"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Par son insertion dans les échanges atlantiques au sein d'une première forme de première mondialisation (1470-1870), l'Afrique a vu des villages de pêcheurs se transformer en villes-havres à vocation commerciale. A cause d'une circulation de biens matériels, l'exportation des esclaves vers les Amériques prend lentement une place prédominante, surtout entre 1700 et 1830.
Ce mouvement s'effectue au c1/2ur d'une division internationale du travail réservant les circuits intérieurs aux Africains, et laissant le maritime aux extérieurs, en position de sollicitation. A partir de l'analyse des trente sites les plus importants, cet ouvrage établit les conditions géographiques de leur essor, caractérise le fonctionnement spécifique de l'interface terre-mer, décrit les structures et la dynamique d'une société urbaine originale marquée par la mondialisation, dans une inégale créolisation au sein d'une matrice africaine, ce qui se donne également à lire dans la forme urbaine et le paysage construit.
Cette étude est réalisée à partir des nombreux récits laissés par des capitaines de navire, des marchands, des militaires, des administrateurs, des missionnaires, en travaillant les textes à partir d'une grille de lecture africaine construite à partir des données publiées de la tradition orale et des avancées de la recherche historique et anthropologique.
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