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Pour Conrad Stein, la psychanalyse concerne quiconque s'intéresse à ses productions psychiques, à ses rêves, à ses souvenirs, aux résonances de ses lectures.
Il fait d'elle, de manière innovante et singulière, l'espace d'une " double rencontre " entre le patient et l'analyste. Cette architecture donne sa spécificité à la séance et mène, grâce à la capacité acquise par le psychanalyste au long de sa propre analyse, à la reconnaissance de l'oeuvre produite par le patient : " Une telle oeuvre est une oeuvre imaginaire au sens où elle ne saurait prendre forme qu'en ses avatars : enfant représenté dans la pensée par l'enfant qu'on a été aussi bien que par l'enfant qu'on désirerait avoir, elle est un enfant imaginaire.
" Cette oeuvre imaginaire a une réelle valeur créatrice, car la parole du patient, relayée par celle de l'analyste, permet au premier de s'approprier sa propre histoire et de se construire en tant que sujet. Ainsi, L'Enfant imaginaire découvre les modalités de la transmission en psychanalyse et éclaire en même temps les particularités de la situation analytique (régression, transfert, complexe d'Oedipe, complexe de castration).
La parole, en ses effets d'interprétation, d'accomplissement de la satisfaction et de retentissement sur le processus de l'analyse, occupe une place privilégiée dans cet ouvrage qui a marqué la littérature psychanalytique et dont chaque nouvelle lecture révèle des aspects inédits.
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