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Quelques temps après la mort de sa mère, Lena se rend seule dans la maison de la défunte pour y ranger ses affaires, les déménager et faire des travaux. Sa solitude s'interrompt parfois lors d'appels téléphoniques avec son compagnon, mais leurs échanges sont tendus. Pendant ses travaux, Lena se confronte aux souvenirs de sa mère, à son deuil et aux mystères de la maison. La nuit, elle est hantée par des songes et des coups de téléphone angoissants. Bientôt, Lena ne sait plus très bien distinguer ce qui est réel et ce qui est cauchemar. Maïté Grandjouan réalise un second livre néo-gothique dont la beauté noire et la puissance d'évocation des images nous subjuguent. « Lena la-très-seule » est une bande dessinée qui résonne avec les récits fantastiques d'Edgar Allan Poe, et avec le cinéma ésotérique et pénétrant de David Lynch ou Dario Argento. Après « Fantasma », Maïté Grandjouan confirme dans ce nouveau livre tout son talent et sa contribution aussi sombre que précieuse à la bande dessinée contemporaine.
Léna vient de perdre sa mère et se rend chez elle pour accomplir quelques travaux dans la maison afin de pouvoir la vendre.
Dans des cases plus proches de la peinture que de la BD, réalisées à la gouache et à l'encre, on est dans une ambiance pesante, silencieuse, aussi seul•e que notre protagoniste.
Entre rêve et réalité, Léna est traversée de cauchemars, jours d'angoisse qui se suivent, une réalité fuyante, il faut accepter de ne pas tout comprendre.
Dans un huit-clos psychologique, Léna s'affaire dans cette maison où tout se mélange, tout se disloque et part en lambeaux.
On y comprend une allégorie sur le deuil, toutes ces choses que la mort nous empêche désormais d'échanger, les secrets avec lesquels on part et les questions qui n'auront plus de réponses.
Dans un espace temps suspendu, Léna la-très-seule préfère la compagnie de ses terreurs nocturnes à celle de la réalité extérieure.
Affronter ses démons pour mieux les connaître et les dompter.
Peu de textes accompagnent les dessins magnifiques de Maïté Grandjouan, pas de phylactères non plus, de quoi plonger entièrement dans les tableaux qui façonnent ce livre et se laisser porter par sa dimension fantastico-gothique.
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