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Léna vient de perdre sa mère et se rend chez elle pour accomplir quelques travaux dans la maison afin de pouvoir la vendre.
Dans des cases plus proches de la peinture que de la BD, réalisées à la gouache et à l'encre, on est dans une ambiance pesante, silencieuse, aussi seul•e que notre protagoniste.
Entre rêve et réalité, Léna est traversée de cauchemars, jours d'angoisse qui se suivent, une réalité fuyante, il faut accepter de ne pas tout comprendre.
Dans un huit-clos psychologique, Léna s'affaire dans cette maison où tout se mélange, tout se disloque et part en lambeaux.
On y comprend une allégorie sur le deuil, toutes ces choses que la mort nous empêche désormais d'échanger, les secrets avec lesquels on part et les questions qui n'auront plus de réponses.
Dans un espace temps suspendu, Léna la-très-seule préfère la compagnie de ses terreurs nocturnes à celle de la réalité extérieure.
Affronter ses démons pour mieux les connaître et les dompter.
Peu de textes accompagnent les dessins magnifiques de Maïté Grandjouan, pas de phylactères non plus, de quoi plonger entièrement dans les tableaux qui façonnent ce livre et se laisser porter par sa dimension fantastico-gothique.
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