Jean Jacques Schuhl écrit bien, ce n'est pas nouveau. Ce qui est intéressant ici, c'est la manipulation de la langue afin de décrire des situations qui ne proviennent d'à peu près nulle part. Ni de la réalité, ni de l'imagination, mais simplement d'une hémorragie interne, soit d'un territoire...
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Jean Jacques Schuhl écrit bien, ce n'est pas nouveau. Ce qui est intéressant ici, c'est la manipulation de la langue afin de décrire des situations qui ne proviennent d'à peu près nulle part. Ni de la réalité, ni de l'imagination, mais simplement d'une hémorragie interne, soit d'un territoire pas vraiment référencé. Onirique sans être cauchemardesque, le roman se structure au fil de l'écriture en pilote automatique. On suit, comme l'on pouvait suivre les surréalistes, sans savoir où l'on va. Sans que le conformisme littéraire nous manque. On finit par ce plaire dans ce cerveau mal oxygéné. Il offre des moments de liberté que l'on a de plus en plus de mal à trouver dans les cerveaux de compétition.