leur carrière, c’est la trame de fond des « Chiens de Chasse » et cela ne peut que donner au final un roman noir pertinent.
J'avais bien apprécié 'Fermé pour l'hiver', il y a quelques semaines, alors je n'ai pas attendu bien longtemps pour retrouver l'inspecteur Wisting.
Dans cet opus, Rudolf Haglund, sort de prison après avoir purgé une peine de 17 ans pour enlèvement et meurtre d'une jeune fille. Sitôt libéré, il porte plainte contre la police pour falsification de preuves.
Wisting avait été l'inspecteur en charge de l'enquête initiale, il est aussitôt mis à pied par son supérieur, ancien juriste ayant lui aussi fait partie de l'équipe d'enquêteurs qui avaient conclu çà la culpabilité de Haglund.
Bien que suspendu, notre héros va reprendre tous les éléments de l'enquête originelle, pour découvrir le coupable de la falsification et mener l'enquête sur un nouvel enlèvement de jeune fille.
Un policier, pas très causant, mais pas bourru non plus, efficace, opiniâtre, suivant ses pistes jusqu'au bout et surtout pourvu d'un réseau de collègues, même parfois retraités, qui ne rechignent aucunement à lui apporter leur aide !
Les personnages secondaires sont dotés d'une belle consistance, l'écriture fluide et précise m'a fait penser à celle de Henning Mankell, et dans une moindre mesure à celle de Jo Nesbo.
Les trois enquêtes suivantes m'attendent dans ma liseuse, je ne pense pas attendre longtemps pour m'y plonger
L'originalité de ce polar norvégien se situe dans l'inversion des rôles classiquement proposés par le genre. Rudol Hanglund, qui vient de passer dix-sept ans en prison, attaque la police en justice, l'accusant de l'avoir fait condamner avec de fausses preuves.
L'inspecteur William Wisting, qui était le responsable de l'enquête, se retrouve l'accusé principal, démis de ses fonctions par un supérieur qui ne l'aime pas, soumis à une enquête interne pour faute grave, et à la une de journaux qui ne laissent pas passer l'occasion de faire du chiffre sur son dos.
En lieu et place d'un policier sûr de lui dans la traque de l'habituel psychopathe, nous avons un inspecteur en plein doute, qui cherche à comprendre où lui et son équipe ont pu s'égarer à l'époque, se transformant en « chiens de chasse », avec comme unique objectif de cerner la cible, le suspect, sans dévier un instant de cette quête de preuves pour le faire condamner, délaissant tout autre piste qui aurait pu se présenter. Il reste cependant persuadé de la culpabilité de Hanglund.
Wisting ne peut que reprendre le dossier pour tenter de prouver qu'il n'est pas à l'origine des malversations, et que c'est le bon coupable qui vient de sortir de prison. Il peut compter sur l'aide précieuse de sa fille Line, journaliste spécialisée - bon sang ne saurait mentir - dans les affaires criminelles, en charge justement de couvrir un meurtre pour lequel elle se trouve souvent en avance sur les flics.
Sans que le rythme soit époustouflant, le suspense monte progressivement dans une intrigue bien construite, façon puzzle où les éléments prennent leur place au moment opportun pour maintenir l'intérêt du lecteur.
Un agréable polar, sans être pour moi un coup de cœur.
Rudolph Aglund a été condamné pour l'enlèvement et le meurtre de Cecilia Linde. L'enquête avait été pilotée par le jeune William Wisting. Après 17 ans de prison, il est libéré et son avocat accuse la police d'avoir falsifié une partie des preuves. L'ancien responsable de l'enquête est immédiatement mis à pied par l'adjoint au directeur de la police, Audun Vetti, lui-même impliqué dans les recherches 17 ans plus tôt. Aidé de sa fille, journaliste enquêtant sur un meurtre récent, et d'un retraité de la police scientifique, Wisting rouvre le dossier pour identifier qui a falsifié les preuves, et étayer sa conviction que Aglund est bien coupable et n'a pas été injustement condamné. D'autant que nouvelle jeune femme disparaît...
Jørn Lier Horst nous livre une enquête ciselée dans les brumes et les pluies du sud de la Norvège, taillée au cordeau. Une enquête digne de l'ancien policier qu'il fut lui-même.
Les esprits chagrins y trouveront sans doute quelques incohérences ou quelques coïncidences improbables, mais cela n'enlève rien à la crédibilité et au réalisme des 4 énigmes qui se chevauchent.
Les personnages sont bien campés, avec juste ce qu'il faut de détails, avec leurs forces et leurs certitudes, mais aussi leurs failles et leurs faiblesses.
L'écriture est agréable et se laisse lire avec aisance, sans tomber dans la facilité.
Une intéressante enquête norvégienne, et une belle découverte.
http://michelgiraud.fr/2020/03/17/les-chiens-de-chasse-jorn-lier-horst-gallimardfolio-policier-interessante-enquete-norvegienne/
Dans la famille Wisting, il y a la fille, Line, journaliste dans un grand quotidien qui enquête sur le meurtre d’un inconnu commis en plein rue et il y a le père, William, enquêteur de la police criminelle norvégienne depuis de nombreuses années. Alors quand ressurgit, 17 ans après, l’affaire du meurtrier de la jeune Cécilia pour vice de procédure, la fille va collaborer avec son père pour trouver d’un côté un assassin avec de mystérieuses motivations et de l’autre un policier véreux qui a falsifié des preuves pour obtenir une condamnation.
L’enquête est méthodiquement menée par l’auteur dont le passé de policier nous permet de suivre toutes les procédures avec quantité de détails et de précisions et c’est à la fois intéressant mais également un peu trop rationnel à mon goût.
Ce polar bien écrit manque de la poésie que l’on trouve habituellement dans la littérature nordique et si je l’ai trouvé distrayant, le dépaysement que savent offrir ces régions au climat rude mais riches en légendes, n’était pas au rendez-vous.
Un moment très agréable avec ce roman policier. Un roman comme je les aime sans hémoglobine, sans violence gratuite.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui sait créer le suspens avec deux enquêtes parallèles. L'une menée par Wisting, le personnage principal, l'autre par sa fille, une journaliste chevronnée. On sait tout de suite que les enquêtes vont se rejoindre mais là est toute la subtilité : quel est le lien ?
On vit l'enquête avec les personnages. Tout y est bien décrit : les analyses d'empreintes, les filatures, les dossiers constitués lors d'une enquête... L'auteur arrive à nous tenir en haleine jusqu'au bout.
Et, entre les deux enquêtes, on découvre la vie personnelle de Wisting et sa fille. Une réalité touchante qui donne envie d'en savoir plus, de lire d'autres enquêtes.
Découverte de l'auteur, je connais bien la littérature scandinave et hélas je reste un peu sur ma faim. L'intrigue est bien menée, les personnages intéressant. La remise en cause professionnelle est très bien amenée, assumée par le personnage principal dont une enquête est ré-ouverte et remis en question 20 ans après. Il compare les policiers à la recherche de la vérité et du/des coupables à de véritables chiens de chasse ne lâchant plus leur proie, dont ils s'auto persuadent presque que la culpabilité au vu de certaines preuves mais en laissant peut-être (surement?) des éléments/pistes de côté.
Jusqu'ou la manipulation peut-elle mener les gens? Ou comment peut-on se faire malmener et pourquoi ...??
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