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Thomas Mann Les Buddenbrook Les Buddenbrook, premier roman de Thomas Mann, devenu l'un des classiques de la littérature allemande, retrace l'effondrement progressif d'une grande famille de la Hanse au xixe siècle, de Johann, le solide fondateur de la dynastie, à Hanno, le frêle musicien qui s'éteint, quarante ans plus tard, dans un pavillon de la banlieue de Lübeck.
Le style, tout en nuances, où l'émotion se teinte de connivence et d'ironie, d'affinités et de détachement, traduit parfaitement la relation que l'auteur entretient avec la réalité et accentue subtilement la transcription du lent processus de décadence.
Les Buddenbrook ou le grand livre de la dégénérescence.
Histoire des heurs et malheurs de l'entrepreneuriat familial sur trois générations
Encore une fois je suis tombée sous le charme de la plume et des histoires de Thomas Mann.
Ce roman est complètement différent du Docteur Faustus et de La montagne magique. Ici par de réflexions philosophiques ou de longs monologues. Pour cela, je l'ai trouvé plus facile à lire. L'écriture, les sujets, l'atmosphère aussi me sont apparus différents.
Il s'agit d'une saga familiale se déroulant dans la deuxième moitié du 19e siècle. C'est un état des lieux, une description de la vie aristocratique à cette époque. Une critique ou une chronique de l'époque.
J'ai trouvé une ressemblance avec Emile Zola dans la description méticuleuse et précise de cette société. C'est une véritable fresque où est exposée la déchéance du niveau de vie, du pouvoir et de la richesse. Mais aussi en ce qui concerne la filiation, la généalogie et la dégénérescence, l'apparition de maladie (sujet cher à Zola qui est présent tout au long des Rougon Maquart tout comme la description de la société).
Une lecture fascinante et envoutante pour laquelle il est difficile d'en sortir.
Parcourir quarante années d’existence d’une famille allemande, de son apogée à son déclin, est un exercice plutôt plaisant.
D’abord pour l’ « effet saga », cette impression de s’immiscer en hôte invisible dans l’intimité de ce que cachent les murs des maisons privées, et à chaque reprise de lecture, de retrouver la lecture en cours comme on se glisse dans une bonne paire de vieux chaussons, confortables par habitude.
Nous sommes donc en Allemagne au milieu du dix-neuvième siècle, les affaires sont prospères pour la famille Buddenbrook, dont l’activité de négociants habiles fait la renommée, au point de s’enorgueillir pour le pater familias du titre de consul. Le patriarche règne sur ses descendants et tout est sous contrôle.
Pourtant, on perçoit déjà prémisses d’une chute future, dans la conduite fantasque de l’un des héritiers, et quelques choix trop hasardeux d’unions maritales qui auraient dû contribué à consolider l’image de marque de la famille amorcent le déclin. De tout petits grains de sable dans les rouages, dans un contexte global instable sur le plan économique et politique à haut risque.
Nous avons donc une galerie de portraits, les parents, les enfants mais aussi la famille proche et les pièces rapportées, de personnages nombreux dont l’auteur dresse avec subtilité les portraits, de telle sorte que jamais le lecteur ne sera perdu : une particularité physique, un sourcil blond un peu plus haut que l’autre, une lèvre charnue ou des jambes torses viendront à chaque fois rappeler au lecteur à qui il a affaire. Et ces indices ne manquent pas d’humour.
Le récit est de temps à autre évoqué dans son contexte politique, mais l’accent est mis avant tout sur la psychologie des personnages.
Si le déclin annoncé poursuit inexorablement son travail de sape sur la dynastie Buddenbrook, l’auteur n’accable pas un personnage ou un contexte, c’est le résultat d’une convergence de circonstances, de malchances et parfois d’erreurs. Déclin d’une famille mais aussi déclin d’un modèle économique qui n’en finit pas d’agoniser.
J’ai beaucoup aimé les allusions à la médecine si démunie de cette époque, qui voit se succéder deux praticiens, d’habilité très différente, mais aussi inefficaces l’un que l’autre, tant le manque de moyens thérapeutiques est criant. La description clinique de la typhoïde est un morceau d’anthologie.
Plus de 800 cent pages, mais une lecture plaisante, portrait d’une époque révolue.
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