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On était en février-mars 1922. Au commencement tout fut facile. Soit qu'elle l'ait provoqué, soit qu'elle ait simplement laissé venir: le soir il rentrait à la maison ivre, titubant, lui jetait le dîner à la figure, la renversait sur le lit, exigeait de la purée de pommes de terre. C'est là-dedans qu'il reçut la première dose de poison. Et trois jours plus tard la seconde. L'homme tomba malade; des troubles intestinaux et gastriques appa rurent. Il garda le lit huit jours, puis reprit le travail. [...] Un jour, se sentant mieux, il n'était pas rentré; elle craignit qu'il ne se soit effondré, qu'un médecin ne lui ait fait un lavage d'estomac et n'ait découvert le poison.
Alfred Döblin. L'Empoisonnement, ou la chronique d'un meurtre annoncé. Tout commence banalement par une histoire d'amour qui tourne court et se continue dans les méandres du désir de mort. Médecin psychiatre, Alfred Döblin procède selon les règles d'une autopsie méticuleuse. Analyste, il se passionne pour les caractères, les sentiments troubles, les imprévisibles découvertes de l'amour. Narrateur, entre les mots, il a l'art de frôler le scandaleux, de suggérer l'inavouable. Un roman exceptionnel.
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